One shot

Amitiés Bresson 2

Par Leilou

Comme Steph, des personnes dont je tairais le nom ont largement insisté pour que je rajoute une suite à Amitié Bresson. Mais cette fois-ci, c'est bien la fin !! Bonne lecture ! A bientôt

Ps : les protestations seront interdites ;)

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Je regarde le fond de mon verre de vodka. Je sais même pas pourquoi je me suis servie de l'alcool, j'aime pas et j'en bois rarement. Mais j'avais besoin de remontant je crois. Et une vodka m'aidera mieux à remettre mes idées en place qu'un lait-fraise.

En faisant tournoyer les glaçons dans le liquide incolore mais traître, je me demande ce qu'il m'a pris. C'était pas prévu du tout ça, de bouillave avec mon meilleur pote. Mais j'ai laissé parler pour moi ma pulsion qui m'a pris d'un coup, sans que je puisse la stopper. Je sais même pas si j'ai vaguement essayé.

Est-ce que ça faisait longtemps qu'elle sommeillait en moi, cette envie de ken' avec Hak's ? Putain, c'est trop barré comme idée, je pars en latte. Une autre gorgée avant que je sorte une autre ânerie.

J'aimerais tellement trouver une réponse à ma question dans cet alcool purulent qui détruit ma gorge. La même qui accueillit un peu plus tôt dans la journée le sexe de Mekra, solide comme un roc, vorace comme un anaconda privé de bouffe pendant deux semaines.

C'était bon, diablement bon. Sauvage, brutal, il m'a démontée comme rarement je l'ai été. Depuis Shayna, il n'a pas du baiser, c'est pour ça qu'il a mis autant le cœur à l'ouvrage.

Quoiqu'il en soit, on a fait de la merde. Moi comme lui. Aucun des deux n'est excusable, moi la première. Mais ça a été plus fort que moi. Ce corps, cette bouche, ce regard, tout m'a attiré sur l'instant et une fois que j'avais gouté à ses lèvres, impossible de m'en défaire.

Ma pote Aurélia m'attend pour le débrief' de sa soirée étudiante qu'elle avait hier, je bois une dernière gorgée histoire de me mettre bien, et je sors de l'appartement la rejoindre dans un bar du 9e.

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- Wech Kho.

- Salut frangin.

- Tu vas bien ?

- Ouais, je raille. T'inquiète, ça va.

Est-ce que je vais bien ? J'en sais rien, putain. Depuis que Perrine m'a laissé comme un con, sans rien dire alors que je lui ai demandé si elle avait pris son pied, je suis dans le mal. Mon troisième starf' en deux heures ne suffit pas à me détendre, j'ai qu'une envie c'est d'aller chez elle, et lui réclamer une réponse. Mais ça m'apporterait quoi de savoir que je l'ai bien baisée ou pas ?

- Hak's, on commande pizza ?

- Wech, tu manges ici ?

- Karine est avec sa mif', son reuf rentre des States. Et je me suis dit que j'allais voir mon crétin de grand reuf, voir comme il gérait sa rupture.

Je fais tournoyer un doigt d'honneur bien senti, dans les airs, en l'agrémentant d'un sourire faux derche et réplique :

- Tu pouvais pas aller avec eux ? Je suis bien seul.

- Fais pas ta tête de mule, Hak's, c'est écrit sur ton front que tu dérouilles.

Mais qu'il la garde sa pitié, lui aussi. Je suis plus un gamin, j'ai bientôt 30 ans, je sais encore me gérer quand une meuf décide de décaler.

Là, de suite, je suis pas foutu de vous dire si je parle de Shayna, mon ex, ou Perrine ma meilleure pote à qui j'ai fait subir des choses et d'autres pas très catholiques...