Black Angels Tome 2 (Version n°2 suite)

Hardin

En média Alicia Keys - If I Ain't Got You

Cinq ans plus tard

Je suis comblée. Maman heureuse, femme amoureuse. J'ai tout ce qu'il me faut et ne veux rien d'autre que ces instants de bonheur qui, chaque jour, me rappellent à quel point ma vie est merveilleuse.

Assise sous le porche de notre chez-nous, une tasse de café à la main, je regarde mes enfants jouer. Nous y avons emménagé peu de temps après la naissance de nos jumeaux, Hunter et Hayley. J'étais restée à l'hôpital presque une semaine, à cause de la césarienne et lorsque nous étions sortis pour rentrer chez nous, Storm n'avait pas pris le chemin de l'appartement, mais celui du chalet. Notre chalet nous attendait. La surprise était telle qu'il m'a fallu de longues minutes pour comprendre que nous allions vivre ici.

— Mais comment as-tu fait ? ai-je demandé

— Disons que j'ai trouvé le prétexte du fauteuil trop raide pour dormir pour pouvoir m'éclipser sans avoir à te dire le pourquoi du comment ! Et à peine arrivé à l'appartement, je m'occupais de faire les cartons, explique t-il

— Tu as tout fait tout seul ?!

— Les cartons oui. Par contre j'ai peur que ça soit un peu le bordel dedans, tu m'en voudras pas ?!

— Je n'en ai même pas la force ! soupirais-je. Mais qui s'est chargé de les emmener alors ?

— Les prospects. Happy. Damon aussi. Ton père, tu le connais, supervisais l'ensemble et donnais des ordres que personne n'écoutait, rit-il. Je souris à mon tour.

— Merci

— Merci pour quoi ? demande t-il, surpris.

— Pour tout ça. Je ne sais pas si j'aurai eu le courage de m'occuper d'un déménagement après la naissance de nos enfants, avouais-je

— Je souhaitais juste que tout soit prêt pour toi. Que tu ais ce souci de moins en tête. Je sais que les jumeaux vont beaucoup nous accaparer et qu'on aura pas beaucoup de temps libre, mais ça va aller maintenant. On aura de l'aide sur place si on a besoin de repos.

— Je donnerai cher pour une nuit de sommeil complète, murmurais-je tandis qu'il répète la même chose. Je savais que ça allait être du boulot mais même à la maternité, c'était difficile. Sauf quand tu étais là la journée, j'arrivais à gérer.

— On va y arriver bébé. T'inquiète pas.

— Tu crois ? Ma voix trahit mon angoisse. Il pivote l'espace d'une seconde vers moi puis regarde de nouveau la route.

— Bien sur que oui. On forme une équipe toi et moi, tu te souviens ? Nous deux. Ensemble. On affronte, on gère, dit-il en enlaçant ses doigts aux miens.

Je souris puis reporte mon regard sur la route.

Découvrir notre chalet, notre chez-nous avait été bien plus larmoyant que je ne l'aurais cru. Si avec Storm, nous avions étudié attentivement la disposition de chaque pièce avec l'architecte, le voir en vrai avait été bien plus émotif que prévu.

L'endroit où nous allions vivre nous correspondait. Complètement. Chaque demande, chaque souhait, avait été inclus dans le résultat final et lorsque j'ai ouvert la porte d'entrée, je savais que j'étais chez moi. Un endroit accueillant, à notre image. Une cheminée en pierre attendait qu'on y allume un premier feu, pour nous réchauffer des soirées hivernales. Je voulais ça pour notre salon. L'endroit où nous nous réunirions.

La cuisine était au-delà de ce que j'aurai pu imaginer. Si j'avais donné quelques directives de base, elle était conforme à celle de mes rêves. Fonctionnelle pour ne citer que ce mot. Un endroit où nous allions passer de nombreux moments. Les chambres, à l'étage, donnaient sur le terrain devant. Celles des enfants étaient spacieuses, et la suite parentale, dotée d'une salle de bains attenante, était exactement conforme à ce que nous voulions. Le tour du propriétaire s'est fait rapidement. Et c'est avec un grand sourire que j'ai enlacé mon mari.