J'allais toujours à l'école où tata m'avait inscrite et d'ailleurs il y avait un nouveau dans ma classe qui venait, lui aussi tout juste d'arriver en France et que je croisais tous les matins dans le métro. Dans le métro, je prenais le « direct matin » et j'allais le donnais à M. Marc avant de m'assoir avec fierté à la première rangée.
[...]
On était dans le métro, très tôt le matin et cette fois, je n'avais pas seulement mon cartable violet mais aussi mon gros sac remplit de doudous. Maman, elle, portait les deux immenses valises contenant les quelques odeurs d'Iran que nous emmenions partout avec nous. On partait à nouveau mais, cette fois, on s'éloignait de plus en plus de Paris ; à Sarcelles.
Sur le devant de l'immeuble où nous nous trouvions, il y avait écrit « France Terre D'asile » et devant nous, il y avait une personne que je ne connaissais pas et qui nous souriait. Je ne savais pas si c'était « Il » ou « Elle » qui se cachait derrière ces courts cheveux gris et ces lunettes rondes. Cette personne, c'était Isaline que j'appelle aujourd'hui « Iguigui ». Elle me montra une pièce avec des tables rondes et de grandes armoires remplies de feutre de crayons de couleurs et de toutes ces petites choses qui font le plaisir d'une gamine de sept ans. Je commençais mon premier portrait, celui d'Iguigui.

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Maman et Moi
Подростковая литератураLe récit progressif d'une mère et d'une fille à la recherche de leur liberté.