Partie 1 : " Ma tête a dit à mon coeur qu'elle s'en battait les couilles "

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🎶 À quand ? maintenant ! Attends deux secondes, juste un instant . On le fait comme on a toujours fait à l'instant [..] Forcé j'ai pris ma route, j'voulais t'avoir comme avant .. 🎶
Sch - j'attends ..

J'avais mon joint à la main, l'autre soir quand je lui parlais chez Béa. Ecouteurs branchés, Tout ce que Sch me chuchotait aux oreilles me berceait et me plongeait dans une marre de souvenir . Une marre de regret. Ses paroles m'emplissaient de tristesse et amèrement, je constastait que je me mentait à moi même. Ennuyant, ennuyeux. Et aussi inintéressant. Je faisais semblant de lui demander comment s'était passé sa journée de travail en Belgique, et j'essayais de nous trouver des choses à dire, des blagues a partager ou bien des choses un peu plus intimes à savoir l'un sur l'autre. Je le fais volontairement, je prends sur moi et je me force à tromper mon cerveau et lui donner un autre aspect de cette relation que j'entretients avec Karim. J'essai de l'embellir Et faut dire que j'y arrive plutot pas mal. Enfin d'habitude. Je préfère, tristement en m'en rendant compte, croire que ma relation avec karim est saine et va surement aboutir à quelque chose de bien, que c'est un homme qui pourra m'assumer, qu'il pourra prendre soin de moi et que je pourrais le rendre heureux en retour. Mais karim aussi, je le trompe. Par contre sa ! C'est pas ma tête qui l'a décidé. Parce qu'il a beau préférer croire autre chose, mon coeur est tellement épris de l'amour que je porte à un autre qu'il n'est pas fidèle et sa personne ne pourra le changer, même pas Karim.
Même pas moi, alors que j'aurais serieusement aimé avoir ce pouvoir la.

L'autre, c'est Celui que mon coeur a choisit de ne jamais choisir. Et si vous saviez comme l'autre est tellement différent. Si vous saviez comme il me ressemble, si vous saviez comme ON se ressemble. En même temps que nous sommes si loin l'un de l'autre,. Mais nous finissons toujours par nous retrouver et c'est encore plus fort a chaque fois. C'est bien sa le problème.

----------*FlashBack*----------

C'est il y a plus de 5 mois, quelques part sur la route, à l'arrière de ma 206, alors que Yassine conduit et Assia est assise à coté de lui.  Ça faisait un moment qu'on ne s'était pas vu. On recommence a peine a se voire, mais jamais seuls.

L'autre me regarde. Il me regarde encore et encore. C'est étrange, comme je me sens si bien dans ses bras et en même temps, angoissée par son regard. Il ne peut signifier rien de malsaint, rien de mauvais. Seulement, il brille. Un nuage invisible se dessine volontairement autour de nous et nos oreilles décident d'elle même de ne plus écouter la conversation des deux autres. Chaque membre conscient de moi même ne répond plus et inconsciemment, et sans doute parce que nous nous laissons aller, la musique nous transporte et pendant tres tres longtemps, pendant un tres long moment, il me regarde. La 206 avale la route et arrive bientot la ou elle doit arriver. Il a son petit sourire provocateur qu'il perd au fil des secondes. Ces secondes qui me paraissent s'echapper du système temporel pour s'offrir à nous et nous accorder le droit d'etre proche comme nous l'avions toujours voulu. Ces quelques secondes qui s'ecoulent encore plus lentement que des heures, nous pousseraient finalement bientot à céder à la tentation. Et plus son sourire disparaît plus ses traits deviennent grave et ses sourcils se froncent. Je peux lire dans ces yeux que l'heure et le lieux ne l'interesse plus et que les autres aussi. Il n'ya que moi et lui et ce qui le freine encore pour le moment c'est sa peur. Sa confusion. Mais il ne veut pas perdre plus de temps que sa et se laisse guider par son ardeur.
Il m'embrasse.
Il m'embrasse et bien qu'il affiche son sourire timide, il est satisfait et heureux. Il me regarde dans les yeux et je sais qu'il n'a aucune envie d'en finir avec ce moment la. Il veut que sa dure et il m'embrasse une deuxieme fois, puis une troisième. Et si au fond de moi je suis troublée, j'ai l'impression que le monde s'écroule. Une avalanche de sentiments, de sensations inconnues. Je suis aussi heureuse certes, je suis aussi satisfaite, mais j'ai mal au fond. Ses baisers me font plus de mal que de bien et même si je n'arrive pas encore à me l'expliquer à moi meme c'est plus tard dans la soirée que je prendrais le temps d'y refflechir et que je comprendrais pourquoi j'avais aussi mal. Je finis par réaliser que c'est L'autre qui est dans mes bras, que c'est L'autre, qui m'embrasse et je profite encore quelques secondes en même temps que lui, avec lui.
Je repose ma tete sur son torse, le prend dans mes bras et le serre fort contre moi. Il fait de même, il est loin de s'imaginer ce qui se passe dans mon intérieur comme je suis loin d'imaginer ce qui se passe dans le sien.
C'est comme si je me révoltais au fond de moi même contre ce que je ressents moi meme.
Inexplicable. Je me dis que je suis entièrement pas normal et finit par m'abandonner à ses bras. Bientôt, nous allons arriver au quartier et bientôt, je devrais le laisser repartir . Bientot, très vite, dans très peu de temps je devrais le quitter et reprendre ma place au volant.
C'est depuis que je compte les minutes qu'il nous reste pour profiter l'un de l'autre avant de se quitter que le temps s'est mis s'accélérer. Et je commence déjà à vouloir prolonger l'instant éternellement mais je ne peux pas.
Ce qui est sur, et réel, c'est que, contre toute attente, L'autre vient de m'embrasser.

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Mais malgres cela, le plus raisonnable
pour nous deux est de ne jamais nous unir. Sa nous détruirait. Il vaut mieux rester sur un leurre, un leurre éternel si vous voulez, un leurre qu'il ne faudrait jamais réaliser.
C'est pour sa que je continue à parler avec Karim. C'est pour sa que je ne parle plus avec L'autre. c'est pour sa que je ne lui envois jamais de messages, c'est pour sa que je me bas contre moi même, c'est pour sa que je m'éloigne. Et c'est à cause de lui que je me perds. Je me perds complètement.

----------*FlashBack*----------

C'était tout juste hier soir, à 2h du matin, alors qu'on est tous posé. Je suis coté conducteur et l'autre, coté passagers. Derrière il y a ma petite soeur et Hama. On vient tous de finir de manger et on parle tous ensemble. On se chamaille, on se charie, on se taille et on rigole. C'est encore une 206 mais cette fois, c'est la sienne que je conduis.

L'autre : Tu sais j'ai trouvé la différence entre toi et moi. A part le voile, toi et moi on est identique et on se comprend trop.

Il s'est tourné vers moi .Il m'a regardé dans les yeux et au milieux d'une conversation rien avoir, il m'a sortit cette phrase, comme une bombe.
Un retour a la réalité que j'essaie de fuir.
Un retour a la réalité que l'autre vient de réaliser.
Je me tiens toujours de la même façon, je le regarde toujours de la même manière. Enfin je pense. Oue, je pense que je gere mes expressions et que je ne laisse aucune emotions paraître. Mais en vrai, Je suis étonnée, presque choquée. Je ne m'y attendais pas, je suis contente. Heureuse qu'il y pense, heureuse de savoir que je lui fais penser a lui meme . Heureuse qu'il l'ait dit, devant tout le monde. J'ai honte et je me sens rougir alors pour éviter que L'autre le remarque, j'enchaîne.

Moi : tu pense ? Physiquement oui. Mais MOI je sais c'est quoi la vraie différence entre nous deux.

L'autre : c'est quoi ?

Moi : Moi j'sui trop speed, toi t'es posé.

Il rigole.

L'autre : oue, sa svoit dans notre conduite mais sinon on est pareil !

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Pas seulement, mon chéri.

" ma tête a dit à mon coeur qu'elle s'en batait les couilles " a dit Grand Corps Malade. Et c'est aussi ce que la mienne dis à mon coeur assez souvent .
Mais ce soir , c'est mon coeur qui dit à ma tête qu'il s'en bat les couilles.

Lundi 29 mai, 3ème jour du ramadan de l'année 2017.

Elle vit de moi, je meurs d'elle. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant