Je sentais une douce odeur de chocolat qui me sorti de ma torpeur. J'ouvrais doucement les yeux pour voir tout le monde déballant leurs cadeaux avec fureur. Je me levais pour aller faire un bisou à Sally et lui souhaiter un "Joyeux Noël" ainsi qu'aux autres. Ils me sourirent et Ann demanda à me parler alors je m'exécuta.
Elle commença par se racler doucement la gorge, nous étions isolées, alors cela ne risquait pas que l'on nous entende.
~Merci beaucoup. Commença t-elle. Il est beaucoup plus vivant qu'avant et Liu est mieux où il se trouve désormais. Je te dois quelque choses, non?
Je fis un non de la tête et un petit "il n'y a pas de quoi" faible à entendre puis je repartie après qu'elle m'ait prise dans ses bras.
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J'étais avec les autres au repas qu'avait préparé Slerderman pour l'occasion, je ne mangeais pas, je n'avais aucunement faim. Sally m'avait offert un petit bracelet en argent et Jeff rien encore et, pourtant, c'est de lui que j'attends impatiemment un cadeau.
Sortie de table, je partie dehors, fumer une cigarette comme à mon habitude mais je me mis à l'écart cette fois, dans un des coin les plus inquiétant de la forêt. J'étais assise dans l'arbre, sur une des branches les plus hautes, tirant une taffe, faisant une réflexion personnelle dans ma tête, une autre bouffé de fumée, et ainsi de suite. Au bout de la moitié de ma clope, j'entends des pas, je ne bouge pas, je garde mon sang froid.
~Baba? Entendis-je d'une voix rauque et faible à la fois. Veux-tu bien descendre?
Je ne répondis pas puis m'exécuta, lance mon mégot plus loin à terre et regarda la personne venue.
Sous la capuche blanche de son sweat en ouate, je pu distinguer des larmes, triste et heureuse à la fois, il tremblait, la tête baissée, les poing fermés et les jointures décolorées.
Il fit un pas de plus vers moi, me pris la main droite, blessée, embrassa cette dernière avec tendresse puis plongea son regard dans le miens, ses yeux rougis par les sanglots.
~Merci de l'avoir renvoyé six pieds sous terre mais... Dit-il avec une voix étrange. Pourquoi l'as-tu fait?
~C'était une mission que m'as confiée Ann. Lançais-je calmement. Et puis, tu as déjà fait quelque chose de similaire pour moi quand je suis arrivée ici.
Il me pris soudainement dans ses bras, ma tête contre son torse, mes bras ballant.
~Je ne te remercierais jamais assez... Souffla t-il. Serre moi dans tes bras, je t'en prie.
J'accédais à sa requête car je savais qu'il en avait besoin. Il avait enfoui sa tête dans ma nuque, laissant tomber sa capuche en arrière, laissant tomber sa carapace si solide et il se mit à pleurer à chaudes larmes. Je lui caressais les cheveux pour le rassurer.
~Il me manque, parfois. Je me demande pourquoi j'ai fais ça mais quand j'y pense cela m'excite...
~Je peut comprendre, Jeff, mais nous faisons tous des erreurs, on en regrette certaines et d'autres non.
Il ne dit plus un mot, plus un tremblement, il se redressa, me fit face et ouvrit un instant sa bouche, pour qu'au final rien n'en sorte.
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De retour dans ma chambre, j'observais mon fusil de sniper, je me posais des questions sur la "Théorie des Regrets" que j'ai lu dans un livre de notre Maître.
Théorie des Regrets-Chapitre XV: Chaque mauvaise action engendrera une peine psychologique. Selon le degrés de ce mauvais pas, cela deviendra une punition interne pouvant nous faire exploser en notre fort intérieur: uniquement dans notre subconscient venant peu à peu dans notre conscient, nous détruisant chaque instant un peu plus. La "Théorie des Regrets" se base alors sur la psychologie des plus grand fous et meurtriers: il font mal, il ont mal, ils regrettent et soi il font encore plus de mal autour d'eux, soi il décide de mettre fin à leurs crimes en en produisant un dernier: le leur.
Je me suis trop lamentée sur mon propre sort, je n'en peux plus de penser uniquement à ça. Il m'a remercié. Je ne devrai pas m'en faire autant alors.
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Je sors, je ne préviens personne, je vais en ville, elle est grande et j'ai de la chance, il y a une fête d'étudiants non loin. Dans un arbre assez grand pour surplomber la grande villa, sur une grosse branche, couchée sur le ventre, fusil chargé, visée en marche, de un, de deux... Je me met à rire doucement puis de plus en plus fort, leurs têtes se vident de leur sang, c'est si drôle! J'aime tant cela, les tuer, blesser ceux qui les entourent! Je sombre dans une folie excitante et dont je ne veux plus m'en passer.
J'ai fini, je me relève sur la branche, je glisse, merde, je tombe dans le vide sur plus de trois mètres de hauteur, qu'il était grand cet arbre tout de même. Je rigole dans ma chute, les yeux fermés, je me sens voler même si c'est impossible pour un être humain.
Le sol se rapproche dangereusement et soudainement, je me pose sur quelque chose d'agréable, ce n'était pas de la neige, c'était chaud et réconfortant, cette chose me blottit contre lui, capuche, sourire angélique, yeux grands ouverts, il n'avait aucune expression sur le visage à part peut-être un semblant d'inquiétude.
~Pourquoi tu as fais ça? Tu regrette d'avoir accomplis ta mission, hein? Faut pas, merde!
Il m'avait craché ça au visage en me jetant par terre. J'étais allongée sur le dos, je n'ai eu que quelques secondes de répits avant qu'il ne se mette à cheval sur moi et me mit le couteau que je lui ai offert sous la gorge, en appuyant assez fort pour faire perler le sang de la plaie qu'il venait de créer.
~Tu n'as pas l'air de souffrir, bien, ça me plait. Maintenant, nous sommes similaires, nous avons perdus la tête. Au début je ne te voulais pas à mes côtés mais désormais, j'ai changé d'avis. Je suis un meurtrier et je m'inquiète pour une petite novice dans ton genre? Ce n'est pas moi... Tu m'as changé! Je n'aime pas ça!
Il retira son arme de sous ma gorge et se tint la tête en riant comme un dégénéré. Il hurlait de rire, il n'en pouvait plus.
~Tu as fait de moi un fou encore plus qu'avant, et... Huhuhaha! Ça me plait!!
Il finit par se lever, me reprendre dans ses bras et me ramena à la maison.
"Enfin quelqu'un aussi fou que nous."

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Death smile
TerrorAttention: Cette histoire parle de sujet difficile tel que le viol, le suicide, l'automutilation, la drogue, le meurtre et l'horreur. Que peut être la vie quand on la vie seule mentalement aussi bien que physiquement? Que peut elle être qu'en tout l...