CHAPITRE VIII

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     Le temps avait passé. Josserand avait grandi. Einold s'était adoucit. Bien sûr, tout les changements opérés étaient infimes mais présent, Josserand parlait et marchait, il avait été un bébé humain des plus normal, à présent il était un enfant des plus normal. Einold s'était occupé de lui, il l'avait éduqué et lui avait enseigné une multitude de savoir tout comme Melisendre lui avait dit et le vampire était fier du résultat obtenu, même si parfois, quand il écoutait Josserand parlait de très longue minutes sur l'émerveillement que lui procurait la neige, le Josserand bébé qui étais la plupart du temps endormis lui manquait un peu.

- Pomme !!

C'était un cri qui retentissait souvent dans les couloirs froids de la demeure, celui était souvent suivis d'un autre, toujours identique.

- Quoi ?! Grogna Einold. Et pour la millième fois appel-moi Einold.

- Papa.

Le cris de Melisendre s'ajouta pour corriger  les deux garçons quand elle les avait entendu hurler.

Josserand courait dans les couloirs en direction de la bibliothèque où Einold se trouvait. Une fois arrivé, il sauta sur le vampire qui était tranquillement assis sur un massif fauteuil rouge en train de feuilleter un livre.

- Oui, je pourrais ! Mais je t'aime autant que les pommes alors non !

L'enfant rigola et câlina Einold. Depuis un peu moins de huit années, "Pomme" était devenu l'appellation officiel de Einold pour Josserand.

- Je suis un grand méchant vampire capable de toutes les méchancetés possible alors ne m'accable pas d'un tel surnom.

- Mais... tu es mignon !

Josserand lui embrassa la joue, toujours souriant.

- Je suis merveilleux, élégant, beau, puissant et j'en passe mais je ne suis pas mignon ! Nargua le vampire.

Pour appuyer ces propos, il exposa ces aiguisés canines.

- Tu es un loup tout doux ! Grrr.. !

Josserand s'amusait totalement de la situation, il porta sa main aux dents du vampire sur lesquelles il appuya sans crainte. Einold fit mine de lui mordre le doigt.

- Ce doigt n'est pas bon, je n'en veux pas !

- Alors donne moi à manger !

Ce petit ne perdait définitivement pas le nord.

- Je n'ai pas l'intention de te manger, tu m'as trop coûter pour que je ne regrette pas mon geste!

- Ahahah je t'aime !

- Mais oui, je sais. Sinon jeune garçon, qu'est-ce qui t'emmène ici ?

- Humm je veux que tu me lises une histoire.

Einold haussa un sourcil.

- S'il te plaît, Pomme !

Le vampire pesta un peu mais se leva pour attraper un livre au hasard. Il revint à sa place initiale et Josserand se blotti contre lui.

- Et pas un bruit, même si tu n'aime pas.

- Promis.

Josserand se cala un peu plus et Einold commença à lire.



La Guerre Millénaire

Il y a de cela des centaines de siècles c'est produite une Guerre ignorée des humains. De ce temps, le Monde Magique se trouvait dans un climat totalement anarchique, où une unique loi existait, la loi du plus fort. Les créateurs les plus faibles vivaient aux bons vouloir des plus fortes. Dans cette constante soumission existait une sorte de hiérarchie où trois créatures, surpuissantes aux autres, vivaient sans crainte. La première était les Dragons, ces immenses reptiles volants, Maîtres des Cieux, avaient la particularité de tout savoir du fait qu'ils voyaient tout. Les Dragons n'étaient pas violents par nature, par contre, ils étaient extrêmement susceptible et la moindre contrariété pouvait leur faire raser une forêt entière. Il était capable de cracher du feu, leurs griffes étaient acérées, leurs écailles, la meilleure des cuirasses possible et leur ailes tranchaient les airs comme si leurs immenses poids ne signifiaient rien. Les Dragons ne se mêlaient pas aux autres, extrêmement solitaires et individualiste, ils vivaient éloigner des zones où les Créatures s'établissaient le moins, ainsi les Dragons pouvaient vivre aussi bien dans les plus haut sommet enneigés que dans les inquiétant déserts de lave sans crainte grâce à l'épaisseur de leurs écailles.

Cou d'un soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant