Chapitre XIII

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Nous nous sommes tous garés à la sortie de la ville, prêt d'entrepôts à l'abandon. Il n'y avait pas beaucoup de caméras, heureusement pour nous. Pour aller jusqu'au Ministère, il fallait continuer à pied. Certains des ARMYs resteraient ici pour venir nous chercher à la fin de l'assaut. Jihyuk resterait également, avec Moon. Cela me brisait le cœur de la laisser, tout en sachant qu'elle ne reverrait peut-être ni son père, ni son frère. Je me penchais vers elle, les larmes aux yeux.

- Reste forte, d'accord ? Quoiqu'il arrive, tu dois toujours rester forte. Tu as compris, Jihyuk ?

- Oui, Jiminou.

Elle entoura mon cou de ses petits bras, alors que quelques larmes s'échappèrent de mes yeux.

- Je t'aime.

Une fois séparés, mon père lui dit au revoir, et elle câlina Taehyung, Jungkook et Yoongi.

- Prenez soin d'elle, Moon.

- Compte que moi, Jimin.

Je lui fis une dernière embrassade. Avant de dire au revoir à tout le monde, le père de Yoongi était parti en avance. Habillé de sa tenue de travail, il faisait croire qu'il apportait des rapports. Alors qu'en vérité, il allait couper les caméras de toute la ville, comme ce qui était prévu dans le plan. Nous attendions juste son signal. Pour émettre ce dernier, Jungkook avait inventé des sortes d'écouteurs munis d'un micro, reliés les uns aux autres. Nous en avions tous chacun un. En plus d'être tatoueur, ce gars était doué en informatique et en technologie.
La voix de Monsieur Min résonna dans nos oreilles. Il était temps de partir. Je consulta la Rolex de Yoongi. Il était vingt-trois heures passé. Muni de nos visières et de nos gilets pare-balles, une arme dans les mains, nous traversions la capitale endormie. En voyant ces grattes-ciel, cela me rappelait le week-end que nous avions passé avec Yoongi. Nous étions dans un de ses hôtels, à nous câliner devant Toy Story. Et je lui avait demandé de coucher avec moi. J'avais maintenant compris pourquoi il avait refusé. Il avait refusé car je ne savais pas la vérité, et j'aurais pensé qu'il avait profité de moi si jamais nous l'avions fait. Il ne voulait pas me faire de mal, quelque part. Quand je pense à tout ce qui s'était passé ensuite. La révélation du secret, mes retrouvailles avec Papa, la mort de Seokjin, les entraînements à l'église, la mort de mon professeur, ma première fois, la mort de Maman... Je secouais la tête. J'avais l'impression de repasser ma vie devant mes yeux, comme si je savais que j'allais mourir. Je ne devais pas penser à ça, je devais me concentrer. Les rues étaient désertes. Le couvre-feu était passé depuis longtemps. À l'entrée du Ministère, il n'y avait personne non plus.

- Papa, pourquoi il n'y a pas d'officiers ? demanda Yoongi dans le micro.

La voix de son paternel grésillait dans nos oreilles quelques secondes plus tard.

- Ils ont été demandé en renfort. Tout le monde tente de remettre les caméras en marche. Sauf qu'il ne pourront pas car j'ai coupé beaucoup de fils. Vous pouvez rentrer sans problème.

- Très bien.

Alors que nous passions les grilles - qui avaient été remontées depuis notre escapade de la dernière fois - notre groupe se divisa en section. Certains se dirigèrent vers l'aile droite, d'autres vers l'aile gauche. Nous, Jungkook, Taehyung, Yoongi et moi, allions au centre. C'était le chemin le plus court pour atteindre la chambre du Ministre. Les couloirs n'avaient pas changés depuis ma dernière visite. Ils étaient toujours blancs et froids. Je brandis mon pistolet et avança prudemment. Il fallait faire le moins de bruit possible. Du coin de l'œil, je vis Yoongi viser de sa grosse arme. Moi, mon petit pistolet me convenait parfaitement. Jungkook et Taehyung se tenaient derrière nous. Au fur et à mesure que nous avancions, je me rappelais la carte du Ministère. Je la connaissais par cœur. Je pouvais aller d'un point A à un point B sans jamais avoir mis les pieds ici. Nous entendîmes des pas soudainement. Au bout du couloir se trouvait des officiers. Lorsqu'ils nous ont aperçu, ils ont courut dans notre direction. Yoongi commença à tirer. Je fis de même. Les agents finirent au sol, inerte. J'eus un pincement au cœur. Je n'étais toujours pas habitué à la mort, visiblement.

Are You The One ? ~ yoonmin [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant