Three bad boys - épisode 1 (réécrit)

Chapitre 9 (réécrit)

Le silence règne autour de la table ce soir. Les garçons n'ont pas l'air d'excellente humeur. Ils sont tous les trois sur leur téléphone. Seul Stefan remonte de temps en temps les yeux vers moi mais assez discrètement pour éviter les soupçons. Le seul bruit est celui de leur clavier, de leurs notifications et les couverts contre les assiettes. Je respire un bon coup et brise le silence avec cette voix autoritaire et sûre de moi. 

"Demain vous faites quoi ? 
- Je suis convoqué pour un petit concours entre mannequins, je vais devoir y aller très tôt et je rentrerai certainement tard. me répond Stefan automatiquement en me souriant légèrement.
- Moi je dois aller voir mon père à son bureau toute la journée, j'irai à 8h30. enchérit Peter.
- Et toi Reece ? dis-je en me tournant vers lui.
- Rien." répond-t'il sans même lever le regard.

Demain, je m'attaque à Reece, le temps passe trop vite.

Je suis dans un taxi mais j'arrête pour sortir vomir. Alors que je vomis une seconde fois un coup de feu retentit dans l'air. Paniquée je me rentre dans l'habitacle de la voiture et dis au chauffeur de partir mais il ne répond pas. Je me redresse et m'avance vers lui, le découvrant mort, une bal dans la tête. Mon souffle se coupe. Je suffoque et recule à tâtons, j'ouvre précipitamment la portière et trébuche, me retrouvant au bord de la route, à genou. Je saisis à la hâte mon sac pour en sortir mon téléphone et, les mains tremblantes, je déverrouille mon téléphone mais alors que j'allais appeler Mia, il s'éteint. Je regarde autour de moi, il n'y a personne, je suis en plein champs. Alors que je commence sérieusement à une main se pose sur mon épaule. Je me retourne en sursautant. Reece.
Je me réveille brusquement en sueur. Je me redresse sur mon lit, replie les jambes contre moi et passe les mains dans mes cheveux. Mes pensées sont obnubilées par la discussion que j'ai surprise il y a quelques jours. Au fond de moi je me rends compte que Reece me fait peur, en plus d'être une brute et d'être violent avec moi, il aurait tenté de tuer quelqu'un. Me retrouver seule avec Reece dans l'appartement risque d'être une épreuve pour moi, c'est pour cela que je dois l'amadouer mais pour le moment je sais que je vais pas réussir à me rendormir. Il est 7 heures, je me lève et me dirige dans la chambre de Stefan, la porte au bout du couloir à droite. Quand j'entre dans sa chambre je le vois dormir. Je ne compte pas le déranger alors je me glisse doucement sous la couverture et me sers dans ses bras. Même si je le méprise de moins en moins malgré tout, j'apprécie la présence d'un corps à côté de moi, ça a un côté apaisant.

Je me réveille cette fois-ci à cause de Stefan, je suis dans son lit, il me fait pleins de bisous sur le visage, je ris faussement mais en essayant d'être convaincante.

"Je dois y aller moi." me dit-il doucement.

Je hoche la tête et quand il sort de sa chambre j'attends un moment avant d'en sortir également. Je retourne dans ma chambre et regarde l'heure, il est 9 heures. Quand j'entendrai la porte d'entrée claquer, je serai seule avec un assassin. Mon cauchemar était abominable, le pire c'est qu'il semblait si réel...  

{ Musique }

J'entends la porte principale claquer. C'est maintenant ou jamais. J'ouvre doucement la porte de la chambre de Reece, il à l'air de dormir. Je fais une moue qui se veut triste et apeurée et vais secouer doucement Reece.

"Reece ?"

Il grogne et finit par ouvrir les yeux. Il est surpris de me voir là, en débardeur short.

"Tu veux quoi ?!"

Oh mais c'est qu'il est agressif même le matin le petit bonhomme.

"J'ai fait un cauchemar...
- Et ? Je suis pas ton frère ou ton père ou qui que ce soit pour toi !"

Il cite ce que je lui ai aboyé quelques jours auparavant.

"Je suis désolée Reece...
- Je m'en fous barre toi de ma chambre ou je t'y force."

Mécontente je fronce les sourcils et me retourne, je fais couler une ou deux larmes le long de mes joues et retourner une nouvelle fois vers lui, qui a déjà refermé les yeux. Je renifle une fois. Deux fois. Au bout de la troisième fois il ouvre les yeux. Cette fois il fronce les sourcils. Alors qu'il lève sa couette, je commence à avancer pour me faufiler mais c'est lui qui en sort. Il saisit mon poignet, violemment, au point de me faire mal, au point de me faire peur. Il me fait reculer contre le mur le mur, juste à côté de la porte. Il me pousse violemment contre le mur, mon dos craque, m'offrant une douleur, que je fais paraitre par une grimace. Son emprise sur mon poignet se resserre. Son autre main atterri sur le mur, juste à côté de ma tête. Je ne le lâche pas du regard, il ne doit pas voir ma peur ou ma faiblesse. 

"Tu crois que j'ai pas remarqué ton petit jeu avec Stefan ? Je vois bien que tu mijotes quelque chose, je ne sais pas ce que c'est mais je finirai par le découvrir, ne crois pas qu'hier je ne t'ai pas vue au Starbucks avec Aiden. Je le connais bien ce type, je te préviens mais je sais que tu n'en feras qu'à ta tête, ce n'est pas un mec bien. Je m'en fous de ce qu'il peut t'arriver, tu ne représentes rien à mes yeux, rien t'entends ? Mais je te mets en garde.  Alors arrête de faire ta petite sainte nitouche tu veux ?!"

Je ne peux m'empêcher de rire. C'est davantage pour le mettre en rogne parce qu'en réalité, je ne sais pas pourquoi mais ça me touche dans mon égo. 

"Qu'est-ce que tu crois Reece ? Tu me menaces ? Parce que si c'est le cas t'es mal placé. Je sais qui tu es au fond, tu es un assassin, un tueur. Ce type qui m'a agressée, je sais que tu le pensais mort. Alors, tu ne vas rien dire aux garçons, tu vas me laisser faire ce que je suis en train de faire et je ne dirai rien. Dis-moi, qu'est-ce que tu faisais sur un chemin complètement perdu en pleine campagne ? Pourquoi est-ce que ce type est mort ? Il a fait quoi ?! Je sais que c'était toi, je m'en suis souvenue cette nuit. Alors, un conseil, ne me cherches pas, sinon tu vas me trouver. Le seul problème dans cette histoire mon cher Blake, c'est toi. Tu es le problème. Je ne demande rien autre que faire cet article pour assurer un l'avenir que je me suis écrit. Tu es si imbu de toi-même que tu vas vraiment m'empêcher de réussir ? Tu es si inhumain ? Au fond je sais que t'es pas comme ça. Manque juste que tu laisses ton bon fond prendre le dessus."

Sur ce je lève violemment mon genou et il se plie en deux par terre. Je suis fière de ce que je viens de lui faire et dire. Tout au long de son récit j'étais restée de marbre mais au long du mien, à chaque mot que je prononçais, son visage se décomposait petit à petit. J'ouvre le porte fermement, lui donnant un coup au passage et avant de refermer la porte je me retourne vers Reece qui est encore crispé au sol en train de laisser échapper quelques jolies injures comme "salope", "pute", "garce".

"Et ne t'avises plus de me toucher." je rajoute.