Chapitre 17

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Après avoir déjeuner en tête-à-tête avec mon père, je me dirige vers le parc à contre cœur où James m'attend.

Malgré ma colère contre lui, il faut qu'on parle de ce revirement de situation.

Je me dirige vers le banc où nous nous asseyons habituellement et ne constate que maintenant que le temps semble orageux, comme mon humeur.

James m'attend déjà et lève la tête vers moi quand il m'entend arriver.

« _Salut, me dit-il l'air penaud. Je suis content que tu sois venue, j'avais besoin de te parler de quelque chose d'important.

_Sur le fait que tu espionnes chacun de mes faits et gestes ? Ou que tu appelles ma mère à la seconde où je ne réponds pas à tes messages ?

_Non, ce n'est pas de ça que je voulais te parler ! Et puis, je te signale que c'est ta mère qui s'est inquiété pas moi ! Je ne suis pas ici pour me battre !

_Peut-être que moi si ! Ou alors tu vas me dire que ça m'est interdit comme de sortir une soirée sans toi ?

_Ce n'est pas le fait que tu sois sortie sans me le dire qui m'a blessé, mais que tu me mentes !

_Parce que tu es blessé maintenant ? Et toutes ces histoires avec mes parents, tu crois que ça ne me blesse pas, moi ?

_Mais on ne parle pas de tes parents là ! On parle de nous et seulement de nous.

_En fait, je crois que je devrais ce problème là avant de continuer quoi que soit avec toi.

_Qu'est-ce que ça veut dire ? Demande James ahuri.

_Que pour l'instant on arrête tout. Je dois régler mes problèmes de famille avant de m'engager pleinement avec toi. Et je ne suis même plus sûre d'en avoir envie désormais...

James se rassoit sur le banc avec une mine totalement déconfite. Je me rends compte que j'ai été un peu dure avec lui, mais que mes propos au sujet de ma famille sont vrais. Je dois régler la situation avant de retourner auprès de James. Mais mes derniers mots ont été cruels, je n'ai fait ça que pour l'éloigner de moi.

Sur ces mots dépourvus de sentiments, je me retourne et reprend le chemin par lequel je suis venue.

Durant le chemin, je repense à la façon horrible dont j'ai parler à James et je m'en veux. Et puis soudain, je revois son petit air satisfait lorsque je suis rentrée en retard la nuit dernière. Comme s'il était ravi de me voir arrivée au milieu de la nuit sachant très bien que je n'en ai pas le droit. En me repassant la scène dans ma tête je ne peux m'empêcher de repenser à ma mère. Commenta-t-elle pu vouloir m'éloigner de mon père uniquement parce qu'il l'a fait souffrir,     elle ?

Soudainement, un éclair se fait dans mon esprit : je l'avais surprise il y a des mois de ça dans le bureau de mon père. Elle était en train d'utiliser son ordinateur. Je l'ai reconnu car il a une marque d'éraflure sur le côté, si on ne le sait pas, on n'y fait pas attention. Je n'avais pas fait le rapprochement jusqu'à présent, je m'étais dit que celui de ma mère devait être en panne. Sauf qu 'elle ne travaillait pas, elle lisait et trafiquait ses conversations !

Je sais comment solutionner tous mes problèmes familiaux.

Je rentre chez mon père et décide de ne rien lui révéler de mon plan pour l'instant. Je décide donc de monter dans ma chambre. Je m'installe devant mon nouveau bureau et réalise que ces derniers temps j'ai laissé quelqu'un de côté : Alex. Je me précipite sur mon téléphone et compose son numéro. Il n'y a qu'une seule tonalité avant que j'entende sa voix.

« _Alors, tu reprends enfin contact ? J'ai cru que tu ne reviendrais jamais vers moi.

_Je suis désolée Alex. J'ai été complètement débordée par mes problèmes de famille qui refont surface.

_Attends, de quoi tu parles ?

Je lui raconte la venue de mon père à la maison, la fausse conversation que ma mère a inventé pour l'incriminer, ma décision de renouer avec lui et de rencontrer sa copine lors d'un dîner, la surprise de voir ma mère et James m'attendre à la maison et ma dispute avec ce dernier.

Ce n'est que lorsque je termine mon récit que je me rends compte à quel point elle m'avait manqué pendant que je gérais tout toute seule.

_Alors tout va de travers en ce moment ? Demande-t-elle avec une pointe de tristesse dans la voix.

_On peut résumer ça comme ça. »

La première foisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant