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  « Pardon ?

- Tu as très bien entendu, il me répond en continuant de marcher. »

Je m'arrête et le fait que sa main soit toujours dans la mienne le fait s'arrêter aussi. Il se tourne vers moi en fronçant les sourcils. 

« Qu'est-ce qu'il se passe ?, il demande

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu te poses vraiment la question ?, je le questionne en retour.

- Et bien oui sinon je ne le demanderais pas.

- Et bien, je vais te répondre ! Je ne vais pas chez toi, je dis en lâchant sa main et en croisant les bras.

- Et pourquoi ? Tu es à la rue là miss.

- Je vais aller chez une amie.

- Et pourquoi pas un ami ?, il me dit avec un sourire en coin.

- Je n'ai qu'un seul ami et ce n'est pas toi.

- Alors tu peux venir chez moi en temps que camarade de colle, il lance en haussant les sourcils.
En plus, j'ai beaucoup de kinders chez moi, il continue en souriant. »

J'ouvre la bouche pour lui répondre, mais aucun son n'en sort. Je le referme ne trouvant rien à contre-dire. J'adore les kinders.

« OK, t'as gagné.,je lance en décroisant les bras. »

Il me sourit et reprend ma main dans la sienne en entremêlant nos doigts. Je fronce les sourcils face à ce geste, mais il me sourit juste. Je fronce d'autant plus les sourcils quand ces frissons auxquels je ne suis toujours pas habitué traversent mon corps. Il se tourne et continue son chemin, moi à ses côtés. 

Nous marchons en silence dans les rues de la grande ville que nous habitons. Le soleil se couche, mais la température est toujours chaude. Les néons des magasins s'allument peu à peu quand nous passons devants eux. Je ne suis pratiquement jamais venue de ce côté de la ville. Seulement une ou deux fois, je ne sais lus trop pourquoi.

Nos mains, toujours, entrelaçaient, l'asiatique me pose une drôle de question :

« Tu sais préparer une salade verte ?

- Pourquoi cette question ?  

- Je pensais qu'en seulement deux jours, tu serais plus polie, mais non il faut toujours que je te dise que je répondrai à ta question quand tu répondras à la mienne, il me dit en secouant la tête de droite à gauche. 

- Et en quoi, c'est être poli de me dire ça ?, je demande alors qu'il pose le regard sur moi en arquant un sourcil. OK, je lance en levant ma main libre en l'air. Oui, je sais en faire.

- D'accord, c'est super ça parce que ma mère raffole de ça et elle demande à toutes les personnes que j'invite s'ils savent en faire. Et c'est plus poli de faire comme je fais parce qu'on ne répond pas à une question par une autre question, il me répond en tapant son index sur mon nez tout en me regardant dans les yeux.

- Je dormirai moins bête ce soir..., je lance en grimaçant et me touchant le nez.

- Et avec moi en plus, il rajoute en souriant.

- Mais pourquoi leur demande-t-elle d'en faire ?, je demande en ne faisant pas attention à sa remarque stupide.

- Elle n'arrive jamais à faire l'assaisonnement ou un truc du genre, je sais plus le nom.

- La vinaigrette.

- Oui, c'est ça la vinaigrette ! Tu sais la faire ?

- Oui, mais il me faut de l'huile d'olive, du vinaigre balsamique et une échalote pour bien la faire. Ainsi que de la moutarde, du sel et du poivre.

THE ASIAN | SHOWNUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant