Chapitre 31 : Prise la main dans le sac

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[Au collège, avant les cours le 20.09.2010 à 7:35 AM]
      Ketsueki s'arrêta devant le portail où un papier déposé dans une pochette plastifié, était accroché. Il disait :

Ce bâtiment est placé sous haute surveillance pendant environ 2-3 jours pour des raisons personnelles. Les élèves ne pourront entrer et sortir qu'aux heures prévues à cet effet :
-7h40 à 8h00
-15h00 à 15h15
Monsieur le directeur, Murakami

      Donc ça veut dire, que je vais devoir attendre... Pff... Ketsueki recula de quelques pas et observa les élèves qui arrivaient petit à petit. Après quelques minutes qui parurent durée des siècles pour elle, le portail électrique s'ouvrit enfin. La même scène que ce qu'il s'était passé à la rentrée s'exécuta sous ses yeux. Toujours un troupeau... Décidément ils ne doivent pas avoir si peur que ça du fameux tueur. D'ailleurs je me demande si les policiers ont fait le rapprochement entre moi et ce qu'il s'est passé hier. Ça m'étonnerait mais bon. La jeune fille se mit à suivre les autres élèves d'un pas nonchalant. Elle était un peu stressée à l'idée que les policiers aient pus la démasquer. Après avoir changée ses chaussures dans le grand brouhaha que faisait les autres, elle se mit à errer dans les couloirs en se demandant ou était Hiroshi. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu... Elle se mit donc en tête de le retrouver pour ne serai-ce que lui dire "Bonjour". Au bout d'un bon quart d'heure de marche, elle abandonna. Ça sert à rien, je le trouverais pas ce matin. Ce méfiant de l'heure, elle préféra aller en salle de classe pour éviter tout retards. Il n'y avait encore personne, ni devant la salle, ni à l'intérieur. Seuls quelques sacs posés sur des bureaux signifiaient que des élèves étaient passé. Elle allait sortir les affaires de son casiers, lorsqu'elle entendit la voix de son professeur l'interpeler. Elle releva la tête et demanda :
"Oui ?
- Monsieur Kojima veut vous parler. Il est en salle des professeurs.
- Euh d'accord."
      Le professeur n'ajouta rien de plus et partit, content de lui. Ketsueki finit de sortir sa trousse et quelques feuilles avant de sortir de la salle et de se diriger au fond du couloir où se trouvait la salle des professeurs. Elle toqua à la porte, le cœur battant. C'est bizarre, aucun prof ne m'a jamais demandé de venir le voir. La porte s'ouvrit dans un léger grincement, laissant apparaître le visage doux d'un jeunes professeur d'à peu près 25 ans. Il avait les cheveux courts bruns, les yeux d'un bleu presque glaçant et un air neutre. Il s'écarta pour laisser la jeune fille entrer :
"C'est toi Ketsueki ? Entre."
      La brune s'exécuta et se mit à observer la pièce qui se trouvait devant elle. Elle était dans les tons crèmes, quelques canapés gris clair était disposés au milieu. La pièce était éclairé par des fenêtre donnant sur la cours intérieur de l'établissement. Il n'y avait personne d'autre qu'elle et ce prof. Le professeur referma la porte et pria à Ketsueki de s'installer :
"Alors... Comment vous le dire...
- Oui monsieur ? demanda-t-elle.
- Je suis le professeur Kojima. Si je vous est demandé de venir ici, c'est parce que j'ai témoigné en votre faveur envers les policiers. Je vous explique, hier en sortant de l'établissement, j'ai vu une élèves vous ressemblant beaucoup, sauter par dessus le muret. Les policiers m'ont donc interrogés. Je leur est décrit cette personne et ils en ont conclu que s'était sûrement vous mademoiselle Kuraidesu. Je voudrais tout d'abord m'excuser si ce n'est pas vous, mais également pour cette question digne d'un interrogatoire. Mais ou étiez vous à la fin des cours ? termina-t-il."
      La jeune fille se retrouva prise au dépourvu. Tout ce qu'il venait de lui dire, cela voulais dire qu'elle s'était faite démasquée. Comment ai-je pus ne pas le voir ?? Merde ! Maintenant, il va falloir que je me débarrasse de lui aussi. La jeune fille afficha un visage un peu choqué l'espace d'un instant, puis reprit son calme :
"J'étais sur le chemin pour rentrer chez moi, comme tout le monde. Quand est-ce que vous avez vu cette personne ?
- Vers 14h10 ou 15.
- Alors je peux vous assurer que ce n'était pas moi, à cette heure là j'étais déjà loin du collège. Vous ne pensez pas que se serait plutôt un étudiant de 3ème ou de 4ème année ?
- C'est possible effectivement. Je demanderai à mes collègues. Désolé pour le dérangement occasionné.
- Ce n'est rien. Au revoir."
      La jeune fille ne se fit pas priée, et sortit rapidement de la pièce. Derrière la porte, elle se retint de pousser un soupir. Elle vit alors Hiroshi marcher dans sa direction et s'approcher d'elle pour lui demander :
"Qu'est-ce que tu faisais en salle des profs ?
- Rien de spécial. Et toi qu'est-ce tu fais là ?
- Je passais dans le coin. Je... Peux te parler en privé.
- Oui bien sûr.
- Merci"
      Hiroshi se mit à marcher dans le couloir, suivit de près par Ketsueki. Il la mena jusqu'à un coin tranquille sans personne. Dos à elle il baissa la tête en semblant réfléchir, c'est après quelques instants qu'il se redressa et fit face à la jeune fille le regard neutre :
"Alors c'est toi ?
- Moi quoi ?
- Fait pas semblant de pas comprendre. C'est toi la personne qui tue des gens pour cette sois disante légende.
- Mais de quoi tu me parles ?
- Tu ne peux pas me mentir."
      Ketsueki lâche un petit soupir et son regard s'assombrit légèrement avant qu'elle ne lui réponde :
"C'est pas vraiment moi. Je veux dire... Je suis pas toute seule pour faire ça. Il y a une autre fille, c'est elle qui s'occupe des meurtres. Moi je ne m'occupe que de l'identité des cibles.
- Je veux bien te croire. Alors qui est cette fille ?"
      Prise au dépourvu la jeune fille sortit un prénom au hasard :
"Umi. Mais elle n'est pas d'ici, elle est dans le lycée de la ville d'à côté.
- Ok, et ..."
      La sonnerie retentit avant que le garçon ne puisse terminer sa phrase, il tourna les talons et salua Ketsueki avant de partir. La jeune fille fit de même et partit rejoindre sa salle de cours, les pensées en ébullition. Trop de personnes savent ! Et pourquoi j'arrive pas à tuer ce mec ! Ça m'énerve !

Tueuse à Gages : Le Mur Tueur [Terminé/Corrigé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant