Tueuse à Gages : Le Mur Tueur [Terminé/Corrigé]

Chapitre 5 : Une sombre matinée

[Chez elle le Mercredi 06.09.2010 à 07:08 AM]

      Ketsueki se levait difficilement ce matin, elle envoyait même son réveil à l'autre bout de la pièce. Elle se mit à longuement fixer le plafond avant de se lever et de s'habiller, elle mit la jupe qu'elle avait modifiée précédemment et y rangeait la fiole de poison et un couteau suisse. Quand elle regardait l'heure sur l'horloge de la cuisine, elle constatait qu'elle était en retard et mangeait rapidement une tartine de confiture et buvait un verre de jus de fruits. Elle sortait en trombe de chez elle, il était 07h50. Merde. J'aurais beau courir je vais arriver en retard ! La colère déjà présente ne cessait de grandir à chaque pas qui la rapprochait du collège. Une fois arrivée devant le portail, elle se mit à attendre que quelqu'un vienne lui ouvrir. Une surveillante arrivait finalement et lui ouvrait. Ketsueki se rendait ensuite au bureau des surveillants et leur faisait faire un billet de retard. Elle se mit ensuite à marcher dans les couloirs, tout était calme et silencieux. On dirait qu'il n'y a plus personne. Elle se mit soudainement à sourire, visiblement cette idée l'amusait. Elle toquait à la porte de sa salle de classe. Le professeur vint lui ouvrir et prit le billet de retard avant de la laisser entrer. Elle eût à peine fait un pas et son sang ne fit qu'un tour. Un chrysanthème était posé sur son bureau. Elle fixait la fleur quelques instants et voyant que le prof ne réagissait pas, elle baissa la tête, ferma ses yeux et serra ses poings jusqu'à ce que le contacte entre ses ongles et sa peau lui fasse mal. J'en ai marre... Je vais en tabasser un... Elle tourna son regard sur le même garçon qui avait selon elle, écrit sur son bureau. Le garçon souriait de manière mesquine. Ketsueki le regardait comme pour le défier, il semblait comprendre le message car il hocha la tête. Elle ne fit pas attention aux autres et partit s'asseoir.

[Deux heures plus tard, toujours en classe à 10h04 AM]

      Cela faisait maintenant deux heures que Ketsueki était occupé à arracher un à un les pétales du chrysanthème, elle avait d'ailleurs bientôt terminé. Le professeur​ déclara alors : 

"Je vous accorde une pause de dix minutes."

      Les élèves commencèrent à se rassembler en plusieurs groupes. Le professeur s'approchait d'Ichiro qui était encore assit à son bureau pas loin de celui de Ketsueki, celle-ci pouvait entendre leur conversation, le prof commença :

"Je dois aller chercher quelques affaires, je te confie la responsabilité de la classe.

- Vous pouvez compter sur moi !

- Bien, j'y vais dans ce cas."

      Le professeur se leva et partit, Ichiro se leva à son tour et se tourna vers Ketsueki. Visiblement, il voulait lui parler. Il eût à peine fait un pas dans sa direction que trois filles vinrent l'interrompre dans son élan. Ketsueki les observait, une rousse déclara :

"Ichiro ! On peut te poser une question ?

- Passe sa main dans ses cheveux. Faites vite alors.

- Pourquoi ça ?! demanda une fille aux cheveux noirs.

- J'ai quelque chose d'important à faire..."

      Les filles soupirèrent presque en même temps et s'en allèrent. Ichiro en profitait pour s'approcher de Ketsueki, lui arrachait le chrysanthème des mains et ouvrait la fenêtre pour la jeter dehors. Ketsueki le regarda avec surprise, comme tous les élèves. Ichiro se tourna face à la classe et déclara assez fort pour que tous l'entende :

"Vous n'avez pas honte ?!"

      Son regard avait changé du tout au tout, ses yeux étaient remplis de colère. Les autres le regardaient étonné, il continua :

"Depuis quand vous vous en prenez tous à une seule personne ? Vous êtes des lâches !

- Et toi ? Depuis quand tu prends sa défense ? 

- Depuis que je suis délégué ! Ça te gêne Hayato ?"

      L'intéressé croisait les bras en marmonnant. Ketsueki se mit à fixer l'intervenant, c'était le garçon qu'elle avait défié du regard un peu plus tôt dans la matinée. Le délégué ne s'arrêta pas là et continua :

"Qu'est-ce que Ketsueki à fait pour que vous la traitiez comme ça ?

- Ça se voit que tu la connais pas, déclara une brune à lunettes.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Rien... Tu te fera ton propre opinion sur la question."

      Le reste de la classe approuvait, Ichiro se tournait donc vers Ketsueki le regard interrogateur. Elle le fixait également mais aucune expression n'habitait ses yeux. Le professeur entra soudainement et demanda aux élèves de se rasseoir, ils s'exécutèrent tous. Le silence se mit à planer sur la classe, un silence pesant, on pouvait sentir une certaine tension dans la classe.

[À la pause, en salle de classe à 12:04 PM]

      La sonnerie annonçant la pause de midi retentit, et les élèves sortirent de la classe. Seul Ichiro était resté, il s'approchait du prof au moment où Ketsueki sortait, curieuse elle s'approcha d'eux et étant caché par un mur, elle se mit à épier leur conversation. C'est le professeur qui commençait :

"Oui Ichiro ?

- Pourquoi ne réagissez vous pas à ce qu'ils font à Ketsueki ?

- Cela ne me concerne pas.

- Quoi ?! Mais c'est dans votre classe, se sont vos élèves !

- Ce qu'ils font ne me regarde pas. Et puis j'ai attentivement lus le dossier de Mademoiselle Kuraidesu...

- Qu'est-ce que son passé a à voir là-dedans ?"

      Le prof ne répondit pas, considérant que la conversation avait prit fin. Ketsueki se détournait. Une bonne partie de la classe doit être au courant pour se comporter comme ça... Elle soupirait et montait sans grand entrain au troisième étage. Par les fenêtres à sa gauche, elle voyait que la cours intérieure était bien remplit. Le beau temps les avait tous fait sortir. Ketsueki continua de marcher dans les couloirs quasiment vides. Elle arrivait enfin aux toilettes qui permettaient d'accéder à la petite pièce derrière le mur. Elle ouvrait la trappe, passait de l'autre côté avant de s'asseoir contre le mur avec le petit trou. Si les étudiants viennent ici pour ça, ça veut dire que quelqu'un à dû lancer cette histoire... Des bruits de pas ont finis par interrompre y le fil de ses pensées, et s'arrêtèrent devant le mur auquel elle était appuyé. Ketsueki tendit l'oreille.