~Chapitre 1~

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- Pour l'amour de Dieu, est-ce qu'un jour tu pourras te taire!! Je n'en peux plus!! Cesse donc tous ces cris infernaux inutiles! Quelle idiote tu es! Pourquoi j'ai accepté de m'occuper de toi? Tu n'es qu'une moins que rien!! Un poison dans ma vie!

Vibora s'était levée de sa chaise, elle faisait de grands gestes devant la petite fille qui criait de plus en plus fort, sanglotant. La femme était rouge de rage. Et encore, elle était tout de même moins agressive que d'habitude. Quelques fois, elle saisissait des objets placés à porter de mains et les balançait contre un mur. Certains frôlaient le landau de la fillette de très près. La petite n'avait que quelques mois, elle ne savait pas encore parler, elle criait donc pour faire comprendre à Vibora qu'elle avait simplement faim. Parfois, l'odieuse femme ne s'apercevait que 2 jours après que le nourrisson n'avait pas mangé durant tout ce temps.

Vibora détestait les enfants mais son mari voulait désespérément avoir un fils. Par amour, elle accepta. Mais lorsque le mari découvrit que l'enfant serait une fille, il fut pris de colère et quitta sa femme le jour même. Alors Vibora s'occupa seule de sa fille à contrecœur.

La fille n'avait pas de nom. On ne s'était jamais donné la peine de lui en attribuer un. Donc tout le monde l'appelait "Verlaine" -du dérivé: verlassen signifiant ''Abandonnée''-. Verlaine détestait ce nom mais elle ne pouvait rien faire contre ça.

Le jour où l'adolescente eu 15ans, elle ne reçu aucun colis, aucune lettre... Rien. Comme tous les ans.

Triste, elle partit donc s'enfermer dans sa ''chambre'' -salle très endommagée qui abritait quelques araignées ici et là-. Il n'y avait qu'une fenêtre, sans vitre ni barreaux qui servait à éclairer la pièce.  Donc on pouvait très bien s'y glisser mais elle était située à 4m du sol.

Verlaine, anéantie par le chagrin, pleura toute la nuit.
Jusqu'à qu'un bruissement d'ailes se fassent entendre à la fenêtre.

- Une chouette? Ce n'est pas normal d'en apercevoir à cette époque.

La chouette était magnifique. Elle avait un plumage duveteux blanc sur le torse et un plumage brun et doré sur le dos et les ailes. La chouette vit la jeune fille. L'oiseau avais des grands yeux bicolores, moitié jaune, moitié rouge et un regard profond. Elle finit par s'envoler.

- C'est ça la liberté. Partir où tu veux sans te soucier du futur. -pensa l'adolescente en soupirant-.

Soudain Verlaine eu un choc, une révélation. Pourquoi devait-elle chaque jour supporter sa mère qui la battait si souvent? Pourquoi rester dans cette épouvantable maison? Son âme lui conseilla de partir de son enfer quotidien...
Ce qu'elle fit.

S'aidant d'une corde et d'un morceau de ferraille en forme de crochet, elle réussie à escalader le mur jusqu'à la fenêtre. Elle s'installa sur le rebord et admira le paysage. Il faisait encore nuit. On pouvait observer chaque petites maisons à proximité et, au loin, la forêt dense qui cachait le royaume.
Verlaine décida que c'était le moment idéal pour s'enfuir. Loin, loin de chez elle, loin de sa mère et de ces maltraitances qu'elle subissait depuis 15ans. Où elle vivrait comme une voleuse... Pour toujours...

FILLE INAPPRIVOISÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant