Epilogue

22 7 2
                                    

Je passe devant cette immense porte noire. Je m'arrête un instant et lui lance un regard désespéré. Je sais qu'il ne veut pas me voir. Il a refusé ma visite. Je viens de le perdre pour toujours. Pourtant, ce n'est pas un hasard si je lui ai demandé de toujours me faire confiance. Tout ce que je fais, je le fais pour lui. C'est lui et se sera toujours lui. Le plus douloureux, c'est qu'il n'a même pas hésité. Il a cru sans aucunes difficultés à ma trahison. Il ne s'est posé aucunes questions. Ai-je si peu de mérite à ses yeux ? Maintenant, c'est trop tard. J'espère qu'un jour, il finira par comprendre et par me pardonner. Je ne peux pas continuer sans lui. Je ne dors plus et je ne mange presque plus. Le soir, je le redoute comme les lapins ont peur du renard. Si je ferme les yeux, les ombres l'assaillent et si je les garde ouverts, elles ricanent devant moi. La nuit est une terreur à l'état brute. Personne ne peut m'aider, ni Valentine, ni mon père. J'ai besoin de lui, j'ai besoin de Solfian.

Parfois, quand je ne tiens plus debout, je m'allonge à côté de ces enfants vides et je regarde le plafond avec eux. Je redeviens une sorte de machine. Je ne ressens rien, je ne pense à rien, ce sont mes seuls moments de calme.

Je dépasse la porte et continue mon chemin jusqu'à l'arrêt de l'ascenseur. J'essuie une larme qui s'est échappée de mes yeux. Lorsqu'il arrive, je m'assois sur le strapontin à côté de l'entrée. Il est plein et il ne reste plus que les places à côté des doubles portes.

Je soupire le cœur lourd. Je ne regrette rien. J'ai fait ce qu'il fallait.

La voix aiguë annonce le départ. Les portes de métal se ferment dans un bruit de ferraille. Les rails grincent et l'ascenseur file dans le noir.

Je sens le vent gelé dans ma nuque et j'ai des frissons. Je l'entends qui siffle dans  les ouvertures des portes. À travers la fenêtre, je regarde le tunnel défiler rapidement devant mes yeux. Il fait si chaud sous terre et il fait si noir mais j'ai fini par m'habituer. La voix annonce l'arrêt et soudain... Un grand bruit retentit. Une explosion, des cris. Je suis projetée dans les airs. Je heurte quelque chose de dur. Je ne sens plus mon corps, ma tête me fait affreusement mal. J'entends des bourdonnements dans mes oreilles... Je ne vois rien...
Je n'entends plus rien... Je ne sens même plus la douleur de ma tête. Puis...
Rien.

C'est fini! On se retrouve dans le tome trois qui s'appelle: Emportant avec eux ma liberté. Il ne sera pas écrit avant Septembre 2017 au moins. Laissez-moi un commentaire pour me dire ce que vous avez pensé de cette histoire et si vous avez des critiques pour que je puisse m'améliorer.
J'espère que vous avez aimé.
Bonnes vacances
Azurasg

...Mais tes yeux ont disparu...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant