Remords et regrets

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Par Stefette.


Je souffle pour la cinquième fois.

-C'est bon Élisa, on peut y aller ? Je demande à ma femme.

-Oui, laisse-moi juste une minute s'il te plait, me répond-t-elle avant de se tourner une nouvelle fois vers la nounou. A vingt heures trente, grand maximum, ils doivent être au lit, sinon demain ils ne vont jamais vouloir se réveiller pour l'école.

-Oui, oui, pas de problème, lui répond Rosie.

-Eli, Rosie est une professionnelle, elle sait comment s'y prendre. On y va. Élisa souffle doucement.

-Très bien, je peux embrasser mes enfants ou ça va nous faire perdre trop de temps ça aussi ? Elle ne me laisse pas le temps de répondre et va dans la chambre de Lucie, Gaétan, Emma et Erwan. Je la suis de près. Nous embrassons nos enfants à tour de rôle.

-Je veux pas que tu sortes, dit Lucie à sa mère.

-Ma puce, je vais juste dîner dehors avec papa, mais après je rentre et je viens te faire un bisou avant d'aller me coucher, d'accord ?

-D'accord, lui répond Lucie avec une petite moue boudeuse.

-On peut y aller Élisa ? Demandé-je.

-Oui, oui, c'est bon, il n'y a pas le feu au lac non plus.

Elle finit de dire au revoir aux enfants et nous allons à notre voiture. Elle se dirige vers le siège conducteur, je l'interromps.

-C'est moi qui conduis, lui dis-je.

-Non, je peux le faire.

-Oui, mais moi aussi.

-Gregory, ne commence pas, s'il te plait.

-Toi non plus Élisa.

Je la dévisage avec défi, elle en fait de même, et nous nous regardons tous les deux en chien de faïence pendant quelques secondes jusqu'à ce que je cède et lui tende les clefs de la voiture. Nous nous installons, elle démarre et prend le chemin de la ville la plus proche qui se trouve à une dizaine de minutes de voiture.

-J'ai réservé au Lounge, au moins là-bas on sera tranquille. Je ne lui réponds pas. Pour lui dire quoi de toute façon ?

Je regarde par la fenêtre le paysage défiler, un peu comme si je regardais le fil de ma vie qui m'échappe depuis quelque temps, depuis que j'ai fauté en fait. J'ai baisé ma secrétaire sur mon bureau. C'était complètement con et certainement le truc le plus cliché que j'ai fait de toute ma vie, mais voilà, son petit cul m'appelait depuis des semaines et j'ai fini par craquer. J'ai vraiment essayé de résister pourtant, j'ai vraiment essayé de ne pas me laisser aller à mes pulsions, mais plus facile à dire qu'à faire quand elle se ramène chaque matin avec une petite robe sexy couvrant un minimum de son corps de bombasse.

Mais voilà, le problème c'est que j'ai beau avoir trompé ma femme, ce n'est pas vraiment mon genre, alors je lui ai tout balancé. J'ai pleuré, j'ai supplié qu'elle me pardonne, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour lui faire oublier que je m'étais comporté comme un connard, mais, au final, il n'y a plus rien à faire, à part remonter dans le temps et ne jamais commettre cette erreur, mais ça c'est impossible. Elle a perdu toute confiance en moi, et la confiance ça ne s'achète pas, ça ne se commande pas non plus, visiblement, vu l'air de dégout qu'elle a sur le visage dès que ses yeux de posent sur moi.

One shotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant