Chapitre II

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Il y avait vraiment trop pour un seul vampire mais étant un être solitaire, il ne possédait aucun ami. Dommage pour eux. Il se jeta sur une jeune fille, totalement possédé par sa soif de sang, ce fut la douce odeur de son sang qui l'attira. Une vierge. À son âge, ceci était étonnant mais il n'allait pas se poser de questions, il avait faim et un véritable buffet se présentait à lui.

Être une créature sophistiquée telle que lui avait parfois des inconvénients. Le vampire ne faisait que refouler des remontées gastriques depuis quelques minutes, il voulait juste s'avachir à même le sol dans les feuilles mortes et la boue et digérer ce repas qui fut le plus imposant de sa très longue vie. Est-ce possible pour un vampire de vomir ? Il s'était goinfré de sang mais après l'avoir avaler que se passait-il ? Ou allait tout ce sang ? Il savait qu'il absorbait la Vie présente dans celui-ci mais en vue de ces passages à la selle qui avoisinaient zéro depuis des siècles, le sang disparaissait-il purement et simplement ?  C'était une bonne question qui mériterait vraiment d'être éclaircie. Il sourit, amusé de toute ces questions, d'un certain côté, peut-être était-il un peu saoul aussi, il se souvient avoir déjà ressentit une telle légèreté et euphorie, quand il était encore mortel.

Il ne craignait pas le soleil qui commençait doucement à se lever car était protégé par la haute cime des arbres, aussi il n'eut pas réalisé le fait que le bébé qu'il avait si gentiment demandé, était toujours à quelques mètres de lui et semblait s'agiter dans ces draps. Alors quand celui-ci se mis à crier, le vampire s'envola. Pas très haut, mais assez pour qu'il eut honte d'avoir eut peur d'un bébé. Ou même peur tout court. Sa première envie fut de lui arracher les cordes vocales, mais il s'y ravisa. Cette petite chose attisait sa curiosité, il voulait s'amuser un peu. Après il aviserait.

Il ne connaissait rien au bébé, mais peut-être que sa maîtresse -qu'il détestait ce nom- pourrait l'aider, histoire d'éviter de le perdre avant la fin de la journée. Alors il partit la voir, il attrapa négligemment le bébé et s'élança pour prendre son envol. Il se retint au dernier moment : est ce que cette petite boule rose pleurnicharde et puante pourrait survivre à ce transport ?

La créature et le bébé se fixaient avec un intérêt communs. Du point de vue du vampire, son nouveau compagnon - de jeux - n'était qu'une nouvelle découverte des êtres humains. Combien d'enfants avaient-ils déjà goûter ? Pas assez à son avis, mais avec eux, il avait une chance sur dix de tomber sur un enfant mal nourris avec un sang comparable à de l'eau. Les pauvres, bah, il valait mieux mourir des canines d'un vampire que d'une maladie en ce temps ou abandonné dans une forêt car l'enfant était né du sexe faible et qu'il ne coûterait plus qu'il ne rapporterait de l'argent. Enfin il y avait ces enfants grassouillets, ces gosses de riches qui ne juraient que par la meilleur nourriture du pays, leur sang était gras, sucré et totalement addictif, tous savaient que trop en boire les rendaient malades mais que faire.. c'était tellement bon !

Par contre, cet enfants, il ne pourrait même pas mordre son cou tellement il était minuscule et Ô qui que tu sois, il puait, une vrai infection, une nouvelle fois, il se remit à réfléchir au fait si oui ou non il serait capable de vomir car à ce moment précis, il aurait jurer que n'importe quel humain aurait déjà répandu ces tripes par terre même n'étend pas doter d'un odorat comme le siens. Il ne comprenait vraiment rien à tout ça alors il accéléra le pas, en effet il avait juger préférable de partir rejoindre sa « maîtresse » à pied. Mais attention, c'était de la marche très rapide, le vent faisait virevolter les cheveux qui encadraient son visage carré. Le bébé, lui, malgré son âge, était silencieux mais arborait un visage curieux.

Le vampire poussa un râle satisfait quand il poussa les massives portés de la demeure et rentra dans une pièce au imposants meubles en bois, face à lui se trouvait un grand escalier qui menait aux nombreuses chambres de la maison mais il ne s'y rendit pas. À la place, il longea un épais mur et descendit dans les sous-sols de la maison. Cet endroit n'était éclairé que part quelques bougies mais il s'en fichait, il voyait comme en plein jour. Le couloir étroit qu'il avait emprunté était parcouru de nombreux courant d'air, instinctivement, il serra l'enfant, un humain aussi fragile que lui risquait de tomber malade, ces pensées se recentrèrent sur la petite créature enfermée dans ces bras; comment avait-il put survivre à une nuit dehors comme ça ? Peut-être que ces parents satanistes avaient fait subir d'étranges expériences sur lui..? Effrayant. Quand il arriva au bout du couloir, il poussa une nouvelle porte et entra dans la pièce. Celle-ci était calme, contre un mur se trouvait une magnifique bibliothèque dont même lui n'arrivait même pas à atteindre la fin, contre un autre mur un simple bureau voisin d'une très grande étagère fourmillant de mixture. Enfin, dans le centre de la pièce, un chaudron, il était brillant et l'on sentait comme une magie impressionnante émaner de lui. Autours de ce chaudron, il y avait deux femmes qui crièrent quand il avait débarqué à leur côté. Oh les pauvres.. railla le vampire.

C'était des sorcières. De vieilles peaux peureuses, comme lui et ces semblables les appelaient affectueusement. Mais avant tout, leurs maîtresses, leurs créatrices. Ils étaient nés d'un bien étrange mélange entre diverse animaux comme le chat, le serpent, le rapace, la chauve-souris, le loup, l'homme.., à quoi elle avait rajouter un peu, peut-être trop, de magie et Pouf ! Ils étaient apparus. C'était de base pour une cause simple, protéger les sorcières des Hommes mais ces premières avaient commise une erreur assez majeures lors de la préparation, elle avait d'ôté les vampires d'un libre arbitre et ceux-ci avaient fini par partir, profitant de l'éternité qui se présentait à eux. Enfin pas tous, les 7 premiers vampires, « fils » des 7 sorcières créatrices ne pouvaient pas partir, sous peine de ce voir ronger de l'intérieur par le Mal, c'était pour ces sorcières, une sorte d'assurance à la fidélité de leur créations. Manque de bol, ce vampire était l'un des 7.

« -Tiens Einold ! Qu'est-ce donc que ce paquet à la douce odeur ? Commença la plus voûtée des deux femmes présentes.

Le vampire, Einold, tiqua au mot « douce » puis jeta un regard désapprobateur à la sorcière.

-C'est ma nouvelle distraction, un bébé humain. Et pour l'instant, je cherche juste à comprendre comment ça fonctionne.

-Tu as beau dire le contraire, en agissant comme ça, tu me rappelles vraiment un chat ! Rigola la seconde avec une voix plus douce que la première.

-Qu'importe, ça fait des centaines d'années que je côtoie les humains et c'est la première fois que je suis autant attiré par quelque chose, de ce fait, je préférais éviter qu'il ne meurt avant que je ne m'en soit lasser.

- Ah tu sembles avoir oublier que toi aussi tu as été humain sombre idiot ! C'est qu'un bébé, tu as du en côtoyer dans ta vie passé !

-Laisse tomber ma sœur, le pouvoir lui est monté à la tête ! Enfin pour l'instant, nous allons t'aider avec cette petite chose adorable !

Melisendre, la plus petite des deux femmes, était sans conteste la plus douce des deux, la moins aigri que ce soit physiquement que mentalement. Elle avait un visage rosé et une petite taille qui accordée à ces formes rappelait un peu une brioche, tout le contraire de son amie, l'autre sorcière ici présente nommée Alix, grande, maigre et crochue ainsi qu'un léger caractère qui lui faisait mépriser la plupart des gens, à croire que seule Melisendre trouvait grâce à ces yeux vert d'eaux.

Einold tendit le bébé à Mélisendre. Elle le prit et découvrit son visage couvert par la couverture dans laquelle il était enroulé.

-Il est quand même chanceux d'avoir survécu jusqu'à là, il doit être mort de faim le pauvre ! »

Une sorcière avec l'instinct maternel décidément, Einold n'aura jamais fini d'être surpris par le monde, même après des centaines d'années.

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Cou d'un soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant