Il faisait déjà nuit quand Einold quitta la demeure des sorcières, le bébé dormait profondément, il ne risquait pas de se réveiller ayant dormit et vidé sa couche, étape que le vampire aurait préféré éviter.
Il marchait doucement, attentif aux bruits de la forêt, celle-ci était pleine de vie derrière la noirceur qui la recouvrait. La maison où il demeurait, était enfoncée dans la forêt alors ne voulant pas perdre de temps, Einold s'élança dans le ciel étoilé, ne profitant même plus de la beauté du paysage découvert qui s'offrait à lui, tant il en habitué.
Quand il arriva au première maison, il s'attarda un peu. Tranquillement, il rentra dans la maison, une chaumière des plus banale. Il regardait ces habitants endormis, mais aucun ne l'attira vraiment alors aussi rapidement qu'il était arrivé, il se dirigea dans le centre de la ville, sûrement plus animé.
Une idée avait fleuris dans la tête du vampire, il voulait voir comment se portait le vrai père de Josserand, lui qui avait perdu femme et enfant, il devait être détruit. Il ne lui fallut pas longtemps pour entendre au détours d'une conversation qu'un homme avait perdu sa femme, tout le monde le pensait fou quand il disait que le Diable en personne avait aussi kidnapper son enfant.
Cela l'amusait mais il trouva cela très valorisant d'être confondu avec le Diable en personne.- Et puis, que ça reste entre nous.. Mais j'ai entendu que cet homme et sa défunte femme organisaient des messes noirs et de mon stricte point de vue, je pense qu'ils avaient quand même rechercher ce destin funeste.
C'était deux femmes d'âge assez mûr mais encore assez vivaces pour pinailler et marcher dans les rues étroites en même temps. La seconde dame approuva les dires de la première et ainsi elles continuèrent de bavarder sur ce veuf sataniste dont l'histoire semblait avoir attiser la curiosité de toute la cité, sauf si ce n'était que ces deux femmes qui en avaient trop rajouter. Finalement, elles rentrèrent dans une maison et le vampire se désintéressa d'elles.
Einold marchait doucement dans la rue où, à certain endroit, semblait pourrir un cadavre tant l'odeur était immonde. Il avançait en se fiant à son instinct dans le petit labyrinthe de rue. Soudain, il s'arrêta devant une maison dont une aura malfaisante s'en dégageait. Elle semblait pourtant normale, identique au autre par son toit rouge, elle n'était même pas isolée des autres.
Il poussa la porte qui grinça et s'engouffra dans la maison où le parquet lui aussi fit du bruit, tellement cliché. Il faisait totalement sombre dans la pièce mais cela ne dérangea pas Einold qui avança vers un coin précis de la pièce où il avait remarqué qu'était étendu un corps.
Ce dit corps était couché sur le ventre. Négligemment, il le retourna d'un coup de pied bien placé. Nul doute, il s'agissait du père de Josserand, mort, une dague plantée droit dans le cœur.
Cette dague était joliment ornée, pensa le vampire, il songea même à la récupérer mais elle était visiblement bien trop sale pour qu'il y touche.
Il balaya l'endroit du regard, toute les bougies s'allumèrent. Le centre le pièce était ornée d'un grand pentagramme. Le vampire n'avait aucune connaissance en la matière mais il dégageait de ce dessin, une magie peu puissante et il était peu probable que des humains puissent créer cette magie aussi faible soit-elle. D'ailleurs, un humain normal ne pouvait pas faire magie car lui-même n'en était pas constitué, les rares qui y arrivaient avaient un ancêtre surnaturel.
Einold n'allait pas mené une investigation pour savoir qui était le responsable, enfin tant que celui-ci restait tranquille et ne venait pas piocher dans son garde-manger - les habitants de la ville - il avait d'autres chats à fouetter.
Non plus, le vampire ne savait pas ce que ce grand pentagramme signifiait, il remarqua cependant que celui-ci n'était pas fait de sang, plutôt de cendre, et que de ce fait, il pouvait en déduire qu'aucun vampire n'était né ici.
Sa curiosité ayant était satisfaite, il fit un petit tour de la pièce, histoire de ne rien manquer d'intéressant. Pis il rentra chez lui, croquant un jeune homme qu'il eut le malheur de croiser au passage.
Quand il fut arrivé, la maison était endormie, les sorcières semblaient s'être absentées et il n'eut aucune raison de rester dans le salon. Il marchait tranquillement vers la bibliothèque quand sur le seuil de celle-ci, Einold entendit un cri résonner, c'était Josserand qui pleurait. Quel son déplaisant.
Sans hâte, il atteint le lit du bébé. Lui qui était pourtant relativement mignon, était en ce moment extrêmement hideux avec son visage rouge et grimaçant. Le vampire n'avait écouté qu'une oreille distraite les consigne de Melisendre alors il ne savait pas vraiment comment calmer ce bruyant torrent de larmes. Il tendit les bras et attrapa Josserand vers les aisselles, ce dernier se laissa faire mais ne se calma pas pour autant. Il le rapprocha de son torse et le cala dans ces bras pis le berça doucement.
Ce fut long et laborieux mais, toujours dans ces bras, Josserand avait fini par se taire et se rendormir. Son envie de lire lui était passée alors il ôta ces linges et se coucha dans le lit à côté de celui du bébé. Il n'avait pas besoin de dormir mais, il aimait ça, rêver.
Il était déjà bien tard, et le lendemain, aux aurores, Einold sortit de son lit et tranquillement pour ne pas réveillé le petit toujours endormi, sortit pour aller rapporter la scène qu'il avait vu hier à Melisendre.
Celle-ci était dans la pièce du chaudron. Elle semblait fatiguer et porter les même vêtements que la veille. Einold lui jeta un regard inquisiteur qu'elle comprit directement.
- Une très importe réunion où toutes mes sœurs et moi-même avons été conviées.
Au ton employé, Einold comprit que cela n'avait pas été une partie de plaisir. Il changea rapidement de sujet, presque impatient de raconter sa soirée.
- Pour ma part, j'eus une soirée beaucoup plus intéressante ! Il commença avec un léger sourire. J'étais allé en ville pour me changer les idées.. c'est alors que j'ai entendu dire qu'un homme avait invoqué un diable et que celui ci avait tué sa femme et volé son enfant. Autant dire que sa réputation était faite. J'ai finis par retrouver sa demeure et je l'ai trouvé, mort. C'était dommage, j'avais envie d'un peu l'effrayer mais bref, je pense qu'il s'agit d'un suicide et le plus intéressant c'est qu'au centre de sa demeure, il y avait dessiner un pentagramme...
- Un quoi ?! S'étouffa Melisendre. C'est une mauvaise nouvelle ! Depuis que nous avons créer les vampires, il est strictement interdit de créer ou d'invoquer des créatures sans autorisation à l'aide, notamment, d'un pentagramme, et étant la sorcière la plus puissante de la région, j'aurais dut en être informée, paniqua-t-elle
-Respire, le pentagramme dégageait de la magie certes mais il était faible et réalisé avec des cendres.
-Sachant que pour créer un être surnaturel et lui insuffler de la vie, ont besoin de sang, nous avons déjà la chance qu'une nouvelle créature au sale caractère ne soit pas apparue ! Se détendit la sorcière.
Se sentant particulièrement visé par les propos de la femme, Einold lui jeta un mauvais regard.
- Et j'espère donc que tu vas me dire de quoi il s'agit alors.
-J'y viens, il doit s'agir d'une créature sans gravité comme un lutin. Il risque de faire les bêtises dans la ville avant de ce perdre dans la forêt et finir dévorer par un loup. Mais à présent, ce qui m'inquiète c'est de savoir qui l'a invoqué.
- Si il ne s'agit que d'une petite chose comme ça, beaucoup de monde aurait put le faire. Enfin, tant qu'il reste calme. Il te suffit de retrouver ce petit lutin avant qu'il ne se fasse manger pis tu lui demanderas !
Einold regretta ces dernières paroles lorsque Melisendre lui fit un sourire qu'il ne connaissait que trop bien.
- Très bonne idée. Retrouve-le, il voulut protester, c'est un ordre.
- Très bien, mais comment vais-je faire pour mon cher et tendre nouveaux fils ?
- Je m'en charge et même Alix l'aime bien. Aller va passer du temps avec ton fils pis ce soir, tu iras à la chasse au lutin !
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Cou d'un soir
VampirosIlyes n'a toujours été intrigué que par une chose : la mort. Il tue par curiosité, par plaisir. Il tue de toute les manières capables sans jamais songer aux conséquences de ces actes. De toute façon, c'est seulement grâce à ça qu'il arrive à être he...