Chapitre 1
« Chez les bonnes âmes la valeur n'attend point le nombre des âges », une citation que je pense peut me définir. Quand je me regarde dans un miroir, je vois une femme qui a réalisé bien plus que bon nombre de personnes qui sont plus âgées que moi. Pour me définir un peu, je peux dire que je suis une personne ouverte, un peu trop car je suis bavarde et aussi j'ai tendance à faire facilement confiance. Physiquement, mes proches me décrivent comme une personne charmante, attirante avec de beaux yeux. Mes yeux sont la première chose qui attire l'attention quand on me regarde. Sans vouloir me jeter des fleurs, je sais que je suis une personne généreuse sur laquelle on peut toujours compter.
Je pense avoir eu une enfance normale à part quelques aléas de la vie. Je ne suis pas issue d'une famille riche. Mes parents sont de situation modeste. Mes grands-parents par contre étaient des gens aisés. J'ai passé mon enfance chez eux auprès de mon homonyme, ma grand-mère. C'est elle qui m'a éduquée, ce qui fait que mes sœurs et moi n'avons pas la même éducation.
Une chose qui m'a beaucoup marquée sur les années que j'ai passées chez mes grands-parents a été le fait que mon oncle a abusé sexuellement de moi. Il faisait du n'importe quoi jusqu'à ce que je prenne mon courage à deux mains et je dise à ma grand-mère ce qu'il me faisait. Quand ça s'est su, mon oncle a fait ses bagages et est reparti en Europe. Ma grand-mère lui en a voulu à un tel point qu'elle l'avait déshérité. Par la suite, parce qu'il se droguait mon oncle est tombé malade avant de succomber et tout ça s'est passé à l'étranger.
J'ai fait mon collège à l'école privée Notre-Dame avec une de mes cousines. Je ne sais pas pourquoi mais même quand j'étais bien plus jeune, les hommes n'arrêtaient pas de me faire la cour. Je pense que ce n'est que l'œuvre Dieu. Parmi mes prétendants se trouvaient de grandes autorités du pays. Parmi eux se trouvait un homme dont je tairais le nom, je suis sûre que vous le connaissez tous. Il était très gentil avec moi et m'invitait toujours chez lui. Moi étant une gamine à l'époque, je m'y rendais sans arrière-pensée. Rien ne me disait qu'il voulait que quelque chose se passe entre nous et moi je ne faisais attention qu'à son âge et son statut. Je ne le considérais pas comme un petit copain même si j'allais chez lui et que lui venait chez moi. Il me faisait des cadeaux et tout. Je me souviens de la première fois qu'il m'a offert de l'argent, j'ai pris l'enveloppe et je suis allée au bureau de ma grande sœur pour le lui montrer. Elle a pris l'argent et m'a menacée. J'ai alors commencé à faire attention. Il est venu par la suite chez moi pour demander ma main mais mes parents ont refusé lui faisant comprendre que j'étais trop jeune.
C'est par la suite que je suis retournée chez mes parents à Keur Mbaye Fall et j'ai intégré une école privée là-bas. Il y avait également ma grande sœur, Dieyna qui s'est mariée à l'époque et a rejoint le domicile conjugal à Keur Massar. J'allais souvent chez elle.
Si j'avais plusieurs prétendants, la première relation sérieuse que j'ai eue était avec Babacar Diop, président d'une ONG (J'ai changé son nom mais je pense qu'il est possible que certains d'entre vous le connaissent de nom). Notre relation était peut-être « normale » mais il faisait plus d'effort pour faire marcher les choses que moi.
Les problèmes ont surgis quand il voulait m'amener à Bercy et que ma mère avait refusé que je parte avec lui toute seule. Je suis allée le voir pour lui dire que je ne pourrais pas aller avec lui c'est à ce moment qu'il m'a fait savoir que si je n'y allais pas lui non car il va être trop seul. Sans arrière-pensée, je lui ai dit que ma copine Hélène (J'ai changé son nom mais vous devez la connaitre, elle est animatrice.) y allait aussi et qu'ils pourraient rester ensemble. Comme elle était ma pote tout ce que je m'étais dite était qu'elle pourra être là pour lui. Malheureusement pour eux, une autre de mes amies s'était également rendue à Bercy. Ils logeaient tous dans le même hôtel et c'est elle qui m'a fait savoir à leur retour de Bercy que quelque chose s'était produit entre Hélène et Babacar. J'étais tellement en colère. Je suis allée rejoindre Babacar pour lui dire que j'ai appris ce qui s'était passé et il a même pas osé nier. Il m'a juste dit que c'est Hélène qui lui avait fait des avances, qu'il ne voulait pas et patati et patata. J'ai pas besoin de vous faire un dessin, vous savez comment sont les hommes. Il avait beau trouver des excuses, moi j'en avais fini avec lui. Je ne répondais pas à ses appels, ni à ses sms. Il venait quand même chez moi pour parler avec ma mère et mes sœurs mais moi je ne voulais rien savoir ni rien entendre. Pour moi c'était tout simplement fini.
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Chronique de Sata: Une affaire de famille
Non-FictionCeci est une histoire vraie, une histoire vécue.... Bienvenue dans mon univers!!!