Secret Game

Chapitre 22

- Alors elle en pense quoi de mon appartement la bourge de service hein ?

- Ouaw !

Et ce n'était pas de l'ironie. Cette appartement sortait tout droit d'un catalogue IKEA. Nina avait opté pour une décoration assez impersonnelle, avec des couleurs neutres. Elle avait choisi une moquette blanche immaculée pour tout son appartement, une décoration tournant autour des tons blancs.

- Bon on commence ? demanda impatiemment Kim.

- Ouais ouais c'est vrai !

Nina regarda attentivement Kim puis lança :

- Bon je vais te donner un sachet avec de la coc', 10 grammes, le plus discret à passer OK ?

- Euh... Quoi ? Ça va pas ?

- Non je rigole ! Tu vas le gaspiller ! Je vais mettre de la farine à la place !

Nina se dirigea vers sa cuisine américaine, avec de l'électroménager casi professionnels. Elle prit un mini sachet de congélation, mit une demi cuillère à soupe de farine, referma hermétiquement et le tendit à Kim.

- Tiens, tu dois me passer le sac sans qu'il ne tombe et en moins de cinq seconde parce que tu ne doit pas t'arrêter !  Et prendre l'argent de la même façon.

Nina sortit de sa poche trois billet de MONOPOLY.

- On va dire que c'est du vrai fric ! Allez on commence.

                                 ***

- Mais tu n'as pas vu que Brenda avait mis l'information sur tout ses réseaux ? demanda Abygael.

- Non, mes parents m'avait confisquée mon téléphone ce jour là ! Donc tu as un fils ?

- Oui Tristan, devant toi !

- Mais pourquoi tu n'es pas restée avec le papa ?

- Il a disparu du jour au lendemain ! Alors que quand je lui ai dis pour la grossesse il m'a balancée : "Je ferais tout pour que notre enfant ne manque de rien, je te le jure !"

- Le grand jeu dis donc ! Mais alors pourquoi Paris ?

- Parce que j'avais besoin d'une grande ville pour retomber dans l'anonymat. La bas tout le monde connaît mon histoire. Et aussi il y a le centre. Sauf que je suis dehors, à cause de ta garce d'amie !

- Brenda n'est pas mon amie, c'est juste une fille avec qui je traîne depuis si longtemps que je me suis habituée à sa présence. Au début je pensait qu'elle n'était pas tout le temps comme ça, que c'était une carapace qu'elle montrait au monde. Mais plus les années passaient et plus je me suis rendue compte de la vérité : cette fille est naturellement méchante. Peut être à cause de ses parents, ce sont de vrais snobs ! Mais bon...

- Pour l'instant je m'en fiche ! Je voudrais juste que tu m'héberges le temps que je trouve un job, que j'économise et que je rentre chez moi. Enfin chez mes parents.

- Mais si ils ne t'accueillent pas comme prévu tu fais quoi !?

- Je me debrouillerais Isahora... Bon. Est ce que tu acceptes ?

- Oui bien sûr mais...

      
                              *****

- Je savais qu'on pouvait être aussi mal pour une meuf mon gars, ricana Gaston.

- Tais toi ! beugla Ryan les yeux rouges de larmes. C'est pas une meuf. C'est MA meuf. Celle de ma vie tu comprends ? Pas tes amourettes à deux centimes !

- OK calmos j'essayais de détendre l'atmosphère !

- Bah tu l'as retendu plus qu'autre chose !

- Tu sais une de perdue dix de retrouvées !  cita Gaspart.

- C'est vrai ? demanda Ryan.

- Non, répondit Jim. Mais c'est clair que si tu sors pas tu vas pas en attraper une de meuf. Alors viens avec nous en boîte ce sera super ! Des nanas à gogo, l'alcool qui coule à flots...

- Le paradis sur terre quoi ! soupira Gaspart.

- Pour vous peut être, mais pour moi le paradis c'est n'importe où tant qu'il y a Deborah !

- Oh le canard putain ! Elle t'a plaqué mec passe à autre chose j'sais pas moi ! Bon en tout cas si tu veux venir on se retrouve chez moi à vingt-deux heures. A plus.

- C'est ça, salua Ryan.

Il termina son burger tandis qu'une fille de son âge lui lançait un sourire aguicheur. Mais il n'était pas intéressé malgré le décoleté  vertigineux de la jolie brune. Il rangea son plateau puis sortit du fast-food, en pensant rageusement à Deborah. Il avait raconté une autre version à ses amis pour éviter les questions. Quand il l'a vit sortir d'un magasin de chaussure, leurs regard se croisèrent, puis elle se rua sur lui avec soulagement.

- Coucou ! Devine la blague de cette garce de Brenda, elle a prit ton téléphone et m'a envoyée un message super bizarre style je te quitte... tu te rend compte qu'elle conn...

- Ce n'est pas elle qui a envoyé le message. C'est moi. Coupa t-il à contrecoeur. Salut.

Et il partit, jouant l'ex petit copain gêné d'avoir revu celle qu'il venait de larguer, alors qu'il n'avait qu'une seule envie, la serrer dans ses bras.

Ses amis avaient peut être raison, pour survivre, il fallait qu'il pense à autre chose. 

                             

                               ***

- Des nouvelles ?

- Non aucune.

- Mais où est elle Thomas ! Je t'en prie retrouve là... Oh mon bébé a disparu ! Mais comment elle va faire hein ! Et si on l'avait enlevée !?

- Je te l'ai déjà dis Yasmira, elle a fait une valise, a prit un billet et s'est envolée. Donc elle a fait une fugue, elle a du changer d'apparence pour qu'on ne la reconnaisse pas.

- Seigneur ! pleurait Yasmira.

- Pleurer ne sert à RIEN ! Il faut la retrouver. Elle n'est pas dans notre ancien quartier alors ou est elle passée ?

- Peut être qu'elle a acheté ce billet pour brouiller les piste et qu'elle est toujours dans la péninsule ibérique ?

- Mouais pas bête, j'envoie les détectives à sa recherche mais surtout ne t'en fais pas, nous allons retrouver Flavie.

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