L'Enfer des Chats

Chapitre 5 : Le nouveau monde

Elle s'avança et marcha quelques minutes à peine avant de decouvrir un grand hall ou de nombreux demis hommes s'affairaient. Cela ressemblait à un forum. Des boulanger petrissaient leur pain, on entendant les marteaux des forgeron s'abattre sur les métaux, des enfants jouaient et couraient, parfois se faisaient reprimander par leur nourrice. Personne ne lui pretait rééllement attention. Certains la regardait puis retournait à leur affaire. Elle marcha sur la place regardant la societé qui s'était devloppé en secret. Le tout était couvert par un haut dome comme si la salle avait été creusé à même la terre ce qui était surement le cas. Une cité sous-terraine donc. Elle se fit bousculer par des enfants, qui s'excusaient vaguement avant de repartir. Elarya baissa les yeux sur elle. Sa robe de soie bleue pale avait été bien maltraité. Elle était dechiré par endroit et couverte de boue sur les genoux. Elle soupira. Elle avisa une echoppe avec un miroir. Elle passa une main dans ses long cheveux. Ils étaient noués et sales. Elle arracha un ruban de sa tenue et redressa ses cheveux en queue de cheval. L'image que le miroir lui renvoyait ne lui plaisait pas. Elle avait l'air faible. Son doux visage et sa peau blanche faisait tache au milieux de tout ces travailleurs. Elle n'était pas du même monde. Il vivait pourtant sur la meme planete. Soudain une idée la frappa. En regardant autours d'elle, chaque êtres qui se trouvait la et même les enfants étaient plus fort qu'elle, plus agile, plus souple, plus puissant, aux sens plus aiguisé. Que pourrait faire une armée d'humain face à mille demi-homme ? Certes ils avaient les armes, mais il était en net infériorité numéraire et qui plus est, dans cette guerre, les demi-hommes avaient l'avantage de la surprise. Est-ce que tout ceci avait réellement pu être caché par le gouvernement ? Surement l'ignorait il au même statut que les autres. Elle était la seule. Chance ou malchance, dieu seul le savait. En attendant, il aurait déjà fallu sortir d'ici, ce qui ne semblait pas gagner.

Alors qu'elle vacquait à ses réflections en marchant, une demi douzaine de garde en uniforme l'arreta. Le chef se posa devant elle, et avait un regard narquois, lui declara.

« Liana t'a offert sa protection, mais ne pense pas que l'on va nourrir quelqu'un à ne rien faire. Tu vas me suivre, tu seras aux cuisines, il leur manque du monde, et ça devrait refroidir la petite princesse. »

Elarya hocha la tête et le suivit. On la presenta à une jeune demi humaine, rousse aux yeux vert avec une queue et des oreilles flamboyantes de renard. Sa queue remua et elle regarda la brune completement depité.

« Il nous manque quelqu'un, mais les princesses ne font que des catastrophes. Tu as de la chance, ici on est civilisé on ne fouette pas ceux qui font tomber des plats, mais sache que je vais te mener la vie dure, il n'y a pas de raison. Suis moi, tu vas commencer par te changer. Et te laver ne te fera pas de mal non plus. »

Conclu-t-elle en se bouchant le nez. El soupira mais la suivit sans broncher. Elle se lava rapidement dans un bain public, avec un petit bacquet puis enfila la tenue qu'on lui avait preparé. Il s'agissait une robe bordeaux grossierement tissé et d'un tablier noir très simple. Le tissu demangeait, mais sur Elarya, il ne rendait pas si mal malgré sa grossiereté. Ce n'était pas la soie ou le lin auquel elle était habituée, mais au moins la tenue était décente.

Elle rejoignit la cuisine, eplucha des legumes par centaines, les coupant ensuite lavant des plats. Lorsque l'heure du repas fut annoncée, elle n'en pouvait plus. Elle fut invitée à diner avec ceux pour qui elle avait tout preparé. Les gardes, les sages, les domestiques qui préparaient les chambres et dans l'ensemble, tout ceux qui vivait dans l'espece de petit palais à l'écart de la ville. Epuisée, la brune s'asseye seule ans un coin. Elle observait les alentours, personne ne semblant vouloir ne serait-ce que paraitre aimable avec elle. Tous mangeaient et riaient ensemble. Les gardes, les servantes et les sages ne se séparaient pas et vivaient ensemble. Elle ne s'étonnait plus de rien, surtout après tout ce travail. Celle qui avait sa garde lui désigna un lit vide dans le dortoir lui balança des draps et une couverture et parti discuter avec ses amies. La petite princesse fit son lit et se coucha dans son coin, seule et complètement épuisée.

La rouquine la réveilla à l'aube. Enfin, c'est ce dont Elarya avait l'impression, mais il était sous terre, rien ne lui permettait de juger de l'heure qu'il pouvait être à l'extérieur. Alors que la plupart des personnes du palais dormaient encore, les gens de cuisine, eux, se levait pour préparer pains, brioche, œufs et boissons chaude pour leur collègue. El fut rattaché à ceux qui allaient chercher les produits nécessaires. C'est ainsi qu'elle se retrouva au poulailler à combattre une poule pour ses œufs, ou à traire une vache, elle qui jamais n'avait approché d'autres animaux que les chats, chiens, chevaux et autres animaux domestiques.

Après avoir ramené tout ce qui était nécessaire en cuisine, elle déjeuna quelques pauvres petits bouts de pain avec un bol de lait. Elle sortit de la cuisine et traversa la salle ou déjeunaient tous ensemble les demi-hommes. Elle marcha quelques minutes, descendant quelques marches, se perdant aux milieux des tunnels, d'abord tout simplement pour visiter, puis réellement perdue aux milieux de tous ces couloirs.

Elle finit par arriver dans une salle étrange. Elle était ronde et en cul de sac. Seule une flamme brulait au centre de la pièce. Elle pénétra dans la salle, surprise. Au centre de celle-ci, une stèle lui arrivait au niveau des hanches. La lumières provenait du centre de l'autel rond. Son regard était happé par les flammes orange, qui étrangement, ne produisaient aucune fumée. Tout d'un coup, la flamme diminua avant de devenir bleu. Une voix se fit entendre dans son dos, et elle se retourna, prise en flagrant délit. Elle se colla contre la stèle, regardant le jeune homme devant elle. Kalean. Elle soupira, se demandant ce qu'il lui réserverait en la prenant ici. Contre toutes attentes, il ne dit rien de plus, s'approchant seulement de la demoiselle. A mesure qu'il s'approchait d'elle, le feu baissait, petit à petit jusqu'à s'éteindre. Pourtant, aussi étonnement que cela puisse paraitre, la luminosité ne diminuait pas. C'était même le contraire.

Elarya leva alors les yeux et ouvrit ses yeux grands. Elle mit ses deux mains sur ses lèvres ouvertes en un léger cri. La pierre brillait autours d'eux. Elle s'illuminait de mille feux, comme des diamants ou de l'or sous le soleil.

Les yeux étincelants, oubliant l'espace d'un instant son actuelle position, El regardait les murs, intriguée par cet espace si réduit qui semblait pourtant infini.

Puis elle détourna son regard vers le jeune homme qui était maintenant à moins d'un mètre d'elle. Il la regardait, concentré, avec un air incompréhensible. Et elle ne put se détacher de ses yeux. Ses yeux qu'elle avait remarqués quelques semaines plus tôt à cette soirée mondaine. Nous revoilà enfin à notre point de départ. Ses yeux, si particulier, qui lui avait tant couté. Elle se demandait quel était le prix qu'il avait payé pour l'amour de ses parents. L'espace d'un instant, elle eut de la compassion pour le jeune homme devant elle. Elle qui avait toujours eut une vie si simple, parfaite, excellant dans tous les domaines, aimée de tous.

Mais ici, pourtant, elle avait l'impression de comprendre, et pas seulement lui. C'est comme si le monde apparaissait devant ses yeux, une nouvelle vision des choses. Elle n'oubliait pas qui elle était, ni d'où elle venait, et encore moins son orgueil et sa vanité mais... Mais il y a avait quelques chose en plus. Quelque chose qui venait de se reveiller. Kalean ne parlait pas, il l'observait simplement de son regard perçant. Ils ne bougeaient pas, fascinés l'un par l'autre, par le reflet de cette lumiere surnaturelle , presque divine autours d'eux. Puis, tout simplement, d'un ton froid, il annonça.*

« Alors c'est toi. »