Poppy Edwards a 20 ans et la vie n'a pas toujours été gentille envers elle. Encore sous le choc d'un drame, elle s'est réfugiée dans la danse et s'est formé un coeur de pierre pour éviter de souffrir à nouveau. Elle ne veut plus aimer et surtout pas...
Le soir même, allongé sur le lit de la chambre d'ami, je retournais les paroles de ma soeur dans ma tête tout en fixant le plafond.
Elle avait raison, c'était certain. Mais j'aurais voulu pouvoir m'expliquer.
Soudain, un craquement provenant de l'étagère au dessus de ma tête se fit entendre. Puis, dans un grand bruit, tout se répandit sur ma tête.
Poppy: Aïe !
Une dizaine de livres ainsi que des bibelots comptaient parmi les débris de l'étagère. Décidément, personne ne veut de moi dans cette maison pas même les meubles !
A mon grand soulagement, Mo' et Hazel ne pouvait rien entendre. Elles dinaient sur la terrasse à l'autre bout de la maison. J'avais eu la permission de ma soeur de rester pour la nuit. Permission accordée après qu'elle ait eu une grande discussion avec notre grand-mère. Celle ci ne prenait pas parti car elle nous aimait toutes les deux et savait que c'était à nous de régler ceci.
Hazel, quant à elle, n'avait pas souhaité que je me joigne à elle pour le repas et je respectait cette décision. Elle avait le droit de faire ça, c'était moi qui était en tord.
Après avoir mis les bouts de l'étagère dans un coin, les attaches qui la retenait étant cassées, je pris les livres en me disant qu'un peu de lecture pourrait me sortir ces dernières 24h de la tète.
A mon désarroi , ce n'était pas des romans mais des albums photos. Nos albums photos. J'ouvrais le premier. Des photos de mes grands-parents. Toutes leurs années hippies étalées sur cent pages. Ils sourient, aux côtés de leur Harley dans le monde entier. Ils sont beaux, jeunes, sans soucis. Je les envie.
Je secouait la tète. Mes pensées retournaient vagabonder du côté de ma famille, de mes amis et de Connor. Je ne voulais pas y penser.
Je refermais l'album et en ouvrais un autre. Dans celui-ci, ma mère commencait à apparaître. Bébé, puis enfant et enfin adolescente. Elle était sublime. De grands yeux bleus innocents, un large sourire et des cheveux blonds. Une photo plus grande que les autres retint mon attention.
Il s'agissait d'un portait de Lily, ma mère.
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Elle semblait avoir posé et je m'interrogeais. Pourquoi ? Je me rendis compte que j'ignorais encore pas mal de choses concernant ma propre mère.
Dans le troisième album, mon père commença à montrer le bout de son nez. Il était beau lui aussi ! Il apparaissait sur les photos de Noël ou de repas de famille ou ma mère devait l'emmener. Je ne connaissais pas vraiment la famille de mon père. D'après Mo', ils étaient riches et n'avaient pas vraiment accepté que mon père devienne artiste peintre. Car oui, mon père peignait des toiles. Mes grands-parents paternels nous avaient envoyés un chèque pendant les mois qui avaient suivis la mort de mon père et puis plus rien. Je ne les avais pas beaucoup fréquenté.
