Chapitre 4 : Un après-midi mouvementé

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[En classe le Mercredi 03.09.2010 à 12:06 PM]

      Le professeur​ relevait la tête, le regard mécontent. Ketsueki commença :

"Je peux vous parler ?

- Bien sûr.

- Est-ce que je pourrais récupérer la caméra ? Demande-t-elle.

- Non ! D'ailleurs je vais de ce pas la remettre au directeur.

- Mais Monsieur..., supplia-t-elle.

- Il l'ignore. Tu seras convoqué demain, avec tes parents, là tu pourras la récupérer.

- Mais je...

- La discussion est close ! S'emporta-t-il.

      Ketsueki baissait le regard en soupirant et sortait de la salle de classe. Elle marchait sans but dans les couloirs, elle songeait à aller à la petite pièce derrière le mur, mais y renonçait rapidement. Elle passait devant le tableau en liège et vit qu'il y avait une annonce qui disait que les casiers seraient attribués aux élèves le Vendredi 5 Septembre. Ketsueki regardait encore quelques instants le tableau d'affichage, et prit son parapluie qu'elle ouvrait pour finir par quitter le collège.



[Plus tard à 12h35, chez elle]

      Arrivée chez elle, elle se dirigeait vers sa chambre et se changeait. Elle s'habillait d'un pull noir et d'un jean également noir. Ketsueki prit la jupe de son uniforme et partait la laver à la main. Elle remplit donc une bassine d'eau tiède et trempait la jupe dedans, elle ajoutait un peu d'un savon spécial pour uniforme et se mettait à frotter délicatement la jupe. Une fois fini, elle vidait la bassine et la reremplit, pour de nouveau remettre la jupe dans la bassine et versait un produit anti-tâches. Elle laissait la jupe tremper ainsi, durant une demi-heure et la rinçait pour enlever l'odeur du produit. Elle laissait finalement sa jupe à sécher et revenait dans sa chambre. La jeune fille sortait un carton de sous son lit et le posait sur une chaise avant d'en sortir des étuis de différentes tailles et de différentes formes. Le plus grand faisait penser à la poignée d'un couteau. Elle en disposait un certain nombre sur le lit et partit chercher la jupe qui avait séché. Elle prit également au passage du fil et une aiguille. Elle s'assit de nouveau sur son lit et commençait à placer les étuis et à les coudre sur la partie intérieure de la jupe.

Elle eût finit au bout d'une demi-heure, elle posait la jupe et rangeait le reste à sa place. Elle regardait par la fenêtre de sa chambre et vit que la pluie avait cessé et que le soleil daignait enfin se montrer. Elle prit un peu d'argent et enfilait une veste avant de sortir de la maison. Elle fermait la porte à clé derrière elle et marchait dans la rue.

Elle arrivait au centre ville au bout d'un quart d'heure et s'arrêtait dans un bar-restaurant, où elle mangeait une part de gâteau à la cerise. Elle payait et partait se balader dans la rue. Elle sortit son portable afin de regarder l'heure. 18h11, je vais plus tarder à rentrer, mes parents vont m'attendre. Elle prenait donc le chemin pour rentrer chez elle, quand elle sentit une main se poser sur son épaule. Lorsqu'elle se retournait, elle vit Ichiro, le délégué de la classe. Il lui souriait et déclara :

"Salut Ketsueki !

- Salut.

- Ça va mieux depuis ce matin ?

- On peut dire ça oui, le regard ailleurs.

- Tu veux que je t'aide à régler le problème ? proposait-il.

- Non, ça sert à rien."

Ichiro la dévisageait étonné :

"On dirait que t'as l'habitude..."

      Ketsueki ne laissait rien paraître mais elle était surprise de sa réponse, C-comment à-t-il put... ? Ichiro poursuivit moins​ confiant : 

"Tu sais ce n'est pas normal que tu ne réagisses pas à ça... Si tu à eux des problèmes dans le passé, il vaut mieux que tu en parles."

Elle ne répondait rien et se tournait, dos à Ichiro avant de dire :

"Je dois y aller. À demain.

- Ok... À demain."

      Ketsueki se remettait à marcher, la mine sombre. Elle serrait légèrement ses poings en continuant de marcher. Elle arrivait chez elle et ouvrait la porte, son père l'accueillit chaleureusement, il était en train de cuisiner. Ketsueki lui fit un sourire et partit dans sa chambre. Elle s'allongeait sur son lit après avoir posé sa veste. Elle restait un moment à fixer le plafond puis fermait les yeux, dont des larmes apparaissaient sur les coins. Elle les essuyait avec sa main et rouvrit ses yeux verts. Je ne veux pas qu'ils sachent... Je ne veux pas qu'ils s'inquiètent pour moi...

Tueuse à Gages : Le Mur Tueur [Terminé/Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant