Chapitre 5

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Je me trouve devant le restaurant où James m'attend. Je suis angoissée et à bout de nerf mais je suis aussi impatiente de connaître le déroulement de la soirée.

Je m'approche de la porte et James me lance un sourire rayonnant en me voyant. Il porte un costume noir tout simple avec une chemise blanche et une cravate noire, elle aussi. Il est très beau. Il reste dans rien dire un long moment.

« _ Waouh, souffle-t-il, tu es splendide.

_ Merci.

_ On entre ?

_ Oui.

Il pousse les portes et me laisse passer devant lui. Je n'avais pas prêté attention au nom du restaurant, j'ai bien fait de mettre une robe. C'est un endroit chic et distingué, je ne m'attendais pas à autant de classe de la part d'un adolescent. Mais je dois avouer que c'est agréable d'avoir autant de considération de sa part.

Un serveur vient nous demander sous quel nom est faite la réservation et nous place près d'une fenêtre. Je suis intimidée, tous les autres couples sont plus vieux que nous d'au moins dix ans et nous sommes deux adolescents qui ont plutôt leur place dans une McDonald. On nous apporte le menu et la carte des vins ( je ne suis pas sûre que ce soit légal ). Personne ne nous demande notre carte d'identité mais on doit sûrement faire plus vieux avec nos vêtements.

Vu les prix affichés sur la carte, je préfère prendre quelque chose de simple et choisis une salade.

Mais James, lui, ne se refuse rien on dirait. Il prend le plus gros plat de viande et commande même une bouteille de vin français. Une fois les commandes passées, le serveur s'en va et James de retourne vers moi avec un sourire :

_ C'est mon père qui offre.

_ C'est pour ça que tu peux prendre une bouteille de vin sans qu'on te demande ton âge ? Parce que ton père paie le serveur ?

_ En quelque sorte, oui. Tu aurais du prendre autre chose que de la salade, je ne veux pas te voir crever de faim, rit-il.

_ Ne t'en fais pas pour moi, je ne vais pas mourir de faim et je ne voudrais pas que ton père soit ruiné à cause de moi.

_ Mon père ne sera jamais ruiné, à moins qu'il décide d'acheter une équipe de foot.

Merde, ils sont riches...

Je n'ai jamais aimé les gens riches. Leur façon de vous regarder, de vous juger comme si vous n'étiez rien a leurs yeux.

Il a dû voir que je le regarde bizarrement parce qu'il me demande :

_ J'ai dit ou fait quelque chose de mal ?

_ Non, seulement... je n'arrive pas à finir ma phrase.

_ Tu ne te doutais pas que mon père avait un si gros compte en banque ? Il sourit et je suis rassurée. J'essaie de le cacher.

_ Pourquoi ? Tu ne t'entends pas avec ton père ?

_ Si, on est très proches tous les deux mais je ne veux pas que les profs ou les autres élèves aient l'impression que mon père est là à chaque fois que j'ai un problème et que je ne réussirais dans la vie seulement parce qu'il est là et que son porte feuille est plein. Tu comprends ?

_ Oui. Tu ne veux pas profiter de la réussite de ton père pour avoir la tienne.

_ Oui, absolument. »

Le reste de la soirée se déroule autour de l'Écosse. Il me parle de ses paysages comme si ils étaient la 8ème merveille du monde et quand je lui fait part de ma réflexion, il me dit qu'ils devraient l'être. La façon dont il parle de son séjour me rend certaine qu'il a été vraiment heureux là-bas et j'avoue que j'ai très envie d'y aller moi aussi. Sa description semble si parfaite et éblouissante, j'ai tout de suite envie de sauter dans un avion et m'envoler en direction de ces montagnes fantastiques et de ces contes féeriques qu'il me raconte. Je crois que je sais où aller après mes études.

La soirée prend fin et James me raccompagne chez moi. Dans la plupart des films, c'est à ce moment qu'on s'embrasse mais je ne suis pas prête et James le comprend et le respecte alors il m'embrasse seulement sur la joue et je le remercie silencieusement.

Ma mère m'attend dans le salon et veut tout savoir sur James, notre rencontre, ses origines, ses passions...mais une suis trop fatiguée pour dire quoi que soit. Je monte me coucher et m'endors en souriant.

Comme promis, je raconte à ma mère ce que je sais à propos de James mais je ne mentionne pas la dispute devant le lycée où il m'a dit qu'il n'abandonnerai pas avant de m'avoir. Elle se montre contente pour moi mais reste inquiète, après tout c'est un garçon et les garçons ne sont pas tous des princes charmants.

J'essaie de la rassurer du mieux que je peux mais ma mère vient de divorcer, je ne peux pas lui reprocher de s'inquiéter quand un garçon tourne autour de sa fille.

La première foisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant