Chapitre 2 : Mauvaise blague

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Le lendemain matin, Sam alla retrouver une amie. Elles s'étaient donné rendez-vous devant un magasin.

En arrivant, Sam lui fit la bise puis dit :

- Bonjour, ça faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu ?

- Coucou, Sam. Tu as raison, le temps passe vite. Comment vas-tu ? Répondit Judy.

- Je vais très bien, toujours beaucoup de travail comme d'habitude. Répliqua Sam.

- Je te connais, tu adores quand tu as une tonne de boulot. Plaisanta son amie.

- Tu n'as pas tort. Sinon et toi ? Demanda la militaire en souriant car elle adorait son travail et même quand elle était débordée, elle était toujours autant passionnée.

- La boutique me prend du temps mais j'ai appris à déléguer. John va très bien et Pauline est un amour. Rétorqua Judy.

Cette dernière était responsable d'un magasin d'art et déco. Sam lui rendait visite quand elle pouvait. Judy était mariée depuis trois ans et avait une petite fille de deux ans prénommée Pauline.

- Allez, allons trouver un cadeau à offrir à Laura et à son bébé. Déclara Sam.

En effet, Sam et Judy s'étaient retrouvées pour acheter quelque chose à leur amie commune qui allait être mère d'ici quelques semaines. L'amie en question organisait une fête à cette occasion l'après-midi même, Sam et Judy avaient été invités. Les deux amies arpentaient les rues pour trouver « le » cadeau. Elles trouvèrent une boutique où elles purent acheter le cadeau de la future maman. Puis, elles se rendirent dans un magasin spécial pour les nouveau-nés.

Judy regarda les vêtements et dit à Sam :

- C'est tellement beau ce qu'ils font pour les bébés. Cela ne te donne pas envie de pouponner à ton tour ? Déclara Judy.

- C'est vrai que tout est magnifique mais premièrement je travaille tellement qu'un bébé n'est pas prévu pour le moment et deuxièmement, il manque un élément essentiel pour avoir un enfant qui est le père. Répondit Sam.

- Ne me dit pas qu'il n'y a personne qui arrive à faire battre ton cœur. S'écrira son amie étonnée.

- Non, personne à l'horizon. Décréta la militaire.

- Tu travailles dans un endroit remplit de beaux mecs musclés. Tu ne vas pas me dire qu'il n'y en a aucun qui te fait de l'œil. S'exclama Judy.

- Tu sais, beaucoup sont mariés et il y a une loi qui interdit les relations amoureuses avec les autres militaires. Expliqua Sam.

- Mais, tu n'as pas nié qu'il y a quelqu'un qui te plaît. Répliqua l'amie de Sam.

Cette dernière rougit et bafouilla :

- Je t'assure.. qu'il n'y a ..personne.

- Avoue car je ne te crois pas. D'ailleurs, cela pourrait être lui le père de ton futur enfant. Décréta Judy avec conviction.

Sam s'avoua vaincue et dit :

- Il y a bien un homme mais il ne peut rien se passer à cause de la loi.

En deux jours, deux personnes différentes avaient deviné les sentiments qu'elle avait pour son supérieur et qu'elle s'efforçait de cacher. Décidément, ses sentiments devenaient de plus en plus visibles. Il fallait qu'elle se ressaisisse car sinon tout le monde allait le découvrir et sa carrière risquait d'en faire les frais.

- Il doit bien avoir un moyen de contourner cette loi. Si cet homme est aussi important à tes yeux, tu trouveras. Je te fais confiance. Il faut que tu tentes ta chance, vas-y fonce ma vieille. S'écria Judy avec enthousiasme.

Elle voulait que son amie trouve le bonheur comme elle l'avait trouvé.

- Merci pour tes précieux conseils. Je vais y réfléchir. Affirma Sam.

Après avoir effectué leurs achats, les deux amies allèrent se restaurer. Une fois le déjeuner fini, elles se promenèrent et flânèrent dans le centre ville, tout en discutant. Vers quatorze heures, elles arrivèrent à la fête de leur amie, Laura. Cette dernière les accueillit avec sourire.

La maison avait été décorée pour l'occasion. Il y avait des guirlandes en papier crépon de couleur bleue, une banderole où il était inscrit « c'est un garçon » et un buffet bien garni.

Sam et Judy s'assirent sur un fauteuil. Il y avait une table basse au milieu de la pièce et autour on trouvait des chaises et des fauteuils où les invitées avaient trouvé place. En plus des deux amies, il y avait cinq autres femmes qui étaient venues pour célébrer l'arrivée imminente du futur bébé de leur amie.

Au cours de l'après-midi, Laura avait organisé des petits jeux pour savoir par exemple le poids et la taille du bébé. Puis, vint l'heure de l'ouverture des cadeaux pour la future maman. Cette dernière reçut des livres sur l'éducation, des bijoux ainsi que des sous-vêtements. Cela avait été sujet à plaisanterie pour tout le monde. Quant au futur bébé, il avait reçu plusieurs ensembles, pleins de vêtements comme des bodys, des pyjamas, des peluches et des jouets.

Plusieurs heures plus tard, la plupart des invités partirent. Sam et Judy restèrent pour aider leur amie à ranger et nettoyer. Puis, elles prirent congé aussi. Judy et Sam se séparèrent en se promettant de ne plus attendre aussi longtemps pour se voir à nouveau.

Sam arriva dans son allée et sut tout de suite que quelque chose n'allait pas. Elle se gara, descendit de sa voiture. Elle verrouilla les portes à distance, son cœur battait plus fort et aperçut sur le pas de sa porte, un énorme bouquet de rose rouge. Elle les ramassa et vit qu'une petite enveloppe était accrochée au bouquet. Elle la prit et l'ouvrit. Sam découvrit une petite carte où était inscrit son prénom puis leva la tête pour scruter les alentours mais elle ne remarqua rien d'anormal. Encore ces adolescents et leur pari, se dit-elle pour se rassurer.

Mais, au fond d'elle, elle savait que les adolescents du quartier n'y étaient pour rien. Elle tenta de s'en persuader. Puis, la militaire entra chez elle et ferma la porte à double tour. Elle prit le présent qu'elle avait reçu et le jeta à la poubelle. La militaire se prépara une petite salade. En effet, la journée avait était riche en gourmandise et son estomac était déjà bien remplit.

Après son repas léger, Sam prit une douche et regarda la télé. Après la fin du film, elle se coucha car c'était la fin de ses congés. Elle eut du mal à dormir car elle repensait aux cadeaux qu'elle avait reçus ces deux jours. Au bout d'un moment, elle se dit qu'elle était une idiote de se sentir effrayée pour si peu. Le sommeil l'emporta finalement vers trois heures du matin. 

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