Chapitre 19 (réécrit)

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Je ne peux empêcher tous mes membres de trembler. Je plaque ma main droite sur ma bouche, cache mon téléphone dans ma brassière. Ma main gauche tient fermement les ciseaux. Mes mains ne cessent de trembler. J'entends ma respiration qui ne veut être plus silencieuse. Soudainement, la porte de la chambre s'ouvre. La personne passe devant le placard pour aller vers le bureau, je l'entends fouiller partout, mettre la chambre sens dessus dessous, il fouille les tiroirs un par un. Je n'ai vraiment aucune idée que ce qu'ils peuvent bien être en train de chercher ici mais ce n'est certainement pas dans ma chambre qu'ils vont trouver la moindre chose intéressante. La personne ne trouve apparemment rien et décide de repartir pour fouiller autre part. Alors que la porte est sur le point de se refermer mon téléphone sonne. Mes yeux s'écarquillent et je fouille dans mon tee-shirt pour l'éteindre le plus vite possible mais je prends bien conscience que c'est trop tard. La porte ne se ferme pas et j'entends les pas s'approcher, mon coeur bat plus vite que jamais. Le placard s'ouvre dans un fracas et je ne peux m'empêcher d'espérer qu'il ne me voit pas mais quelle naïveté. L'inconnu m'attrape le poignet et me tire violemment hors du meuble. 

Il porte une cagoule qui m'empêche de voir son visage. Mais vu sa carrure et sa poigne je ne doute pas du fait que c'est un homme. Il me tire si fort qu'il me fait mal. Je lutte mais sa force est bien plus supérieure à la mienne, je suis ridicule à côté de lui. 

"Lâchez-moi ! Je vais appeler la police !" hurlé-je.

Il s'arrête net en plein milieu du couloir et se retourne vers moi. 

"Écoute moi maintenant, tu vas fermer ta jolie petite gueule avant que je ne te l'explose. Tu es un problème et estime toi heureuse que j'ai loupé ton coeur tout à l'heure."

A sa voix je peux confirmer que c'est un homme. Mon sang se glace, ma gorge se noue et mes yeux reste écarquillés. C'est lui qui m'a tiré dessus et son but était de me tuer. Il veut ma mort, finalement peut-être que je devrais me taire. mais je dois essayer de gagner du temps pour laisser Reece rentrer pour me sauver. Mais après ce que je lui ai dit dans la voiture plus tôt je ne vois pas pourquoi il viendrait puis ils seraient sûrement mieux sans moi, sans tous les problèmes que je leur apporte à Stefan et Reece. Vaudrait mieux que je parte avec eux, et qu'ils me tuent.

"Alors tuez-moi !
- Non, tu vas nous être utile.
- Je ne ferai rien pour vous.
- Oh que si.
- Oh que non."

Brusquement il me gifle de sa main libre. Alors que je reste légèrement sonnée, il en profite pour me tirer jusque dans le hall de l'appartement pour rejoindre son complice. Ils se regardent et le complice hoche la tête. Auraient-ils trouver ce qu'ils étaient venus chercher ? On sort alors de l'appartement et le complice appelle l'ascenseur. Mais nous voyons la même chose tous les trois, quelqu'un a déjà appelé l'ascenseur depuis le rez-de-chaussée. Et si c'était Reece ? Alors les deux voleurs se regardent et décident de prendre les escaliers. Je peine à les suivre et me rends alors compte que je ne suis qu'en short de sport avec un tee-shirt XL.

"Merde à la fin ! je stoppe notre descente en affichant une forte résistance. Qu'est-ce que vous voulez ? Je ne peux rien pour vous. J'étais juste là pour faire un article et je me retrouve là, en train de me faire kidnapper alors que je suis pyjama. Cette situation est tellement ridicule. Je vous jure que..." je me fais stopper dans mon monologue par un coup assez violent sur la tempe et finis par voir tout flou et tout noir.


Mes yeux s'ouvrent doucement. Ma tête me fait atrocement mal, j'ai l'impression d'être sonnée. Je me frotte les yeux et analyse l'endroit froid où je me trouve. Un évier, des toilettes, une douche. Un miroir est accroché au dessus de l'évier et un placard est fixé au dessus des toilettes. L'ai est affreusement froid, je ne sais quelle heure il est et depuis combien de temps je suis ici, il n'y a aucune fenêtre dans cette pièce et mes mains sont violettes tant j'ai froid. La pièce est salle, je ne serais même pas étonnée de voir un rat trainer par ici. Je me lève doucement et non sans mal à cause de quelques courbatures dans les jambes et m'approche de la porte. je tente de l'ouvrir et sans grande surprise elle est fermée à clé. Je colle mon oreille contre la paroi pour tenter d'entendre quelque chose mais rien. Je n'entends strictement rien.

Je ne sais pas où je suis. Je finis par perdre mes moyens et me mets à frapper des poings contre cette porte. Je la frappe de toutes mes forces. Je me mets alors à hurler. 

"SORTEZ MOI DE LA ! S'IL VOUS PLAIT ! JE VOUS EN SUPPLIE JE FERAI TOUT CE QUE VOUS VOUDREZ ! PITIÉ SORTEZ MOI D'ICI !"

Mais plus les minutes passent et plus ma voix faiblie et mes cris se transforment en murmures.

"Pitié..."

Mes mains commencent à saigner. En m'adossant contre la porte et en ramenant mes jambes contre moi pour essayer de me porter chaud, je regarde la pièce le plus attentivement possible pour essayer de trouver une solution. Je rampe alors jusqu'à l'évier et m'appuie sur celui ci pour me soulever et me regarder dans le miroir plein de poussière. Mes cheveux rassemblés en chignon son vraiment en bataille, mon teint habituellement porcelaine l'ai d'autant plus mais légèrement grisonnant à cause de la saleté sur laquelle j'étais allongée dans cette salle de bain, le blanc de mes yeux est maintenant rouge écarlate.

Mes jambes finissent par me lâcher er je m'effondre au sol, fermant les yeux. Alors que je laisse partir mon esprit, le bruit du déverrouillage de la porte me fait ouvrir les yeux brusquement sans que je ne bouge. Je n'ai plus assez de force, me battre contre cette porte a été la plus mauvaise idée que j'ai eu ces derniers temps. Je n'aurais pas dû les laisser m'enlever, j'aurais dû utiliser toutes mes forces à ce moment là, quand je pouvais me battre et les blesser. Je n'aurai jamais la force de me défendre. 

La porte s'ouvre. Mon regard se pose automatiquement sur ses chaussures très classes, puis il remonte en passant par un pantalon noir très chic, la chemise blanche qu'il porte est parfaitement repassée et très bien portée moulant les muscles saillants. puis vient le moment de voir son visage. Ce teint blanc, ces lèvres rosées par le froid de l'hiver qui approche, ces yeux bleus comme la glace et ce cheveux blancs comme la neige.

Aiden.

"Emilia..."

Une force que je ne soupçonnais plus avoir m'aide à me lever et lui faire face. Par je ne sais quel miracle, je réussi -s à me tenir debout. À la réaction d'Aiden je peux voir que lui aussi est surpris par mon acte.

"Tu m'étonneras toujours, d'abord tu ne te débats pas quand ma sœur et moi venons fouiller ton appartement et te kidnapper et là tu te lèves sur tes deux jambes alors que ça fait une semaine que tu dors comme un gros bébé et que tu ne te nourris pas."

Je reste choquée, par tous ses aveux et par le fait que je devrais déjà être morte de déshydratation. 

"Je sais à quoi tu penses, mais ne crois pas qu'on ne t'a pas nourri, on t'a injecté de quoi faire vivre ton organisme. Mais je t'apporterai un vrai repas plus tard."

Je jette un coup d'œil à la dérobée à mes bras, en effet j'ai plein de marques de piqures, ils m'ont piquée.

"Pourquoi m'avoir prise ?
- Avec Alyssa nous avons pris la lourde décision de tous les tuer. 
- Espèce de salopard !
- Enfin bref, c'est comme la pêche, tu es le ver et les garçons sont les poissons, il n'y a pas plus simple.
- Vous êtes fous à lier ! Vous devriez vous faire interner ! Pourquoi vous faites ça ?!"

Il hausse les épaules et se retourne pour sortir de la salle.

"Vous êtes deux psychopathes."

Il se retourne vivement, s'avance vers moi, tend la main vers mon cou pour me faire reculer et me plaquer contre le mur derrière moi. Mon dos entre en collision avec le granit et me fait horriblement souffrir.

"Surveille ton langage jeune fille. Ce serait bête que tu ne meurs avant que tes petits amis viennent te libérer, ce qui veut dire dans... trois heures. N'oublions pas qu'ils vont tout de même en cours, puis le mardi c'est mon jour de repos."

Il me lâche et repart en me jetant une montre dans les mains.

Trois heures, j'ai trois heures pour préparer un plan pour contrer le sien.





Three bad boys - épisode 1 (réécrit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant