🌟CHAPITRE 4🌟

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Mon cœur s'arrête de battre. Comment peut-il avoir le remède au virus ? Il se fout de moi ? Main dans la main avec Caleb, on fait demie-tour, pour se planter devant Paul, qui exprime un sourire fier.

"- Je déconnais, c'était juste pour que tu reviennes, m'explique t'il d'un ton moqueur.

Je soupires de colère, et me tourne dos à lui pour continuer ma route avec mon petit frère.

"- Mais j'y travailles, Jane. Je cherche chaque jour le remède depuis maintenant plus de deux ans. J'ai des traces. Des solutions, reprend t'il d'un air sérieux.

- Et qu'est ce que j'en ai à foutre ?

- Je peux soigner ton frère.

- Tu n'as pas le remède, et tu ne l'auras jamais. L'État l'aura trouvé bien avant toi, dis-je méchamment.

- Et tu es sur qu'ils font des efforts pour le trouver, ce remède ? Ça fait depuis combien de temps qu'on a le virus ? Tu as déjà entendu parler qu'ils essayaient de chercher ?

- Non, j'avoues.

- S'il te plaît, Jane. Reste.

- D'accords. Mais encore une connerie et on se casse, je te préviens.

"- Janette, ne dis pas de gros mots, me réprimande mon petit frère. "

Janette. Ça fait tellement longtemps qu'on ne m'a pas appelée de ce prénom. Mes parents m'ont baptisée de ce vieux nom, mais lorsqu'ils sont morts, j'ai voulue changer. Ne plus avoir aucune trace d'eux, me séparer de mon passé et ne plus regarder en arrière. Alors je me suis surnommée " Jane ". Des fois, Caleb m'appelle comme ça. Je ne sais pas pourquoi.

"- Janette ? Pouffe Paul.

- Ta geule, Paul.

- Tu t'appelles vraiment Janette ? Demande t'il mort de rire.

- Oui, je marmonne. "

Il se plie en deux de rire et mon petit frère le rejoint rapidement dans son fou rire. Agacée, je soupires et me dirige vers la cabane de Paul. J'entres, et décide d'examiner un peu le lieu. Il y a trois pièces rafistolées : une minuscule pièce ou s'est reposé Caleb, un endroit où est rangée toute la nourriture, et un autre où se trouve un ordinateur rafistolé et des feuilles volantes. J'en prends une et lis :

Cher journal.
Paul est né depuis peu. Je suis tellement heureuse. Ce bébé va remettre un peu d'ordre dans ma vie.
9 janvier 2115

Confuse, je prends une autre note et l'observe attentivement.

Cher journal.
Un puissant virus s'est propagé. Mon mari François nous garde enfermés avec Paul et Sarah.
7 mars 2115

Paul est donc né peu de temps avant le virus...

Cher journal.
François est mort, il a succombé au virus. Je n'ai plus la force de continuer.
9 avril 2115

Cher journal,
Ce sont mes derniers mots. Le jeu est lancé. Paul, Sarah, je vous aime, peu importe ce que je fais.
13 avril 2115

Je reste bouche bée. C'était le journal de la mère de Paul. Qui s'est suicidée.

"- Tu fous quoi ? Demande une voix dure derrière moi.

- Je.. Heu... "

Je ne peux pas rajouter un mot que Paul me plaque au mur. Il respire bruyamment etça se voit qu'il essaye de contenir sa colère.

Fuck.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant