11.Inquiétude et Confrontation

44 3 0
                                    


Assis sur le toit de la maison de ville de Ciel, Lémèris était plongé dans ses réflexions.

L'arrivée à ladite maison de ville avait été mouvementée, un prince indien (Soma si se souvenait bien le dieu ) s'était jeté sur le jeune comte et sembla essayer de l'étouffer à coups de câlins.

Le souvenir fit ricaner l'immortel, avant de lui faire froncer les sourcils, amère. Livaria aussi était une personne très tactile et enthousiaste... Lémèris marmonna une injure en une langue étrangère aux mortels.

-Cela ne semblait pas digne d'un gentleman...

-Liva s'en remettra, diablotin, et ce serait loin d'être la première fois que je l'insulte.

-Et comment avez-vous appelé cette personne ?

Du coin de l'oeil, le dieu regarda le démon debout à quelques mètres, puis refixa la ville.

-Quelque chose proche de "sale mégère coprolithe"... J'imagine que Liva répondrait "tais-toi vieillard fataliste" ou "tu es d'un ennui mortel"... Enfin... que viens-tu faire ici en cette belle nuit ?

Le démon ne répondit pas, mais s'approcha du dieu de quelques pas et, à son tour, porta son regard sur la ville.

Plusieurs minutes s'écoulèrent sans qu'aucun d'eux ne parle, contemplant les lumières scintillantes de la capitale.

-Ton maître m'inquiète.

Sebastian fixa l'immortel, étonné de cette brusque déclaration.

-Pour avoir connaissance de toutes es morts des mondes, explique Lémèris en regardant le diable, je peux comprendre qu'il est grandi trop vite, beaucoup trop vite.Mais il prend trop sa vie comme un jeu. Et dans tout jeux, il n'y a qu'un gagnant pour plusieurs perdants. Y comprit là-haut.

-Que faut-il comprendre exactement.

Les yeux de Lémèris brillèrent dans l'obscurité de la nuit, et il dit d'un ton lugubre.

-Seul la mort l'emporte à chaque fois.

Au loin, une lueur apparu. La voyant, le dieu se leva, bâton en main et après un dernier coup d'oeil, il disparu dans les ombres.

***

Dans un ancien temple, un homme se déplaçait au milieux des ruines. Inspectant un mur, il sourit en ricanant et tendit la main vers un interstice.

Avant même que ses doigts n'effleurent la surface de la pierre, une balle alla se ficher dans le mur, égratignant les membres qui laissèrent couler quelques gouttes de sang doré.

-Si j'te laisse piquer ça, dit le tireur en souriant, je vais m'faire taper dessus !

-Pioral...

-Gamin.

Après ces "salutations", ledit gamin se tourna pour faire face au dieu guerrier, avant de ricaner.

-Tu oses réellement venir ici accoutré en artilleur français ?

Le plus vieux haussa un sourcil, mais changea d'uniforme pour le troquer contre celui d'un simple soldat britannique, tandis que son pistolet se changea en une longue dague effilée.

-C'est le temple de mon frère, dit-il une fois son costume terminé, j'y fais ce que je veux.

-Oh ? Et se promener déguiser en ennemis de ce beau pays est autorisé ? Chercherais-tu de nouveau conflits ?

-Eh Oh ! Jusqu'à preuve du contraire le dieu de la guerre, ici, c'est moi ! Et je peux te dire que les pays de Shakespeare et Molière sont en train de calmer leurs ardeurs, d'ailleurs ça m'étonnerait pas que d'ici 15-20 ans on ai droit un traité quelconque... Mais là n'est pa le sujet !

Le renégat lança plusieurs armes à lame fine sur son interlocuteur. Ce dernier ne fit qu'attraper celle qui visait son coeur, laissant es autres se planter dans son épaule, ses bras et sa hanche.

L'air blasé, Pioral récupéra chacune des lames et les laissa tomber au sol, leva les yeux et sourit en coin avant de se mettre en garde, le regard plein de solennité.

-Très bien. Je vois que tu as choisis ta route. Puisse Zelkrin être miséricordieux sur ton châtiment. Maintenant, montre moi ce que tu vaux, Damné, que je puisse au avoir la fierté de dire que je ne t'ai pas formé pour rien.

-Comme tu voudras, Guerrier.

***

Lémèris courrait aussi vite qu'il le pouvait, il devait atteindre le temple. Il devait essayer de l'arrêter. Pour tout le monde.

Criminal ShadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant