Chapitre 23 : Journal des révélations

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Je sortis le double des clés que j'avais fait faire. J'ouvris la porte de l'appartement de Riley. Il était parti pour la journée aux Hamptons pour bronzer un peu. Nous avions tout le temps nécessaire.

- Que fait-on maintenant ? demandai-je.

- On fouille tout ! dit Avery. On prend chaque chose compromettante.

On a tout fouillé, de fond en comble, du frigo au bureau. La seule chose étrange que l'on ait trouvé était une clé au milieu des fourchettes. Nous avons mis une demi-heure à trouver ce qu'elle ouvrait : un coffre-fort. Caché dans la penderie derrière les sweats à capuche. Nous l'ouvrîmes. Un pistolet était dedans : c'était celui avec lequel Riley a tiré sur Jason, mais aussi un journal. Un journal de la taille d'un livre de poche, avec une couverture noire et un stylo qui lui était accroché. Avery me regarda, suspicieuse.

- Je n'aime pas trop ça, murmura-t-elle.

Je pris le journal et l'examina.

- Riley n'est pas du genre à avoir un journal intime, déclarai-je.

- La seule chose à faire est de le lire.

Je l'ouvrais.

- Il a commencé le jour de la mort de Susan, dit Avery.


J'étais là. Avery a tué Susan Darkbloom. La fille qu'elle et Jenna traumatisaient. Elle était magnifique, forte et cruelle. Je pensais déjà à sortir avec elle, détruire Jenna avec elle après avoir détruit Avery. Mais cette pétasse l'a tuée ! Elle mourra pour ça. Heureusement que Susan a eu le temps de me dire de terminer ce qu'elle avait commencé ! Mais j'ai tout fait foiré ! J'ai voulu mettre le couteau dans le sac de Jenna, mais je me suis trompé !


De nombreux textes atroces disant combien il avait aimé Susan durant ce moment. Mais un retint particulièrement l'attention.


Je ne l'aimais plus depuis longtemps ! Jenna n'était pas assez bien pour moi. Je sais qu'elle va rompre à cause de Susan. Tant mieux, car si elle était encore en vie, JE romprais avec Jenna pour Susan. Je l'ai tellement aimé pendant ses dernières secondes de vie ! J'ai arrêté de prendre mes médicaments depuis sa mort pour laisser libre court à mon imagination !


Un autre datait d'il y a deux jours.


Jenna pense vraiment que je vais la laisser revenir vers moi après ce qu'elle a fait ??? Avery sera, certes, la première à mourir ! Tout est prêt. Le plan est ficelé et je sais comment faire. Mais après elle, mon pistolet va se diriger lentement vers la tempe de Jenna pour la laisser nager dans son sang. Dès mon retour, je tue Avery.


Avery était terrifiée.

- Il faut faire vite ! Il compte me tuer !

- Attends ! dis-je en me concentrant sur le deuxième texte. De quels médicaments parle-t-il ?

Avery se rua à la salle de bains. Elle ouvrit le placard où étaient mis les médicaments. Elle sortit quatre flacons de pilules. J'en pris un. Il était au nom de Riley Swan. Le nom du médicament prescrit faisait trois mètres de long mais il me disait quelque chose.

- J'ai vu ça tout à l'heure avant qu'on trouve la clé...

- Je connais ce médicament, dis-je à Avery. Il sert à guérir les troubles de la personnalité sadique.

- Le sadisme ? questionna Avery. Riley serait sadique ?

- Ce serait surprenant ?

- Pas vraiment. Mais quel genre de sadisme ?

- Il y a deux genres de sadisme, expliquai-je. Le sadisme ordinaire, qui se résume à faire souffrir quelqu'un pour réduire l'état mental stressé du sadique.

- Donc un sadique ordinaire est naturellement stressé et se sert des gens comme des souffres douleur ?

- C'est ça. Sinon il y a le sadique sexuel qui est excité lorsqu'il torture ou voit souffrir quelqu'un.

- Je préfère le sadique ordinaire, murmura Avery, pâle.

Je regardais de plus près les flacons.

- Il y a trois flacons qui sont datés d'avant la mort de Susan, dis-je. Deux antidépresseurs, deux du médicament servant pour les sadiques. Mais l'un de ces deux derniers n'est pas ouvert et il a été ouvert il y a à peu près un an. Mais il n'est pas vide, et selon mes dires, il a arrêté de les prendre après la mort de Susan. Par contre, il a commencé à prendre les antidépresseurs après sa mort.

- C'est logique, répliqua Avery. C'est en accord avec ce qu'il dit dans le journal. Il était désespéré car il l'a aimé donc il a pris les antidépresseurs mais il a arrêté son traitement contre le sadisme pour pouvoir nous torturer.

Elle réfléchit puis dit :

- Il faut apporter ça à la police !

Je la fixais.

- Non !

- Comment ça ? demanda Avery.

- Il y a la preuve que tu as assassiné Susan là-dedans !

- Il compte me tuer ! hurla-t-elle. Donc je préfère la prison que la mort !

J'acquiesçais et amenais ensuite ça au commissariat avec Avery. Ils ne l'arrêtèrent pas car le journal avait besoin d'être étudié. Cela signifiait qu'Avery ne pouvait pas avoir de gardes. Elle était terrifiée. Je passais un coup de fil, appelais le garde du corps que ma mère avait engagé pour veiller sur Jason après qu'il se soit fait tiré dessus par le sadique. En vingt minutes, le garde vint nous chercher.


PDV Riley :


J'avais vu la voiture de Jenna devant mon immeuble. J'ai attendu qu'elles soient pour monter chez moi pour mesurer les dégâts. Tout était soulevé. Je me dirigeais vers mon dressing et vit mes pilules sur le lit. Mais pire que tout, le journal était manquant. Rempli de haine, je pris mon pistolet.


Pouvoir & VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant