VI

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Je ferme la porte de la salle de bains à clés, m'adosse contre celui-ci puis tombe à terre, épuisée.

Ce dîner m'a épuisé, non tout ce qu'il se passe depuis quelques jours m'épuise et m'épuise toujours.

L'asiatique qui me laisse squatter chez lui, ah non, qui m'a obligé à venir squatter chez lui m'a donné une serviette propre et une brosse à dent neuve ainsi qu'un T-shirt à lui et un short à sa mère et vu sa taille comparé à la mienne, le haut doit m'arriver aux genoux.

Je me lève et me brosse les dents, crachant l'excès de dentifrice et la rince convenablement avant de me déshabiller et de rentrer dans la douche.

L'eau chaude presque brûlante m'apaise et détend chacun de mes muscles.

Je repense au dîner, la mère de Shownu est la personne la plus adorable que je connaisse, toujours aux petits soins pour son fils et toujours à sourire montrant les petites rides qu'elle a au coin des yeux et ses fossettes que son fils n'a pas pris. Elle a adoré ma salade et m'a demandé de lui donner la recette de, je cite, cette « vinaigrette au goût divin ». Je ne me suis pas fait prier et lui avait tout noté sur un bout de papier au stylo noir.

Ce qui m'a vraiment épuisé lors de ce dîner a été Shownu qui n'a pas arrêté de me fixer. J'avais fortement envie de lui foutre une claque ou lui lançait un regard noir ou même l'insulter de tous les noms d'oiseaux qui me passeraient par la tête, mais je ne l'ai pas fait, je ne voulais pas renvoyer une image de fille mal élevée ou malpolie à sa mère, chose que je ne suis pas. Mes parents m'ont toujours bien éduqué.

Je trace au doigt des petits smileys sur la vitre de la douche effaçant la buée. Une fois propre et ne voulant pas gaspiller trop d'eau, j'arrête l'eau et sors de la cabine.

Je prends la serviette blanche et la frotte sur mon corps puis la fais pendre. J'enfile ensuite ce qui va me servir de pyjamas en rangeant mes affaires dans mon sac.

Je sors de la salle de bains et me dirige vers la chambre de Shownu pour lui demander où je vais dormir. Je toque et il m'invite à rentrer, ce que je fais, mais je ne m'attendais pas à le voir torse-nu.

Je reste bouche bée et n'arrive pas a détourner les yeux de son corps magnifiquement bien bâti. Mais je le fais en me pinçant les lèvres, le rouge aux joues.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu te fous de ma gueule ?, je le questionne en retour alors qu'il me sourit.

- En plus, je dors où ?, je continue en ne le regardant toujours pas vu qu'il est toujours sans haut.

- Bah avec moi. »

Je tourne ma tête vers lui en n’essayent de regarder que ses yeux bridés. Je lève alors un sourcil.

« Je rigole, j'vais dormir sur le canapé au salon, il me lance en souriant et en mettant un T-shirt gris. »

Il passe à côté de moi pour sortir de la pièce et j'avance pur e rendre au centre de la pièce au couleur sobre mais il m'attrape le bras et me chuchote à l'oreille :

« Très jolie, ta robe »

Je lui lance un regard noir et un doigt d'honneur. Il est clairement en train de se foutre de ma gueule par rapport à ma taille.

Il sort enfin et ferme la porte alors que je m'affale sur le lit. Je plonge dans les couvertures imprégnées de l'odeur de mon hôte. Je l'inspire profondément, j'adore son odeur. Mes paupières se font de plus en plus lourdes et je plonge dans un profond sommeil.

THE ASIAN | SHOWNUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant