Chapitre 2 : Un choc.

619 34 5
                                    

Voilà le chapitre 2 ! Je ne préfère pas mettre de photos pour que vous puissiez vous imaginer vous même vos personnages .... Vous en pensez quoi ? J'espère que les Flash back ne vous dérangent pas, vu qu'il y en aura beaucoup. "Brown" est le nom de famille de Pierre.

En retard, en retard, j'étais définitivement en retard. A cause de mon réveil nocturne, j'avais eu du mal à me rendormir et le réveil ... Ne m'a pas réveillée. Moi qui avait prévu de super bien me préparer pour mon premier jour ... On allait reporter ça à une autre fois. Je pris quelques habits au hasard dans mon placard, mis une petite touche de mascara et descendis dans la cuisine. Maman n'était pas réveillée. Tant mieux, elle n'aurait pas à s'inquiéter de mon potentiel ret... 8h57 ?!?! Impossible ! Je devais arriver pour les présentations à 9 heures ... Pour enchaîner avec les autres cours. Pour un premier jour, il fallait mieux éviter de faire mauvaise impression. Pour le moment, ça commençait bien. Pas le temps de petit-déjeuner, la grosse morfale que je suis sortis en trombe de la maison en claquant la porte. Oups ! "Bzzt"

Juliette : "Alors ma belle ? C'est comment ? C'est qui le prof qui s'occupe de toi ? :)"

Moi : "Et bien écoute, pour le moment je cours, donc c'est un peu dur de te dire !"

Et oui, jamais je ne m'étais tentée à passer mon permis ... Et la voiture me faisait énormément défaut, surtout quand je courais pour attraper un bu... Qui m'était passé sous le nez. Quelle galère ! Alors que je courais, mes cheveux s'emmêlaient, et me donnaient un air de paumée. Mais ça je ne m'en étais pas rendue compte.

"Enfin, j'y suis" Soufflais-je, épuisée

Mon coeur fit un bond. Ce bâtiment, cette grille ... Que de souvenirs refaisaient surface. C'était la belle époque. Une époque passée. Au moins je connaissais les lieux, je ne risquais pas de me perdre. Je relus une énième fois la lettre de convocation, tout en marchant, histoire de ne pas me tromper. "Convocation 2 Septembre 2013, à 9 heures. Poste : Assistante de Mathématiques. Rendez-vous dans la salle 4 du bâtiment 3. Les élèves arriveront à 9 heures 30. Soyez à l'heure"

"Soyez à l'heure". Super. Alors que je longeais les couloirs en quête de la salle 4, mon coeur battait de plus en plus vite. Ces couloirs ... Tant de choses s'y sont passés. Oui mais ce passé appartient à Amy la lycéenne-bigleuse-planche à repasser, pas à Amy-la-canon (en exagérant un peu).

"Salle 4". Quelle heure ? 9h17. Quel exploit ! Étant donné que le lycée est traditionnellement à 30 minutes de chez moi, je n'étais pas peu fière d'en avoir mit la moitié, en courant. 15 minutes de retard ne tuera personne. Alors que je m'apprêtais à entrer, j'entendis une voix féminine vociférer, ou presque.

"9 heures 20 ! Les élèves arrivent dans 10 minutes ! Mais pour qui se prend-elle pour tant prendre ses aises dès le premier jour ? Moi je suis arrivée près de 20 minutes en avance pour pouvoir tout bien préparer. Quelle preuve d'ignorance. Franchement, je pense qu'elle ne fera pas long feu."

"Super, sûrement la deuxième assistante", pensais-je. D'un côté elle n'avait pas tord, de l'autre, j'avais déjà totalement envie de la décapiter. Je me recoiffai légèrement avant d'entrer avec un air le plus professionnel et hautain possible. Ce n'est pas 15 minutes qui permettent aux gens de me parler aussi mal, non mais !

Devant moi, une fille aux cheveux noirs, frisés, aux yeux superbement dessinés et aux lèvres bien rouges. Super, je devais paraître ridicule maintenant. Son âge, à peut près 25 je dirais. Étonnement elle avait l'air moins énervée que ce que sa voix aurait pu me le faire penser, elle m'adressa un léger sourire, impossible de déceler s'il était hypocrite ou sincère. Elle me fit une ébauche de présentation en quelques mots, me sermonna légèrement pour mon retard et conclut par "J'espère que l'on s'entendra bien, après tout, on est toutes les deux assistantes dans la même classe". Oui, c'est vrai, une classe. Mais où était le professe..

"Amy, c'est ça ?"

Cette voix. Ça y'est, j'hallucinais. "Pierre, arrête de me hanter, j'en ai marre" pensais-je. Bien que la classe était la même que celle à l'époque, cela ne signifiait pas que les mêmes choses allaient arriver. Du passé Amy, du Passé. J'avais les yeux baissés. C'est alors que je vis deux pieds s'approcher de moi. "Amy lève les yeux, c'est le prof qui va s'occuper de toi, excuse-toi de ton retard' pensais-je. Mon subconscient était cruel avec moi. Mes yeux j'aurais mieux fais de les garder baissés.

Mes yeux remontèrent peu à peu. Un pantalon gris, ni trop moulant ni trop large, une chemise bleue qui laissaient deviner des muscles plutôt bien dessinés, tient, il était plutôt grand ! Et là ce fut le choc. Mes jambes ne supportèrent plus le poids de mon corps. Mon univers s'effondra. Mon sang se glaça, mon souffle se coupa, ma vision se brouilla. Tout, au moindre détail près me revint en mémoire. Il n'avait pas changé. Toujours ces yeux bleus si profonds, ces cheveux blonds à en rendre jaloux n'importe qui. Pierre. Pierre. Pierre. Pierre. Ça y'est, je devenais folle. C'était lui. Pourquoi ? Pourquoi était-ce lui ? Impossible. Mon coeur battait à rythme très très anormal. Impossible. Après 5 ans, il était en face de moi. Tout ces moments passés à ses côtés ... Pourront-ils recommencer ? Tout se bousculait dans mon esprit. J'étais sur le point de m'évanouir. Mais je ne pouvais pas, impossible, c'était mon premier jour, je ne pouvais montrer une telle preuve de faiblesse. Mais ... M'avait-il reconnu ?

"Enchanté. Pierre Brown. Autant que tu le saches, je hais les retards. Tu peux me tutoyer, mais appelle moi Brown."

Mon coeur se déchira. Des larmes coulaient, intérieurement. A ce moment là, si une fenêtre avait été ouverte, j'aurais sauté. Sans hésiter. La moindre bribe d'espoir que je pouvais à peine garder pendant 5 ans s'était définitivement envolée. J'aurais voulu lui crier qui j'étais, l'embrasser, lui rappeler, mais il était trop tard. Sur son visage, aucun sourire. Seulement ce regard froid qu'il adresse au personnes qu'il ne connaît pas ... Et qu'il n'a pas envie de connaître.

"Amy, crois-moi, je serais toujours là. Entre mille je te reconnaîtrais."

Promesses oubliées, j'étais habituée.


Et si tu te souvenais ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant