J'ai le coeur qui s'efface et le corps qui brûle, les lèvres en sang et l'esprit détruit. Je meurs jour et nuit sans personne à mon chevet. Les pièces du puzzle jamais ne s'assemblent et à jamais je reste cette âme éparpillée au milieu des débris du passé. Les lames sont les pensées et les larmes vont me panser mais je m'oublie, recouvrons ce que l'on fuit. J'avance immobile, le temps passe et je me fige. Ma vie n'est que mienne et je suis celle qui la renie. L'émotion est bannie, elle était le fruit bénie. L'invisible est fatiguant lorsqu'on en est le survivant. L'amour est plus lourd lorsqu'il est absent. Écrire sur les murs sa peine teintée de couleurs destinées, enlacer les démons nous ayant embrassés. Peut-on pardonner de s'être blessée? Larmes porteuses de messages interdits, douleur visible aux yeux des sourds, silences perçu par les ennemis. Parler au présent, avancé au passé, se taire au futur. Sombrer dans l'infinité, désirer l'Être à la faucille. Prenons le chemin inverse de cette parole divine pour enfin pouvoir contempler de haut ce qui nous a finalement pris notre volonté d'exister.
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Écrits bruyants
AcakÇa te prends le corps et torture l'esprit, ça veut pas sortir alors t'écris. Si t'es comme ça, c'est moi aussi. [Chaque partie est indépendante]