Chapitre 1

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J'ouvrai les yeux, le plafond ressemblait à celui d'un hôpital. Je tournai la tête, et je le vis, lui. Il me tenait la main, il me regardait avec ce regard qui voulait dire qu'il avait failli me perdre. Soudain des images me revinrent en tête. Adonis m'avait mordu, et Scott et Isaac avaient été blessés.
« Comment vont-ils ? dis-je inquiète.
- Ils vont bien, certains sont dans la salle d'attente, ils attendent que je vienne leur faire un rapport sur ton état, me dit-il.
- J'ai dormi combien de temps ?
- Presque trois jours.
- Mais...Derek, qu'est-ce-que je suis ? »
Il mit sa main sur le pansement qui était sur ma hanche. Il me regarda, je lui fis signe qu'il pouvait l'enlever. Il l'arracha, il ne fut pas si surpris. Je regardai et je vis que j'avais totalement cicatrisé.
« Jade ?
- Oui ?
- As-tu envie de boire du sang ? me demanda-t-il en scrutant ma réaction.
- Euh non, pas particulièrement.
- Si tu n'as pas envie de sang, tu dois être une louve, comme moi. »
J'étais une louve, j'allais être encore plus dangereuse.
« Derek ? dis-je doucement.
- Oui ?
- La prochaine pleine lune...
- Elle est dans trois jours, me dit-il calmement.
- Trois jours ?! dis-je en m'étranglant presque.
- Oui, mais ne t'inquiète pas, j'ai tout prévu.
- Depuis quand ?
- Depuis que Lorenzo t'avais enlevé.
- Sérieusement ?
- Oui.
- Mais Derek, trois jours ! Je pourrais tuer mon père, je pourrais te blesser, je vais être un monstre ! »
Quand je prononçai le mot « monstre », il fit une grimace.
« Derek, je serais un monstre mais pas toi, dis-je pour me rattraper.
- Jade, nous sommes tous passés par là, moi aussi, et même si je suis né comme ça. Peter m'a appris, et je vais t'apprendre.
- Peter t'as appris à te contrôler ?
- Oui, avant il était bien plus qu'un oncle pour moi, dit-il en me regardant dans les yeux.
- Mais ça a changé.
- Oui. »
Il y eut un blanc.
« Ils me laisseront sortir avant la pleine lune ? demandai-je.
- Oui, j'ai tout arrangé, me dit-il en souriant.
- Alors ?
- Melissa a fait tes papiers de sortie, on attendait juste que tu te réveilles.
- Mon père est au courant de toute cette mascarade ?
- Oui, c'est d'ailleurs lui qui m'a donné l'idée de faire tes papiers en avance, dit-il en se levant. »
Je le regardai bouger, je voyais beaucoup mieux. D'un coup il me lança quelque chose que j'attrapai sans faire vraiment attention.
« Au moins, tu as de meilleurs réflexes, dit-il en rigolant avant de sortir. »
J'attendis. La porte s'ouvrit, je me retournai, je vis mon père.
« Jade !
- Papa ! dis-je en lui sautant dans les bras.
- Tu m'as fait tellement peur Jade, dit-il en embrassant le haut de mon crâne.
- Je sais, je suis désolée.
- Ne me refais plus jamais ça !
- Papa, j'ai changé, dis-je en relevant la tête et en le regardant.
- Je sais, tu es une louve.
- Oui.
- J'en suis heureux.
- Hein ?
- Je suis heureux que tu sois une louve, tu es plus forte.
- Et plus dangereuse, dis-je.
- Non, pas forcement. Au début oui, mais quand Derek t'auras appris ça ira mieux.
- Oui. »
Enfin c'est ce que j'espérais. Il me serra encore plus fort contre lui. À travers la porte, j'entendis que Derek arrivait.
« Jade, nous pouvons y aller, dit-il. »
Mon père se détacha de moi.
« Vas y, je te retrouve dans quelques jours. Soit prudente.
- Oui, papa. »
Je suivis Derek, nous passâmes devant la salle d'attente, ils étaient tous là.
« Jade ! » Allison et Lydia me sautèrent dessus et me serrèrent dans leurs bras. Je vis que les jumeaux, Scott, Stiles et Isaac souriaient.
« Nous devrions y aller, intervint Derek.
- Oui, dit Lydia, tiens lui dit-elle en lui lançant des clef.
- Merci.
- Ces clefs ouvrent quoi ?
- On va dans la maison de vacances de Lydia, il n'y aura personne autour, tu ne pourras blesser personne.
- Il faut qu'on passe d'abord chez moi pour que je prenne mes affaires.
- Ce n'est pas la peine, Allison a déjà fait ton sac. »
Il me tendit la main que je saisis sans aucune hésitation et nous nous dirigeâmes vers sa voiture, et nous roulâmes vers la maison de vacances des parents de Lydia. Quand nous arrivâmes, il faisait déjà nuit.
« Commence à rentrer, j'emmène les sacs, me dit-il.
- D'accord »
J'entrai dans la maison, je n'y étais jamais allée, mais Derek y entra comme si il connaissait cette maison depuis toujours.
« Suis moi, je vais te montrer la chambre »
Je le suivis, la chambre était grande, j'allai me changer dans la salle de bain qui était à côté de la chambre. Quand j'en sorti, je remarquai que le lit était vraiment spacieux. Je m'allongeai et fixai la fenêtre qu'il y avait au plafond, on pouvait voir les étoiles. Je sentis Derek s'allonger à côté de moi.
« J'aime tellement les étoiles, dis-je.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas vraiment, depuis que je suis toute petite j'adore regarder les étoiles, ma mère m'avait appris à reconnaître les constellations.
- Tu pourrais m'en montrer une ?
- Là ? Non, il faut que je me rappelle et je suis trop fatiguée, dis-je en baillant.
- Alors, dors Jade. Tu me montreras demain soir.
- Si tu veux. »
J'essayais de dormir, mais je n'y arrivais pas.
« Jade ? Tu dors ?
- Non, je n'arrive pas à dormir.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, j'ai trop de choses qui me trottent dans la tête.
- Comme ?
- J'aurais pu ne pas supporter la morsure, je serais morte, comment aurait fait mon père ? dis-je en baissant la voix.
- On aurait trouvé un moyen pour que tu la supportes, et pour ton père...
- Il se serait laissé mourir.
- Peut-être.
- Et toi ? Tu aurais fait quoi ? lui demandai-je en regardant son visage qui était éclairé par la lumière de la lune.
- Je pense que je n'aurais pas supporté de te perdre, perdre encore une personne que j'aime, dit-il en me regardant dans les yeux.
- Paige...
- Oui.
- Tu t'en remettras un jour, d'avoir... abrégé ses souffrances ?
- Je m'en remettrais jamais complètement, j'ai été égoïste de vouloir qu'elle devienne comme moi, d'avoir écouté Peter... Mais je ne peux plus rien y faire.
- Elle était au courant que tu es un loup ?
- Oui, elle me l'a dit avant qu'elle me supplie... dit-il en s'étranglant. »
Je me collai à lui, je posai ma tête sur son torse. J'écoutais sa respiration, quand elle se fit régulière je m'endormis contre son torse.


































Pour toujours immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant