Sex friends

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Par Stefette

Maman,

Tout se passe à merveille ici, le soleil est au rendez-vous. Yaya et moi voyons des choses dont j'ignorais l'existence, les gens sont incroyables et les paysages à couper le souffle. Quand je rentre, il faudra que tu te réserves au moins quatre bonnes heures pour que je te raconte tout.

Malgré tout, tu me manques... Je t'embrasse fort.

Je t'aime.

Virginie.

Je me relis avant de coller le timbre en haut à droite du verso de la carte postale. Nous sommes au vingt-et-unième siècle mais ma mère tient absolument à ce que je lui envoie une carte postale de toutes les villes lointaines que je visite, et sur ce coup-là on peut dire qu'ici, à Nusa Dua, à Bali, à près de dix-milles kilomètres de mon Luxembourg natal, je suis assez loin pour que cette carte est une valeur particulière à ses yeux.

Yannick et moi devons reprendre notre vol retour dans à peine trois jours, cela fait presque trois semaines que nous sillonnant ce beau pays qu'est Bali et j'aurais déjà dû envoyer cette carte il y a un moment, mais j'ai toujours eu autre chose à faire de plus excitant, alors j'ai laissé trainer, mais là, il fallait absolument que je m'y colle. Ça tombe particulièrement bien aussi que nous soyons dans cet hôtel 4 étoiles, il dispose d'un service postale, ça m'évite de galérer à comprendre comment envoyer une lettre, c'est eux qui s'en chargeront.

Je lève les yeux de mon écrit et observe le joli jardin dans lequel je suis installée. Il est très verdoyant, avec des fleurs de toutes les couleurs par-ci, par-là, devant moi se tient une piscine de taille moyenne avec au bout un espace surélevé accueillant un jacuzzi et dans le fond il n'y a que de la forêt à perte de vue. Cet endroit est juste fabuleux, et, même si le prix m'a dans un premier temps un peu refroidi, je remercie désormais Yannick d'avoir insisté pour que nous finissions notre périple balinais par ce petit paradis sur terre.

Je me lève et me dirige vers la réception de l'hôtel en passant par le salon de la villa, tout y est en bois brut ou blanc, ce qui apporte un côté très cocooning à la pièce. La réceptionniste récupère ma carte postale, et je la remercie. Elle me parle en anglais, j'ai beau gérer très bien cette langue, son accent asiatique ne m'aide pas à comprendre quand mon courrier partira. Je finis par lâcher l'affaire et rentre à la villa.

A peine je passe la porte, que je trouve Yannick affalé sur le canapé, en caleçon, les cheveux encore humide.

-Salut beau gosse, tu t'es enfin décidé à te lever ?

-Putain, j'ai eu du mal. J'ai un peu déconné hier soir je crois.

-Un peu ? C'est franchement un euphémisme. Tu t'es mis à chanter des chansons paillardes en plein milieu du resto, et ça nous a pris plus de dix minutes pour faire trois-cents mètres tellement t'étais déchiré, je lui dis en riant.

-Ouais, j'ai vraiment abusé, t'as raison. En même temps, il faut profiter, les vacances sont bientôt terminées.

-C'est sûr. N'empêche, j'ai pas pu m'empêcher de me dire que si tes clients à la banque t'avais vu dans cette état, ils auraient plus du tout eu envie de te confier leur portefeuille. Il lève les yeux au ciel.

-Aucun risque. Je suis un killeur et ils le savent. Même si je devais leur vomir de la vodka dessus, ils continueraient à me faire confiance parce qu'ils savent qu'en affaire je suis...

-Oui, oui, un killeur, on a compris. Cette fois-ci, c'est moi qui lève les yeux au ciel, alors qu'il me sourit.

-Bon, tu fais quoi cet aprèm ?

One shotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant