Chapitre 8 : Une blessure pour une menace

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Je détestais les hôpitaux. La raison qui m'y amené était tout sauf joyeuse. J'étais furieuse. Je demandais le numéro de chambre puis montais les escaliers. Je poussais la porte et entrais dans la pièce. Il y avait un lit d'une couleur atroce, des fauteuils faits d'un horrible tissu jaunâtre. Une petite table contenait un repas complet qui n'avait pas été touché et une bouteille de whisky très fort probablement apporté ici en toute illégalité.

- Bonjour ma belle, me dit Riley.

- Ferme-la, ordonnai-je. Je suis venue ici pour te parler, pas pour me faire draguer par un cinglé dépendant aux pistolets.

Je le toisais pendant qu'il ricana. Je réprimais mon envie de le gifler.

- Tu devrais te faire interner ! criai-je. Comment as-tu pu faire ça ? Tu as pris un pistolet et tu as piégé Jason pour pouvoir le retrouver dans un garage glauque ! Tu lui as envoyé un message ?

- Cela semble un peu fou non ? me demanda-t-il.

- TU es un peu fou ! Ton père dirige l'enquête de la sœur de Jason donc tu as pensé que tu pouvais faire tout ce que tu voulais ?

- C'est à peu près ça, me dit-il calmement. Maintenant, si Jason décidait de dire quoi que soit à la police, mon père pourrait ne pas être aimable avec cette Clara.

- Où étais-tu ? Pendant qu'ils ont trouvé Jason ? Ils ont quand même réussi à conclure que Jason s'était fait tirer dessus par un clochard !

- J'étais parti en rampant. Mais ma blessure s'est infectée et j'ai dû faire croire que je m'étais coupé avec un couteau de cuisine...ce qui est à moitié vrai.

- Heureusement pour toi que Jason s'en soit sorti et que tu n'es touché aucun organe vital !

- J'ai fait exprès, ricana Riley. Pour mieux l'avoir demain à sa sortie à l'hôpital.

Je le regardais, dégoutée.

- Tu as intérêt de rester loin de Jason...

- Ou quoi ? me coupa-t-il.

- Ou je te détruirais...littéralement. Tu n'oseras pas parce que cette fois mes menaces seront sérieuses. Je peux faire en sorte que tout le monde sache sans trouver la source. Je te conseille de faire profil bas pendant un moment.

Il rigola mais parut effrayé.

- Et au fait, continuai-je, si tu refais un plan comme ça, je te jure que tu envieras le sort des morts jusqu'à la tombe.

- Penses-tu vraiment que moi j'ai pu créer un plan aussi tordu et diabolique ?

Mon visage se décomposa devant son visage victorieux. J'étais effrayée.

Je commençais à trembler de rage. Je sentis mon visage chauffer. J'étais dans un état de rage incontrôlable. Je saisis la bouteille de whisky, l'ouvrit et en répandait sur toute la jambe de Riley. L'alcool piquait sa peau à vif, descendant tel un flot infernal sur ses plaies encore ouvertes et ensanglantées. Il cria de douleur. Je me sentais sadique. Incontrôlable. Invincible. Surpuissante. Je me sentais enfin, après tout ce temps...moi-même.

- Ne joue pas avec le feu, prévins-je mon ex. Je te laisse avec ta souffrance.

Je sortis telle une furie dans le couloir. Je me dirigeais vers les toilettes et m'aspergeai le visage d'eau froide pour me calmer. Je me recentrai. C'était la première fois depuis mon arrivée à mon nouveau lycée que je perdais mon sang-froid comme cela. Il fallait que je me reconcentre sur mon futur. Mon passé était derrière moi.

Mon téléphone sonna. Le message était d'un numéro inconnu.

Nouveau record de gentillesse ! Félicitations ! Je suis lasse de te laisser, je suis lasse de te laisser tranquille, donc je vais arrêter. A très bientôt, je te promets. Et tu sais que je tiens toujours mes promesses. XOXO.

Pouvoir & VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant