En média Jeff Buckley - Hallelujah
Rappel : les phrases en italique sont des souvenirs.
Je me laisse guider jusqu'à la voiture, par mon père d'un côté, et Sneaker de l'autre. Il m'impose de m'asseoir à l'avant, ce que je refuse dans un premier temps puis après qu'il m'ait expliqué que je serai bien mieux installée qu'à l'arrière, j'accepte. Grincheux s'installe derrière le volant, puis règle ma ceinture pour que celle-ci ne me gêne pas.
A l'arrière, mon père et Sneaker sont au téléphone. Les sonneries avertissant l'arrivée de messages et d'appels ne cessent pas. Elles perturbent régulièrement le silence de l'habitacle. Une mal de tête commence à faire son apparition, et les phares des voitures que nous croisons n'arrangent rien. Les lumières me font mal aux yeux, m'éblouissent.
J'aimerai tant remonter le temps.
Je n'arrive pas à parler, à prononcer une parole. L'inquiétude est telle que j'ai peur d'entendre ce que vont me dire les médecins.
Tu n'as pas le droit de m'abandonner, de nous abandonner.
Je n'entends rien d'autre que ces quelques mots qui sont prononcés à chaque fois : Storm. Accident. Grave. Trois mots qui me martèlent le cœur et les entrailles. Les larmes continuent de couler silencieusement sur mes joues. Puis les bruits s'atténuent progressivement jusqu'à ce que je ne les entende plus ou presque. Je pose ma tête contre la vitre et tout en protégeant mon ventre de mes deux mains, je ferme les yeux et me laisse bercer par le doux ronronnement du moteur.
Tu es la femme de ma vie Forrest
C'était toi qui avait trouvé ce surnom. Pour te foutre de ma gueule surtout oui mais tu es le seul à m'avoir toujours appelé comme ça. Le seul! Les autres c'est Shirley ou gamine mais jamais Forrest.
Les souvenirs affluent, par vagues. Comme des flashs qui arrivent d'un coup, qui s'arrêtent juste le temps nécessaire pour s'en rappeler, puis ils repartent aussi vite qu'ils étaient venus, pour laisser la place au suivant. Un véritable défilé.
Je ne veux pas que ton regard change sur moi
Apprendre que tu étais le PDG d'une multinationale n'avait rien changé au contraire. Mon cœur t'aimait toi, t'aime tellement. Surtout aujourd'hui encore plus.
Un jour je t'offrirai une bague que tu porteras à ce doigt là
On était sur la pelouse face à la Tour Eiffel. A profiter du soleil printanier dans cette superbe ville qu'est Paris. Ton cadeau. Ce magnifique cadeau que tu m'avais fait. Il y a tellement de choses que nous n'avons pas encore eu le temps de faire. Tellement de moments qu'il nous reste encore à vivre intensément.
Acceptes tu de partager ma vie pour le restant de tes jours?
Tu avais eu tellement de mal à la poser cette question. Sans cesse interrompu par le serveur, auquel tu avais fini par demander de t'épouser, sous mon cri de stupéfaction et le sien par la même occasion. C'était si amusant comme situation. J'avais répondu oui. Oui à une vie merveilleuse avec toi.
Je n'étais pas parti, je m'étais juste absenté
Tu t'étais habillé puis tu avais quitté l'appartement sans un mot. Juste après que je t'ai annoncé que j'avais du retard. Je croyais que tu m'abandonnais toi aussi. Alors que non. Tu étais juste allé à la pharmacie chercher un test, et tu étais revenu avec toutes les sortes qu'ils vendaient.
On va avoir un bébé
Tu étais si heureux. Après avoir eu quand même un instant de panique vis à vis de mon père. Tu étais persuadé qu'il allait te tuer.
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Black Angels Tome 2 (Version n°2 suite)
RomanceLa suite de Black Angels, tome 1 Cover réalisée par Flylinx