D'hier et d'aujourd'hui

19.

La porte s'ouvrit doucement laissant apparaître un Dylan en colère. Il posa un plateau remplis de nourriture sur le sol. Je me leva, la tête lourde et marcha jusqu'à la porte qui venait de se fermer. J'essayai d'ouvrir la porte mais rien n'y fit, la porte était belle et bien fermée à clé.

- Dylan, ouvre s'il te plait.. Dis-je, la voix faible.

Aucune réponse mais pourtant je savais qu'il était de l'autre côté de la porte.

- Répond-moi Dylan..

Rien.

- Comprend-moi, ce n'est pas de ma faute. Ouvre la porte, il faut que je sorte.

- Je l'ouvrirais quand tu auras compris. Me répond-il.

Ces paroles me glacèrent le sang. Je su, à ce moment-là qu'il ne m'enfermera pas pendant quelques heures, non, mais pendant quelques jours. 

J'entendis ses pas s'éloigner de plus en plus.

- Dylan, ouvre la porte. Je crie. Tu sais très bien que je déteste être enfermée. Ouvre-moi ! Je crie en pleurant. Je n'ai pas arrêté de le dire je ne sais combien de fois.

- Non, non, ne fais pas ça ! Arrête !

Je bouge dans tous les sens dans mon lit, essayant de me débattre.

Quand je reprend mes esprits, je remarque que je ne suis pas dans mon lit mais plutôt dans celui de Ethan, ce qui ne change pas depuis quelques jours. Mais il n'est pas là, non. Je me surprend moi-même à vouloir qu'il soit à mes côtés pour me dire que tout ira bien et qu'il ne m'arrivera rien comme il le fait à chaque fois que je fais une crise ou un cauchemar qui n'en ait pas un.

9h00

Je décide de me lever et de prendre directement ma douche. Je dois aller dans ma chambre pour prendre des affaires -qui ne sont pas pleines de bouts de verre. Je rentre, pensant qu'il y ait Ethan mais il n'ait pas là. Je prend des affaires et pars dans la salle de bain.

Bien lavée, je prend mon petit-déjeuner. Victoria et Michael y sont déjà.

- Salut ! Me lance Victoria.

- Salut ! Je lui répond en souriant.

- Bien dormis ? Me demande Michael.

- On t'a entendu crié. Continue mon amie.

- C'était juste un cauchemar, c'est tout. Je les rassure.

- Tu veux des viennoiseries ? Je viens de les acheter.

- Merci Michael. Je pioche dans son sac de nourriture.

Après avoir tous les trois discuté, nous faisons la vaisselle dans la bonne humeur quand Tyler et Devon arrivent à leur tour. Nous nous saluons et ils nous aident à ranger la vaisselle, maintenant propre, dans les placards.

- Où est Ethan ? Je demande après quelques minutes.

Tyler et Victoria s'échangent un regard.

- Hum.. quand il t'a déposé dans son lit, il est repartit et il n'est toujours pas revenu. Annonce mon meilleur ami.

- Tu es sûr ? Je demande, insistante.

Je n'ai que pour seule réponse un silence. Je fini de nettoyer mon assiette pour aller chercher mon portable quand la porte d'entrée s'ouvre à la volée. Laissant apparaître un Ethan qui n'est certainement pas dans son état normal.

- Sssalut tout le monde. C'est... mmoi.

Je m'approche de lui pour qu'il ne tombe pas. Il est clair qu'il n'a pas passé la nuit ici et il empeste l'alcool. Lui qui me certifiait qu'il ne buvait jamais.

- T'étais où ? Lui demande Devon.

- T-ta gueule, toi. Tu fais ccchhier.

- Répond à sa question. Lui ordonne Tyler. Où as-tu passé la nuit ?

A cette question, Ethan me regarde droit dans les yeux et dit  :

- Chez une fille, j'ai passé la meilleure nuit de ma vie. Il s'exclame avant de rendre tout ce qu'il a bu et ce qu'il a, certainement, mangé sur le sol.

Quand j'entends ces paroles, mon cœur se serre et j'ai envie d'aller pleurer.

Les garçons aident Ethan à monter l'escalier tandis que Victoria et moi les suivons.

- Tu l'aimes n'est-ce pas ? Elle demande.

- Quoi ? J..

- T'inquiète pas, j'ai compris quand tu le regardes ça se voit. Elle marque une pause. Il t'aime aussi, ça se voit mille fois plus que toi, elle dit en souriant, dans la façon dont il te regarde et quand il veut te prendre par la taille mais il ne le fait, de peur d'être rejeté.

- Il ne m'aime pas, il a passé la nuit avec une fille. Je dis, tristement.

- Et tu le crois ? Elle cri presque. Il ment et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Il veut te rendre jalouse, voir comment tu réagis face à ça.

- Ça n'explique pas pourquoi il est soûl.

- C'est vrai mais peut-être qu'il avait une raison.