Irréversible [carl grimes]

Chapitre 11

Je me réveillais tremblante et apeurée, cherchant à retrouver une respiration normale. Mon coeur tonnait si fort dans ma poitrine que ses échos résonnaient dans tout mon corps. La peur s'introduisait en moi par chaque spore de ma peau, coulant toujours plus profondément, me marquant à jamais. Je m'asseyais sur mon lit de fortune et enfouit ma tête sur mes genoux, cachant les larmes qui menaçaient de couler. Je revoyais encore très distinctement le corps de Franklin tombait à terre, la tête ensanglantée. C'était il y a trois ans, j'avais 14 ans et ce jour-là j'avais comprit et vu de quoi pouvait être capable mon frère. Depuis ce jour macabre, il n'avait pas à ma connaissance réitérais son geste mais je savais pertinemment que si on le poussait à bout, il aurait aucun scrupule à recommencer. Et en ce moment, c'était moi qui était dans sa ligne de mire. Il était à présent impératif que je trouve une solution.

Je relevais ma tête et regarda dans la direction de Scott, il dormait rien qu'à entendre les ronflements qu'il émettait. Mes yeux balayaient la pièce où du moins la boutique dans laquelle nous avions trouver refuge. Hier, j'avais été tellement préoccupé que je n'avais même pas prix la peine d'examiner les lieux.

La douce lumière du matin filtrait à travers la grille me permettant ainsi de voir le rose et le orange qui prédominaient sur les murs. Devant la vitrine était installé deux tables avec des chaises pour permettre aux clients de savouraient leurs gourmandises j'imagine. Le présentoir à côté de la caisse était remplis de bonbon en tous genres. Il y régnait une ambiance enfantine et féerique, on se serait cru au pays des bisounours. Cela me rappelais tellement mon enfance, l'époque où mon père ne levais pas encore la main sur moi. Je soupirais bruyamment et chassait ses vieux souvenirs, il fallait que j'arrête de penser à ce que j'avais bien pu faire pour qu'il change ainsi de comportement avec moi. Aussi loin que je m'en souvienne, jamais je n'avait été méchante, un peu têtu peut-être mais toujours dans le respect.

Scott bougeait légèrement en gémissant de douleur. J'avais bien envie de le laisser souffrir, après tout ce qu'il avait fait il méritait bien pire mais je ne pouvais le laisser dans cet état, il était mon coéquipier et j'avais besoin de son aide. Je fouinais dans mon sac et en sorti un tube de calmant, j'attrapais une bouteille d'eau et me dirigeais vers lui.

-Scott dis-je durement.

Il ouvrait un œil et me contempla longuement avant de reprendre ses esprits.

-merde....aie!!!! Fit-il en essayant de s'asseoir.

-tient prend ça dis-je en lui tendant le cachet ainsi que la bouteille d'eau.

-merci.

Il avalait le cachet et ferma la bouteille d'une lenteur incroyable, tout dans ses gestes prouver qu'il essayait de gagner du temps, cherchait-il à fuir ou bien il ne trouvait pas les mots pour excuser son comportement de la veille. Son regard croisait le mien un millième de seconde avant qu'il ne baisse la tête comme un enfant après avoir fait une bêtise.

-je suis désolé Evie, pour tout murmurât Scott.

Je restais silencieuse et impassible, ses excuses ne me faisait ni chaud ni froid, il m'en faudrait beaucoup plus pour un jour lui pardonner son comportement.  Il avait été odieux hier mais surtout il avait tiré sur Carl, il aurait pu le tuer.

-je m'excuse pour le baiser et les menaces, je sais pas ce qu'il m'a pris, je....

-c'est bon Scott finis-je par dire, écoute, je vais pas te mentir et dire que je te pardonne, ce serait complètement faux mais je doit savoir si à l'avenir je pourrait compter sur toi ou pas dis-je froidement.

-tu pourras compter sur moi mais dis moi, qu'est-ce qu'il représente pour toi?

Je me laissais tomber à ses côtés et réfléchissais à cette question, me l'étant déjà poser à mainte reprise. Carl me subjuguer de manière intense et irrationnelle. C'était insensé et j'avais bien du mal à accepter se désir qui montait en flèche dès que je posais les yeux sur lui. J'avais beau me raisonner mais quand mes yeux s'encraient dans les siens il n'y avais plus de logique, seule l'envie de le toucher, de l'embrasser me dominer. J'étais devenue l'esclave de mon désir.