Chapitre 9

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Nous sommes rentrées dans notre rêve, l'académie accueille seulement deux cents élèves. Et pourtant c'est la seule école militaire du pays. Mes yeux sont ébahis, j'essaye de capter tout les détails mais autant vous dire que c'est mission impossible. Comme le film.

- Cassie dépêches-toi, on n'a pas le droit d'être ici ! Crie Kilie.

Je sors de ma bulle et suis ma sœur dans c'est immenses couloirs privés. J'ai dis privé ? Non pas du tout. Bon je vous l'accorde on sait faufiler a l'intérieur. Comme un tueur en série suis sa victime, nous avons attendu qu'un garde passe par l'arrière de l'école. Et nous l'avons suivi sans faire de bruit.

- Comment va-t-on sortir Kilie ? Lui dis-je.

- J'ai remarqué une porte sur une des façades de l'académie, il faut juste la trouver me rétorque-t-elle.

-Plus simple à dire qu'à faire.

Au bout du couloir se trouve un immense tableau, il représente une femme et un homme. Surement un couple, ils se tiennent la main comme pour faire passer de la solidarité ; leur regard exprime tellement de sentiment à la fois que c'est effrayant. La femme a un regard glacial, on pourrait croire que sont regard est inexpressif. Au contraire, l'homme a les traits tirés par la fatigue, ses yeux violets me transpercent de toutes parts.

J'ai l'impression de les connaître.

Kilie se dirige droit vers lui, passe sa main sur toutes les arrêtes. Sa main butte sur un petit objet, comme un crochet. Elle l'actionne. Soudain le magnifique tableau disparait dans une fumée noir qui nous obscurcit. Cet air pollué entre dans mon corps, le possédant entièrement. Mes poumons sont envahis, je tousse. Ma tête tourne, je ne sens plus ma gorge. Cette sensation est désagréable. Avant de fermer les yeux à cause de la douleur je vois ma sœur venir à mon secours.

-Tiens bon Cassis souffle Kilie entre deux respirations saccadées.

Elle fait passer mon bras autour de ses épaules et sa main vient se poser sur ma hanche. Nos corps se mettent en mouvement, je ne sais pas dans quelle direction on part mais j'entends au loin des bruits d'armures. Des soldats approchent.

...

Je me sens tomber sur des pavés mouillés. A coté de moi se trouve une source de chaleur humaine, ma jumelle. L'eau qui se trouve au sol rend ma cape trempée et me rafraichit. Peu à peu j'arrive à respirer, je sens mes poumons se libérer. Je pourrais m'aime entendre leur cri de victoire.

-Rien de casser ? Me dit kilie.

-De cassé non mais d'abîmer oui. Et les gardes ?

-Je les ai semés, ca devait être des apprentis. Mais il ne faut pas tarder réplique-t-elle.

Ni une ni deux elle se met debout, ses jambes trembles. Pas de peur mais de fatigue. C'est son instinct de survie qui lui dicte de ne pas s'arrêter, sinon elle ne pourra pas continuer. Ma sœur me tend sa main, que je saisie volontiers. C'est dur. Mais je ne m'arrête pas, mes yeux sont maintenant ouverts. A moitiés mais ouverts.

Pour une fois j'ouvre la marche, méfiante. Ma sœur sur mes talons. On se dirige vers les tours de contrôles qui ne sont qu'a quelques minutes de la. On peut les voir à des kilomètres à la ronde. C'est impressionnant le nombre de soldats qu'ils s'y trouvent.

Tout le monde courent dans tout les sens, on se croirait presque sur un champ de bataille. Je m'arrête brusquement devant la frontière, ce qui fait que ma sœur rentre en contact avec mon dos.

-Merde Cassie ! Tu ne pouvais pas me prévenir ?! Lâche-t-elle avec rage.

-Tu n'avais qu'à faire attention.

-Facile à dire quand on est devant.

-Arrête ton char kiki dis-je d'un ton moqueur.

-Ne m'appelle pas comme ça ! Tu sais que je n'aime pas ce surnom.

-Et c'est bien pour ca que je le dis. Alors maintenant tu arrête de te plaindre et tu récupères nos papiers d'identité dans le sac déclarai-je en me tournant pour qu'elle puisse les prendre.

-C'est bon dit-elle en fermant le sac d'un mouvement sec.

Je lui arrache les papiers des mains et me dirige vers le point de passage sans l'attendre. Je suis choquée en arrivant à destination de voir que la porte pour accéder au royaume des fées est en faite une simple porte en acajou. Le bois est sculpté gracieusement, cela a du nécessiter des mois de travail. Devant celle-ci se trouvent deux gardes, une sorcière et une fée.

-Papiers me dit froidement un des gardes.

Apparemment dans l'académie on ne leur apprend pas la politesse.

-Bonjour lance l'autre garde voyant que je ne réagis pas.

-Bonjour dis-je au même garde en lui tendant nos papiers.

Après quelques minutes à nous regarder et à regarder les papiers pour vérifier ci ce n'est pas des usurpations d'identités il me redonne les papiers et ouvre la porte.

Ma jumelle passe devant moi, comme pour montrer aux gardes que c'est elle la chef. Et je la laisse faire. Des fois je me demande si ce n'est pas un mec, toujours a vouloir s'affirmer.

Au moment de passer le seuil de la porte j'entends des gardes parler de l'incident qu'il c'est passé a l'académie et me précipite dans l'autre royaume.

-Ouah...

Je n'ai pas pu me retenir, ce son est sorti tout seul de mon gosier.

-Tu...Tu te rends compte ? Dit ma sœur. Cette forêt à la couleur de tes yeux c'est si...

-Mystérieux rétorquai-je pour finir sa phrase.

Cette couleur. Si prédominante. Un mélange de bleu et de violet. Fuchsia. Les arbres colorés nous surplombent, ils nous rendent si minuscules. A ce moment même je dirais que nous sommes des insectes. Des proies. La forêt nous avalerait en une bouchée seulement. Heureusement que le sentier est là, je ne sais pas où il va nous guider, mais au moins il nous rassure.

Quand je pense que nous somme chez les fées...rien ne le prouve mis à part cette odeur. Je ne sais pas sa provenance mais je peux dire que c'est magique. En même temps nous sommes dans un monde enchanté me direz-vous. Et c'est vrai Matossa, comme on appelle notre monde n'est fait que de magie. Ce n'est pas comme chez vous sur la terre, ou la magie n'est qu'un mythe.

-Cassie ? Toi qui écoute les cours de maman, tu peux me dire pourquoi il fait presque nuit ? Non parce qu'il me semble que lorsque nous avons franchit la porte il était midi.

-Dans ce pays les journées ne sont pas pareil lui répondis-je. Elles commencent à dix huit heures et se finissent à sept heures du matin pour nous. Il va falloir s'y habituer.

-Donc les journées sont beaucoup plus courtes ?

-Voilà c'est ca.

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Salut mes amazones !

Voila un chapitre qui j'espère vous plaira. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire donc j'espère avoir de bon retour. Je voudrais aussi vous remercier pour le nombre de personnes qui suivent cette histoire. Ca me touche vraiment !

La suite au prochain épisode... ;)

Mi amazones mi sorcièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant