Chapitre 7 : La menace heurte moins que les coups

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PDV Jason :


- Tu n'aurais pas dû venir seul et sans défense, dit une voix glaciale, tranchante dans le froid et l'obscurité de la nuit. Riley apparut, en noir, avec un pistolet dans la main.

- Tu seras perdant Jason, jusqu'au bout... Fin de la partie...

Je sortis mon couteau en tentant de cacher ma peur. Un vulgaire couteau n'avait aucune puissance face à un pistolet.

- Pourquoi veux-tu faire ça ? demandai-je à Riley.

- Jenna a rompu avec moi sans ménagement. Elle a brisé mon cœur et volé mon âme. Je vais à son tour lui prendre la chose la plus importante de sa vie.

- Tu comptes donc me tuer ?

- Te tuer ? dit-il en ricanant. Bien sûr que non. Je veux juste quelques dommages pour faire comprendre à Jenna que je ne plaisante pas. Et si jamais un accident se produit, ce sera toujours...

- Un accident, murmurai-je.

- Et si jamais Jenna n'est pas plus effrayée qu'elle ne devrait l'être maintenant, je te détruirai. Par le biais de ta sœur. Je pense que tu as dû deviné que le juge de son affaire était mon père. Je n'ai pas eu accès aux fichiers donc je ne sais pas ce qu'elle a fait mais je peux facilement glisser quelques insinuations à mon père.

- Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? hurlai-je. Tu veux d'abord détruire mon couple et maintenant ma famille ?

Il sentit la menace dans ma voix et leva son arme.

- Baisse-ça, ordonnai-je.

Il leva un peu plus son pistolet. Je me mis à courir comme je n'avais jamais couru auparavant. Je me réfugiai dans tous les coins sordides de ce maudit garage.

- On dirait un bébé apeuré ! hurla Riley avec un rictus.

Je me cachai derrière une voiture en ruines. Je sortais mon portable. Je me cognais à une tuile. Le coup résonna dans tout le garage. Riley apparut devant moi.

- Je te vois, dit-il avec un sourire blanc.

Il lança un pied dans ma main. Mon téléphone vola parterre.

- Ce n'est pas la peine, j'ai envoyé un message à Jenna, elle te retrouvera comme ça en lambeaux sur ce sol, me dit-il.

Je m'élançai sur Riley pour le désarmer en brandissant mon couteau. Une explosion me fit crier. Une douleur lancinante me transperça la cage thoracique. Riley était froid. Mon sang se répandait par terre. Dans un dernier effort, je lançais mon couteau qui atterrit dans la jambe de Riley. Il poussa un cri et son pistolet lui échappa des mains et alla glisser sous une large voiture. Je souffrais. C'était pire que tout ce que j'avais pu déjà endurer ou imaginer. Je faisais de mon mieux pour rester éveillé.



PDV Jenna :

Le numéro qui m'avait envoyé un message était un numéro que je connaissais par cœur à l'époque... celui de Riley.

Si tu tiens à avoir de petits morceaux de ton petit-ami encore quasiment vivant, cours ma belle !

                                                                                                                                            -- R. Swan

Une adresse était écrite en dessous du message. Je commençais à paniquer. Je composai le numéro des urgences au plus vite. Je parlais à toute vitesse. Je donnai l'adresse, les suppliai trois fois de se dépêcher. Je montai dans la chambre de ma mère. Elle vit immédiatement que quelque chose n'allait pas.

- Jason a eu un accident...

- Prends ta veste et monte dans la voiture je t'accompagne.

Ma mère mit ses escarpins en quatrième vitesse et courut du haut de ses talons pointus de cinq centimètres. Je n'avais jamais compris comment, et c'était même possible de courir avec des talons. Elle conduisit vite à travers la ville tandis que je la dirigeais grâce à mon itinéraire tracé sur mon téléphone. J'arrivai dans un garage minable, sombre et effrayant.

Les secours étaient déjà là. Riley n'était pas là, volatilisé. Les secours couraient dans tous les sens.

- Du sang est répandu !

- Quelqu'un a vu la victime ?

Je courus partout et trouvai Jason.

- Jason !

Je me précipitais dans ses bras. Les gyrophares se rapprochaient.

- Tu vas bien ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu es blessé ?

Il avait les yeux vitreux. J'écartais sa veste et découvrit une tache ensanglantée s'agrandir sur son tee-shirt. Elle devenait de plus en plus... grande. Je me mis à hurler d'épouvante, puis je regardais les ambulances l'emmenait avec un terrible pressentiment.


Pouvoir & VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant