Pouvoir & Vengeance

Chapitre 4 : Bas les pattes pétasse !

J'étais folle de rage. Cela faisait quatorze heures que j'avais vu Jason avec cette brune, qui est magnifique, je vous l'accorde, mais qui est aussi une garce. Une garce que je n'arrive pas à trouver. Je mis mes longs cheveux blonds sur le côté et but une gorgée de café. Ce n'était plus du sang qui coulait dans mes veines, mais plutôt de la pure caféine.

Depuis quatorze heures, j'étais devant mon ordinateur à chercher des informations sur le net, sur les réseaux sociaux, même dans les archives publiques. Je ne trouvais absolument rien. Heureusement que l'on était en week-end, car sinon j'aurai eu des cernes de trois mètres de long pour aller au lycée. Cette pétasse brune m'exaspérait. Elle était introuvable. Elle n'avait ni réseau social, ni page internet, ni compte Google.

La seule chose qui pourrait m'aider serait le téléphone de Jason. Mais je me refusais de faire cela. J'avais arrêté de jouer à l'hacker informatique. Quoique... Si cela pouvait m'aider à trouver cette fille...

Non ! J'avais arrêté d'être cette fille depuis longtemps. Enfin j'étais quand même devant mon ordinateur depuis plus de dix heures pour trouver une personne dont je ne savais absolument rien. Peut-être que cette fille n'était que...sa femme de ménage ? Non. On n'emmène pas sa femme de ménage dans un café.

Il me trompait. J'en étais absolument sûre. Comment avait-il pu me faire ça ? Je pensais qu'il m'aimait. Je voulais une preuve de son infidélité. Je pris mon téléphone et composai son numéro en me saisissant d'une photo de Jason.

- Allo !

- Coucou ça va ? lui demandai-je.

- Très bien et toi ? Tu m'appelles tôt !

- Je vais très bien, mentis-je en barrant au rouge à lèvres Vamp sa tête de la photo. Comment s'est passée ton rendez-vous hier ?

- Très bien pourquoi ? dit-il. Je remarquai une tension dans sa voix.

- Je voulais juste savoir ce que tu as fait hier ? demandai-je d'une voix pleine d'innocence tout en continuant à détruire la photo et mon rouge à lèvres par la même occasion.

- Rien de spécial j'étais à la bibliothèque avec un ami du lycée qui avait des problèmes pour un exercice de maths !

- Ah très bien...Je dois te laisser bisous.

- A bien...

Je lui raccrochais au nez. Le salaud ! Il m'avait trompé et il osait me dire qu'il était allé à la bibliothèque ! J'étais folle de rage. Je m'habillais en quatrième vitesse et sortis de chez moi en trombe. Mes cheveux voltigeaient autour de mon visage. Les pans de ma robe volaient dans mon sillage. Quand soudain, je la vis. La pétasse en question. Bien entendu, je me dis « N'y vas pas, ça ne fera qu'empirer la situation ». Sauf que je lui avais déjà sauté dessus.

- Bonjour ! je la saluai avec mon plus beau sourire hypocrite.

- Désolée, répondit la garce, je suis très pressée.

- Ne t'inquiète pas ma chérie, lui dis-je avec un grand sourire mielleux. Ce sera très rapide. Tu restes loin de Jason. Je te vois près de lui, je te détruis. Je fais en sorte que plus personne ne puisse te parler de honte d'être vu avec toi. Tu es près de lui, tu lui parles ou tu le touches, je détruis ta vie sociale. Sur ce, je te conseille de réfléchir. Est-ce que ça vaut la peine de se battre pour quelqu'un comme Jason ?

Elle était choquée. Stupéfaite. Je m'en allai, victorieuse. Je me rendais compte de mes menaces, mais j'étais contente qu'elle ait compris le message. Je rentrais chez moi quand je vis Riley devant ma porte. J'étais prête.

- Alors Jenna ? dit-il. On reconsidère mon offre. Maintenant que ton Jason te trompe avec une autre, tu voudrais revenir ?

Il s'approcha de moi.

- Tu sais que moi je ne te ferai jamais de mal, dit-il en me caressant les cheveux.

Je me retournai brusquement et lui enfonçai mon coude dans la mâchoire.

- Bas les pattes salaud !

Il se tenait la mâchoire, sonné. Il se leva.

- Tu aurais mieux fait de me prendre au sérieux, me menaça-t-il. Il s'en alla brusquement.

Je rentrais chez moi, soulagée. Je m'allongeai dans mon canapé et m'endormit.

DING DONG !

Je me levais, sonnée, et regardai par le judas... En parlant de traitre, Jason était sur le pas de ma porte avec... Je devais être en train de rêver ! La pétasse que j'avais traumatisé à coups de menace était devant ma porte. Je leur ouvris avec un grand sourire.

- Jenna, me dit Jason. Il faut qu'on parle.

Ils entrèrent et s'installèrent dans le canapé. Je m'installai dans le fauteuil.

- Jenna, commença Jason en tenant la main de la brune.

Tenant la main ?

- Jenna, je dois te dire que...