Chapitre 20

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J'ai à peine le temps de les voir, qu'ils disparaissent dans l'épais brouillard. Cette scène est digne d'un film d'horreur. Le vent que fait l'ombre du a ses mouvements effleure mon visage gelé.

Elle se trouve derrière moi.

Cette créature à beau vouloir rester silencieuse pour faire monter stresse, j'entends tout de même son souffle. Lent. Régulier. Presque inaudible à la première écoute.

C'est frustrant de ne rien pouvoir faire, si je n'étais pas paralysée je tremblerais surement comme une feuille mais j'essayerai d'utiliser le peu de force qu'il me reste pour découvrir le visage de notre agresseur.

Elle me frôle.

J'essaye de tourner les yeux, à la recherche de cette forme qui me fait une peur bleu. Les secondes passent mais rien ne se produit. C'est calme. Trop calme.

D'un coup cette créature vient se placer devant moi à une vitesse hors du commun. Mes yeux vairons fixent les siens. Je distingue des traits fin, des lèvres pulpeuses. Il n'y a plus aucun doute, notre agresseur est une femme. Un vampire pour être plus précise, ses capacités prouvent qu'elle fait partie de nos ennemis les plus chers. Une vitesse décuplée, des yeux rouges sang à vous faire dessus et une légèreté comparable à celle d'une plume.

-Que viennent faire des sorcières de ce coté-ci du royaume prononce le vampire posément.

Sa voix est douce. Sensuelle. Hypnotisante. Mais si elle attend une quelconque réponse de ma part je vais penser qu'elle n'a pas toute sa tête. Son sort toujours présent ne me rend pas la tâche facile.

J'essaye de prononcer quelques formules dans ma tête mais rien à faire. Elle a pris toutes ses précautions, a moins que ce ne soit pas elle qui l'a lancé.

-Ne te fais pas d'illusion maîtresse de la nuit, je sais que tu ne peux pas me répondre renchérit la délicieuse créature.

« Maîtresse de la nuit », cela fait beaucoup de temps que je n'avais pas entendu cette expression pour nous qualifier. Son origine provient de la nuit des temps, quand pour la première fois sur le monde Matossa les sorcières sollicitent mère nature. Le commencement. Mais le commencement de quoi ? Seuls nos aïeux connaissent la réponse. A ma connaissance on nous appelle comme ca aussi à cause de nos rituels, les soirs de pleines lunes. Quand tous les royaumes sont endormis seul celui des sorcières reste éveillé pour accomplir des pactes puissants. Je n'ai participé qu'a un seul de c'est rituels depuis ma venu au monde.

Le rituel de Saint Ornin.

Connu aussi sous le nom de rituel d'appel, il consiste à entrer en contact avec la lune quand nous arrivons à notre dixième année. Indispensable pour une créature de notre espèce de passer à coté.

-Dois-je vous tuer ? Ou bien vous livrer a mon roi.

-Ni l'une ni l'autre ne me va déclarai-je.

Ses yeux s'écarquillent sous l'effet de la surprise. Je dois dire que je le suis aussi, c'est sorti tout seul.

-Comment as-tu fais ceci ?! S'exclame-t-elle.

-Crois tu vraiment pouvoir me garder emprisonner de ton minable sort lançai-je en reprenant peu à peu confiance en moi. Laissant ma peur de côté pour l'affronter.

Mi amazones mi sorcièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant