XIV

130 3 14
                                    

média 1 : je tenais à dire que il n'y a pas la partie danse alors imaginez qu'il chante la chanson jusqu'à la fin :)

Préparez vous un bon petit café ou de la nourriture et installez vous confortablement puisque +5000 mots n'attendent que vous pour être lus ^^

-

  La joue appuyée sur la paume de ma main, mon coude posé sur mon genou osseux, assise sur le bout de mon lit, tapant du pied avec ma paire de Docs contre le parquet, je regarde mon reflet dans le miroir se trouvant en face de moi et gémis de mécontentement en me voyant dans cette robe blanche s'arrêtant juste en dessous des genoux, une veste en cuire par-dessus pour me couvrir.

Cette satané soirée des arts qu'organise le lycée est vraiment pathétique et pourtant tout les troisièmes années sont obligés d'y participer, enfin, tout ceux qui ont un quelconque talent. Et pour couronner le tout, seulement les deuxièmes années et une personne qu'ils ont invité peuvent en être les spectateurs pour bien ridiculiser les plus vieux même si nous avons assez de respect pour ne pas le faire et que nous voyons à quel degré nous nous ridiculiserons quand ça sera notre tour. J'espère que l'établissement brûlera vu le peu de talent que j'ai que ce soit en danse, en chant ou en comédie. Je pourrai peut-être présenter mes œuvres. Dessiner est, je pense, ce que je sais le mieux faire.  

Mon regard divague peu à peu sur le paquet de cigarettes posé par terre à côté de la poubelle. Je n'ai pas assez de courage pour le mettre à l'intérieur avec tout ce qu'il y a l'intérieur qui est sûrement répugnant pour certaines personnes, mais de mon point de vu, c'est la meilleure chose que ce foutu monde ait créé, tellement apaisante, reposante mais également mauvaise et tueuse à la fois.

Je souffle en secouant ma tête de droite à gauche. Ce n'est pas maintenant que je vais craquer, j'ai tenu trois semaines sans en consommer une même si maintenant mes doigts sont complètement rouges dût aux multiples morsures que je leur fais par jour, et même quand la peau cicatrise, je mords, arrachant la peau. Ça fait mal, mais ça me fait à peu près passer le besoin de nicotine même s'il est de moins en moins pesant. J'arrive à mieux dormir, enfin, si dormir une heure est mieux dormir alors oui, je dors beaucoup mieux.

Je déplace une mèche brune et bouclée de mon chignon fait à la va-vite alors que mon frère rentre dans la pièce après avoir toqué d'une manière si différente qu'est la sienne : deux coups à la suite, une seconde d'attente avant de donner de nouveaux trois coups. Il porte une chemise en soie violette ne le serrant pas du tout rentré dans son pantalon noir troué, une paire de Derbies noir ciré aux pieds. Il jette sa veste sur mon lit avant de passer une main dans sa chevelure noire et lisse qu'il tient de notre père. Je le regarde s'asseoir à côté de moi sur le matelas. Il est vraiment beau.  

" J'ai tellement pas l'habitude de te voir en robe, il me dit en regardant mon reflet dans le miroir alors que je me redresse, regardant le reflet de ses yeux.

- Je suis obligée sinon je ne peux pas entrer et j'ai promis à Sofia de venir. Elle n'avait personne à inviter et puis c'est mon amie.

- Hm. Je ne vois pas qui c'est, mais c'est pas grave, il réplique en fronçant le nez tout en se grattant l'arrière de la tête. Si je n'avais pas accepté de venir avec toi, tu y serais allée avec qui ?

- Je t'aurais obligé de venir puisque moi, je suis venu quand toi, tu étais en deuxième année et que tu m'as obligée de venir avec toi., je réponds en me levant même si je n'en ai pas du tout envie en voyant l'heure.

- Ah oui, j'avais oublié ce passage de ma vie avec toi., il lance en m'imitant tout en récupérant sa veste de la même matière que la mienne.

- Alors n'oublie pas que moi, je n'oublie rien, je lui dis en lui faisant un clin d'œil tout en quittant la pièce après avoir récupéré mon téléphone et l'avoir glissé dans la poche de ma veste."

L'air du soir est vraiment frais, normal pour cette fin de février. Heureusement que j'ai mis une paire de collants pour couvrir mes jambes blanches et que ma robe est épaisse ainsi que la veste.

Notre mère n'est pas là, encore partie je ne sais où pour une réunion ou autre chose d'urgent. Je sors de la maison suivie de mon frère et referme la porte derrière lui à clef. Je passe ensuite une écharpe douce que j'avais au préalable prise autour de mon cou.

J'ouvre la portière côté passager de la voiture noire de mon frère et m'installe, fermant la porte avant d'attacher ma ceinture.  

THE ASIAN | SHOWNUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant