Chapitre 4

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Thiefaine

- Maman, on sort avec Victoria, riai-je de l'entrée.
- Thiefaine, tu ne prends pas la moto, il annonce de la pluie pour cette après-midi.
- Mais non, il y a un grand soleil, ne dit pas n'importe quoi.

Victoria saute partout et court supplier maman de nous laisser prendre la moto. Elle a beau avoir vingt ans, elle agit comme une vraie gamine de huit ans.

- Je t'ai dit non, Thiefaine. Pas la peine de m'envoyer ta sœur pour que je cède.

Elle apparat dans le salon, vêtue d'une longue robe bleu, elle est radieuse. Je la contemple de haut en bas et la complimente. Victoria confirme ce que je dis. Notre mère rougit en poussant un petit rire.

- Si vous croyez que c'est comme ça que je vais céder pour la moto, vous pouvez vous mettre les doigts dans le nez.
- Oh, maman, comment tu parles, rit Victoria. Et puis, où est-ce que tu vas ?
- Brandon et moi sommes invités à un match de polo par l'un de ses collègues de travail.
- Et tu vas y aller dans cette tenue ? Grimaçai-je.
- Quoi ? Toutes les femmes de la hôte seront si joliment vêtue.

Mais nous ne sommes pas riche, enfin... pas tant que ça. Papa était riche, maman a hérité beaucoup de sa fortune lorsqu'ils ont divorcé.

- A quelle heure pars-tu ?
- Nous devrions déjà être partis, mais vous connaissez votre mère...

Brandon déboule de son bureau, aussi bien vêtu que maman. Il la prend par la taille alors qu'elle mettait ses boucles d'oreilles en se regardant dans le miroir du salon. Il lui embrasse tendrement le front.

- D'accord, on ne prend pas la moto. On reste ici, cette après-midi, dis-je.
- Quoi ? Mais, tu....

Je la coupe en lui faisant un clin d'œil. Ma sœur comprend et se calme tout de suite.

- Oui, il a raison, partez sans crainte.

Maman se tourne vers nous, une fois qu'elle est fin prête. Elle nous embrasse chacun notre tour. J'ai beau avoir vingt-six ans, et ma sœur presque vingt-et-un, elle nous prend encore pour des bébés, ses bébés. Peut-être que si j'avais mon appartement, mon chez moi, ça ne serait plus le cas.

- Je vous aime mes amours. On ne rentrera pas tard, promit-elle.

Ils finissent par partir. On va sur le perron pour leurs adresser un signe de la main. La voiture démarre et finit par s'éloigner de la maison, jusqu'à ce qu'on finisse par ne plus la voir.

- On va réellement désobéir à maman ? Demande Victoria, peu sûre de ma réponse.
- Oui. Et je suis sûr qu'il ne pleuvra pas. Regarde ce soleil, et cette chaleur !
- Donc, tu vas vraiment m'y emmener ?
- Oui, allez, va m'ouvrir le garage avant que je ne change d'avis.

Elle m'enlace en pouffant avant de courir jusqu'au garage. Je passe par l'intérieur pour fermer les portes, et aller jusqu'au garage pour sortir ma moto. Je prends les casques, et lorsque Victoria a ouvert le garage, j'allume le moteur et la sort. Je lui tends son casque, qu'elle enfile tout de suite. Elle grimpe derrière moi et nous partons pour son concours de Danse. Victoria a toujours aimé la danse plus-que-tout. Hélas, elle n'a jamais eu le courage pour l'avouer à maman. Elle veut devenir professionnelle, et son concours peut lui permettre d'entrer dans l'une des plus prestigieuses écoles de danse.

Arrivée sur place, Victoria est prise d'une grande angoisse. Je fais tout mon possible pour qu'elle garde confiance, mais c'est dur, je ne l'ai jamais vu aussi apeuré.

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