Chapitre 5

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Chapitre 5

J'ai reçu un message de Badou me disant qu'il est arrivé.

En ce moment tout le monde est couché. Je sortis discrètement évitant de faire du bruit et de me faire prendre.

Je rejoignis Badou dans sa voiture.

-Bonsoir...Me salua-t-il.

-Bonsoir...Parvenais-je à répondre mais à mi-voix.

-Ça va ?

-Ça peut aller.

-Tu m'as fait peur, tu sais ?

-J'avais peur.

-T'as mal où ?

-Mon ventre...Dis-je en le caressant.

-J'espère que ce n'est rien de grave.

-Moi aussi. Eva a dit...

-Tu peux ne pas parler d'elle, s'il te plait.

-Comme tu veux.

-Si tu m'avais écouté, tu aurais agi autrement.

Je sentais qu'il voulait revenir à la charge. J'avais pas envie d'entendre des reproches mais je le laissais faire.

-Badou, j'ai fait ce qu'il fallait.

-S'il te plait Sata, dis-moi autre chose. Ce qu'il fallait était que tu gardes cet enfant.

-Aucun enfant ne mérite de naitre dans de quelles conditions.

-Mais de quelles conditions tu parles ?

-De ça.

-Mais ça quoi ? Sata regarde-moi dans les yeux et dis-moi de quelles conditions tu parles.

En plus de ne rien dire, j'évitais son regard.

-Sata, j'ai accepté la paternité de cet enfant dès que tu m'as annoncé être tombée enceinte. Je t'ai demandé en mariage.

Je ne répondis pas mais dans ma tête je me disais que c'était pas la première fois qu'il le faisait.

-Pfff...Soupira-t-il après un moment.

-Quoi ?

-Le problème il est là. Je refuse de le voir mais il est plus que flagrant.

-De quoi tu parles ?

-Du fait que tu ne m'aimes pas.

-Bien sûr que je t'aime. Pourquoi dis-tu ça ?

-C'est une chose de dire mais c'en est une autre d'agir en tant que tel.

-Badou s'il y a une chose que je me suis évertuée à faire chaque jour est de te montrer à quel point je t'aime et combien tu comptes pour moi.

-Sata, s'il te plait respecte mon intelligence et arrête cette comédie.

Je le regardais, je savais plus quoi dire. Mais il est fou ou quoi ?

-Si tu m'aimais déjà, tu n'aurais jamais rejeté ma demande en mariage.

-C'est trop tôt.

-Ce n'est jamais trop tôt. Ensuite tu interromps ta grossesse. Le fruit de cet amour que tu aimes crier sur tous les toits.

-J'étais pas prête.

-Mais comment peux-tu le savoir ?

-C'est de moi qu'il s'agit, je sais ce que je peux et ce que je ne peux pas.

Chronique de Sata: Une affaire de familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant