J'redoute plus la visite de la flicaille

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🔗 Média : Eymen

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PDV Samir :

Ça a frappé à 4h du sbah à la maison.

Pas une petite frappe, on savait que c'était eux.

Ma mère elle s'est levée direct, ils ont fracassé la porte, ils sont rentrés.

Eymen était sur le canapé, on jouait à Fifa 5 minutes avant.

- Eymen Admasi, vous êtes en état d'arrestation. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous pourrez dire pourra être retenu contre vous dans un tribunal.

Ma mère pleurait, elle hurlait sur ces fils de pute de flics.

Moi j'ai qué-blo, incapable de dire un truc. Je serrais les poings tellement fort, mes ongles auraient pu transpercer ma peau.

- Eymen tu leur dit rien, on va te sortir de la kho, j'te promet.
- Prend soin de ma miff Samir !

C'est les derniers mots qu'il a pu me dire en hurlant dans le couloir.

Putain, comment il ont pu trouver que c'est lui qui a tiré ? Y'a quelqu'un qui a poucave. Je vais trouver ce sale chien, je vais lui faire la misère comme jamais.

Ma mère pleurait, elle a pris le téléphone et elle a appeler la famille d'Eymen. J'ai entendu sa mère hurler au téléphone. Son père il va le renier obligé quand il va savoir.

Ma mère m'a pris dans ses bras, j'ai essayer de la calmer.

Elle n'a pas dit un mot, moi non plus.

Je pense qu'elle a compris qu'on faisait des choses pas très Charlie. Là je vais prendre cher.

Je lui ai dit d'aller dormir, je sais qu'elle travaille à 6h.

Elle est partie dans sa chambre à contre-coeur, je sais qu'elle ne va pas dormir et pleurer toute la nuit mais j'suis trop mal. Je sais pas comment faire pour la rassurer.

J'imagine même pas l'état de Ceyda, sa mère. Son fils arrêter pour détention d'arme, tentative de meurtre... Il a rien fait putain, les poulets la vie d'ma mère il cherche toujours des histoires là où y'en a pas.

J'ai pas dormi, j'me suis posé devant le bat, j'ai fumer deux, trois joints.

Faut que j'me vide la tête, avant de faire un meurtre.

J'ai tellement le mort.

Mon reuf, mon bras droit, il va aller au hebs.

Comment j'vais m'en sortir sans lui ? Et j'vais expliquer comment à ma mère ?

J'vais pas lui dire "ouais maman on bicrave mais t'inquiètes on a des guns pour nous protéger".

J'suis tellement choqué j'vois même pas les heures passer. Quand j'sors de mes pensées il est au moins 10h du mat'.

Les gars on commencé à descendre, rien que ça parle d'Eymen de partout.
Ma mère elle est partie au travail, je l'ai pas calculé j'peux pas, j'vais encore devoir lui mentir.

Les gars essayent de me parler mais j'ai pas envie, personne doit me calculer là, j'vais tout niquer sinon. J'enchaîne les teh, j'attend des nouvelles de mon reuf.

PDV Ambre :

Je suis partie tôt pour rejoindre le cabinet ou je dois travailler pour mes partiels. C'est délicat, parce que je sais que je dois assister l'avocat d'Eymen. Faut être honnête j'crois que j'ai un petit faible pour son meilleur pote. Enfin j'imagine que c'est son meilleur pote.

Quand j'arrive, le directeur se présente et m'indique le bureau dans lequel je vais travailler. Il me présente le personnel et me demande de le suivre dans son bureau :

- Voilà mademoiselle, je vais vous expliquer rapidement l'affaire. Ensuite on va partir au commissariat rencontrer l'accusé et lui dire que nous allons le défendre. On lui a été affecté directement, il n'a pas les moyens de se payer un avocat.
Bien, lors d'une descente de police dans la cité d'Evry dans le 91, ce jeune homme a tirer un coup de feu. Il est accusé d'abord de détenir une arme, et ensuite de tentative de meurtre sur un fonctionnaire de l'état. Vous avez des plans ?
- Dans quelle circonstances il a tirer ? Enfin pourquoi ?
- Il a affirmé au policier que c'était de la légitime défense et qu'en plus ce n'étais pas lui, mais qu'il n'allait pas balancer de nom de celui qui a tirer car je cite "Je suis pas une petite poucave comme vous". Donc pour ça, on peut le sauver. Mais il a quand même une arme. Enfin sauf si ce n'est pas lui. Enfin bref, on va y aller.

On a quitté le cabinet et on s'est rendu au commissariat. On a traversé la pièce puis on est arrivé dans une petite salle, avec juste une table et Eymen qui s'y tenait. Le dos droit, fière, il a pas l'air d'avoir peur.

Quand il m'aperçoit, il fait les gros yeux. Il est surpris de me voir, il m'a reconnu.

On rentre dans la salle, on s'assoit face à lui.

- Bien monsieur Admasi, je suis donc votre avocat commis d'office, monsieur Moreau. Voici mademoiselle Delaunay, c'est elle qui va m'assister lors de votre procès. Que voulez vous plaider ?
- Non coupable.
- Êtes vous vraiment non coupable ? Entre nous, vous pouvez nous le dire. Dans tous les cas, je vais vous défendre. Mais c'est plus simple si vous nous dites toujours la vérité.
- Non coupable.
- Bien. Vous avez un alibi ?
- J'étais avec une fille.
- Il me faut un nom, une heure... Enfin tous les détails qui peuvent prouver ce que vous dites.
- On était dans mon appartement, Amandine Libelle.
- Des rapports sexuels ?
- On a pas eu le temps.
- Pourquoi ?
- Ça a tirer en balle j'allais pas ken une meuf comme si de rien était ! Vos questions chelou là, vous voulez savoir si j'mets des capotes aussi ou ?

Je me retiens de rigoler à ce moment là. C'est vrai que c'est un peu personnel.

- D'accord calmez vous, nous appliquons juste la procédure. Je vais chercher un café, je reviens. Ambre restez là.

Il est sorti de la pièce, directement Eymen m'a interpelé.

- Wesh qu'est ce que tu fous là toi ?
- Je fais des études de droit et je dois assister à une affaire. On est pas censé se connaître ! Dis rien sinon je pourrais pas t'aider. Déjà là je mets mon travail et mes études en péril. On a pas le droit de connaître les gens que l'on défend.
- Wesh calme toi Pétunia, c'est pas toi qui tires sur les flics. Si tu veux pas casse toi j'm'en balec moi.
- Je vais rester et te défendre. On va te sortir de là.

Il souffle et regarde ses mains avant de poursuivre.

- Faut que t'aille voir Samir. Faut qu'il découvre qui m'a balancé. Tu peux pas le savoir toi ?
- Écoute ça peut mettre ma carrière en jeu, je peux pas...
- Va le voir, il va trouver. On va faire accuser la petite pute qui m'a balancé.

Le directeur est revenu, on a encore discuté avec Eymen pendant 1 heure et on est sortit.

On a repris la route pour retourner au cabinet.

J'ai regardé le dossier. Il faut que je le travaille pour réussir à le sortir de là. Je sais pas pourquoi je le prend autant à coeur. Peut-être parce qu'il à protéger ma meilleure amie.

J'ai lu le dossier, jusqu'à trouver ce que je cherchais.

Saïd, ce connard.

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• DA - PNL

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Bouyaaa 🤘🏻

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