Three bad boys - épisode 1 (réécrit)

Chapitre 20 (réécrit)

Le tic tac incessant de cette montre me fait devenir folle. Si ça continue je vais finir par l'exploser. 

Je n'en peut plus, je ne sais pas quoi faire, je dois trouver quelque chose mais impossible de me concentrer sur autre chose que sur le bruit de la montre. Sur un coup de tête j'envoie valser la montre le plus violemment que je peux sur le miroir. Les deux objets se brise, la montre retombe à terre accompagnée de quelques morceaux de miroir. Soudain une idée me vient. Je m'approche du miroir et cherche le morceau brisé le plus gros que je puisse trouver. Alors que j'attrape un morceau, des bruits se font entendre pas loin de ma cellule. J'entends du monde se battre et hurler. Ils sont là, les garçons sont là, ils sont venus me chercher. Je me précipite contre la porte et tambourine sur celle-ci en hurlant.

"REECE JE SUIS LA !"

Je m'arrête immédiatement quand un tir retentit dans le bâtiment. Je recule vivement de la porte et retourne dans un coin de la pièce. J'ai de plus en plus froid et de plus en plus faim Aiden n'est pas du tout revenu depuis ces trois heures. Je tente de me réchauffer du mieux que je peux en soufflant sur mes mains et en frictionnant mes bras.

La porte s'ouvre dans un fracas me faisant remonter la tête avec un grand sourire m'imaginant déjà sauter dans les bras de Reece mais mon sourire retombe aussitôt je vois le visage d'Aiden. Ce qui me rassure c'est qu'il est paniqué, le bras en sang et en colère. Il se précipite vers moi pour m'attraper le bras et me levant violemment pour je le suive. Mais je ne me laisse pas faire et saisis le morceaux et lui entaille le bras. Il se retourne vers moi et me gifle. Me pousse et me fait lâcher le morceau. Prise d'un élan de courage et profitant de l'effet de surprise je le saisis par la nuque et balance sa tête contre le miroir qui, cette fois-ci, explose en mille morceaux. je profite de ce moment pour courir, mais mes jambes sont toutes engourdies et je n'ai plus de force. Alors je m'arrête dans ma course en haut des escaliers en pierre mais je sens mon corps tanguer vers l'avant. Au dernier moment je sens un bras me retenir. Mais je ne reconnais pas la poigne de Reece, je me retourne et tombe nez à nez avec un Aiden furieux. Il a la moitié du visage ensanglanté, les bras aussi et un oeil à moitié fermé. Je peux voir de la rage dans son regard et je sens que je n'aurais peut-être pas dû faire ça.

"Maintenant tu vas me suivre sagement et en silence petite salope."

Il sort un pistolet de sa ceinture et la pointe dans mon dos me faisant avancer tout en me tenant. Nous débouchons dans un salon qui est dans un état pitoyable. J'entends de l'agitation dans la pièce et sens surtout le canon du pistolet changer de place et passer contre ma tempe et mon coeur s'emballer. Je peux enfin voir ce qu'il se passe dans cette pièce. Stefan est là, tenant Ayssa fermement et pointant son canon sur la tempe de la fille. Quelle ironie de se retrouver dans une situation comme celle-ci. Je cherche du regard Reece mais ne le trouve nulle part. Qu'est-ce qu'il fait ? Est-ce qu'Aiden ou Ayssa aurait réussi à le.. le tuer ? La rage m'envahit. 

"Maintenant mon cher Stefan tu vas poser cette arme et lâcher ma sœur avant que je ne bute ta petite sœur de cœur." clame Aiden.

Stefan ne flanche pas, mais je suis prise d'une rage fulgurante imaginant Reece mort ou agonisant quelque part dans cette maison. Je ne réfléchis pas et lance ma tête en arrière le plus violemment possible espérant faire reculer Aiden. L'effet désiré est immédiat et me laisse le temps de me retourner pour lui donner un coup de genou dans l'abdomen et d'enchainer avec un coup de coude dans la nuque. Comme quoi regarder des films d'action et d'espionnage sert ! Il tombe à terre, lâche son arme et se plie en deux en hurlant de douleur. Stefan enchaine alors en donnant un coup de crosse à Ayssa qui tombe au sol, inconsciente. Stefan se précipite vers moi et me prend dans ses bras, il me regarde de la tête au pied à la recherche de la moindre blessure, j'ai juste extrêmement mal à mon épaule dans laquelle j'avais reçu la balle. 

"Où est Reece ? je demande en regardant partout espérant le voir apparaitre quelque part.
- Il est dehors, il appelle la police ne t'inquiète pas. Comment tu vas ?
- Ça va, j'ai juste très froid et très faim." je dis tentant de sourire.

Le bruit de la porte s'ouvrant derrière moi me fait me retourner. Je le vois, une entaille sur le front, un oeil à moitié fermé et quelques taches de sang sur ses vêtements. Il n'ose pas avancer alors j'avance pour lui, doucement mais j'avance. Arrivée à son niveau je place ma main tremblante sur sa joue et la caresse puis sa main rejoint la mienne.

"Reece..."

Il m'interromp.

"Non, écoute-moi."

Quand je vois ce renversement de situation je ne peux m'empêcher de laisser un petit sourire se glisser sur mes lèvres.

"J'ai peur, peur d'être amoureux, peur de m'attacher, peur qu'on me laisse tomber, peur de ce que tu me fais Emilia. C'est ce que je voulais te dire dans la voiture. Je suis fou amoureux de toi mais je ne suis pas le genre de personne à montrer ses sentiments. Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait, je suis désolé de t'avoir dit que je ne t'aimerai jamais comme j'ai aimé Ayssa, parce que c'est faux, totalement faux. Je t'aime.
Moi aussi je t'aime."

Il va enfin poser ses lèvres sur les miennes mais les sirènes de voitures de police nous interrompent. Les policiers entrent armés et rapidement dans la maison. Ils sont une dizaine.

"Bonjour, je suis le commissaire Jones, je suis là pour l'affaire Smith."

Je hoche la tête et lui montre le corps d'Ayssa et Aiden qui se roule encore à terre. Deux officiers prennent le corps d'Ayssa et deux autres se dirigent vers Aiden pour lui mettre les menottes mais Aiden attrape son arme et la brandit vers Reece. Tout se passe très vite à partir de cet instant. Je ne réfléchis pas et me place devant lui. Une vive douleur m'atteint juste sous la poitrine. Je porte ma main au l'endroit douloureux et regarde ma main ensanglantée. Je jette un regard à Stefan, à Aiden, puis à Reece. Ma tête me tourne, mes yeux se révulsent et je tombe. Au moment où ma tête touche le sol j'entends un second tire.

Ca fait deux minutes que je suis réveillée, j'ai eu le temps de m'adapter à cette agressive luminosité. Je suis dans une chambre d'hôpital et ai un bandage au niveau des côtes. Je me tente de me redresser mais cette action m'arrache une grimace à cause de la douleur alors je me rallonge, les souvenirs me reviennent petit à petit et la porte de ma chambre s'ouvre sur ma mère, mon père et Rina. Mon sourire s'élargit et Rina se précipite dans mes bras m'arrachant une seconde grimace.

"Oh excuse-moi !
- Ne t'inquiète pas Riri."

Mes parents me disent qu'ils sont fiers de moi et de ce que j'ai fait. C'est vrai que je ne leur avais rien dit, je voulais éviter à tout prix de les entraîner dans cette histoire. Il finissent donc par me demander des explications. ce que je fais, je n'omets aucun détail. À la fin de mon récit ma mère pleure et ma soeur a les larmes aux yeux. Moi ? Je ne pleure pas, je pense avoir vidé mon corps de toute larme depuis le début du mois. J'ouvre mes bras le plus possible pour accueillir ma famille.

Pendant ce câlin la porte s'ouvre. Mes parents et ma soeur se détachent de moi et nous regardons tous vers l'entrée. Reece se tient debout et une vague se soulagement passe sur son joli visage. Mes parents sortent et ma soeur me regarde en faisant de signes avec ses sourcils m'arrachant un petit rire. Elle finit par sortir me laissant seule avec Reece. Il avance à grands pas et arrive rapidement auprès de moi.

"Ne refais plus jamais un truc aussi stupide !
-Un merci de m'avoir sauvé la vie aurait été sympa aussi, mais ça fera l'affaire."

Nous rigolons puis il vient enfin sceller nos lèvres. Je l'aime, c'en est une certitude.

"Qu'en est-il de Aiden et Ayssa ?
- Ayssa a été interner dans un hôpital psychiatrique.
- Et Aiden ?
- Il est mort.
- Hein ?!"

Oui, je suis choquée par ces paroles.

 Quand il nous a tiré dessus je lui ai aussitôt tiré dessus.
- La vie va reprendre son court ?
- Oui, et tu rendras ton article.
- J'ai déjà trouvé comment j'allais l'intituler.
-  Comment ?
- Tu ne le sauras que quand il apparaîtra dans le journal du lycée.
- Ah ouais ?
- Ouais."