Chapitre 3

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Affolées, nous revînmes sur nos pas, en vain. Nos appels résonnaient dans la rue silencieuse, mais pas de réponse. Décidées à alerter la police, nous marchâmes  en direction de la gendarmerie, quand j'eu l'impression d'être suivie. C'était comme si quelqu'un ou quelque chose m'épiait dans l'ombre, prêt à bondir au détour d'une rue.

Sans nous concerter, nous nous mîmes à courir pour échapper à cette chose qui suivait nos pas. Une force indescriptible me poussait à avancer, entrainait mes jambes dans une course folle, et formait une boule de peur dans mon ventre. C'était une peur ancestrale, comme celle qui faisait se terrer les hommes d'autrefois dans leurs cavernes pour échapper aux bêtes sauvages qui rôdaient la nuit.

A bout de souffle, nous arrivâmes chez moi et montâmes dans ma chambre en fermant la porte à double tour. J'avais les jambes qui tremblaient et Camille derrière moi était dans le même état.

En nous retournant nous vîmes une forme allongée sous les draps. Terrifiées, nous avançâmes vers le lit, et découvrîmes que la silhouette bougeait.

Camille eut le courage de soulever la couette et nous fûmes stupéfaites.

Des yeux dans la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant