It's karma, bitch : Eren Kaizaki

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La douceur du bain n'allait finalement pas être si douce que ça. J'étais censé récupérer, oublier, l'oublier, juste une journée. Moi qui suis un scientifique qui ne croit pas au destin, ni en la religion, est-ce que c'est un signe ? Est-ce que je me trompe à propos du destin ? Levi est tout autant choqué que moi alors je suis sûr qu'il ne m'a pas suivi. Le regard qui visait un autre bain loin devant moi venait d'être brouillé par des jambes et précisément un sexe masculin. Le sang me montait aux joues qui devenaient aussi rouge qu'une tomate. Rapidement je baissais les yeux sur l'eau pouvant voir de temps en temps mon propre membre à travers l'eau clair.



« Euh je sais, mais je pensais que tu ne voudrais pas partager la même eau que moi. »


C'était une excuse bidon, néanmoins crédible au vue de la maniaquerie de Levi. Je ne pouvais adresser un mot sans bégayer après avoir vu mon meilleur-ami nu. C'était dérangeant, troublant et cette vision ne cessait d'apparaître devant mes yeux que je fermais avant de secouer violemment la tête pour oublier ça.


Un sexe, un sexe, ce n'est qu'un sexe. C'est ce que me répétait sans cesse ma voix intérieure. Un membre, j'en avais un moi aussi, plus ou moins gros mais peu importe puisque c'était le même. Ce qui me dérangeait je suppose ce n'était pas de voir un homme nu, mais de voir Levi nu. De plus la suite de ses mots me fendait le cœur. Me détester... Alors que moi je le voyais encore comme mon meilleur ami. Que je pouvais encore mourir pour lui comme je pouvais le faire quand nous étions plus jeunes.


Je serre les poings dans l'eau, plus aucun mot ne sort de mes lèvres et ses paroles reviennent embrumer mon cerveau et l'organe qui bat dans ma poitrine. « Je ne t'aime pas, tu me sors des yeux... Je te déteste. » J'ai toujours été une personne sensible et aujourd'hui encore je le suis. Je lève les yeux et force un sourire alors que mon meilleur ami me parle d'avoir trouvé un ami. Avant j'étais le seul dans son cœur, je ne veux pas être égoïste alors je ne vais pas dire que ça m'agace qu'il vive chez un autre ami.



« Un ami ? Je vois... Tant mieux pour toi... Je comprends parfaitement si tu n'arrives pas à me pardonner et devoir dépendre de la personne que tu détestes, ça ne doit pas être facile. »


C'est dur, ses mots sont durs à avaler, dur à digérer, ils me restent en travers de l'estomac et me provoque des crampes de celui-ci. Ça fait mal, ça fait mal comme les rares jours où l'ont pouvaient se disputer... Non c'est encore pire, parce qu'aujourd'hui je sais que je ne serai plus jamais son meilleur ami.


« Un tableau ? » je réfléchissais mais... « non ça ne me vient pas à l'esprit de suite. Tu l'as perdu ? Il est peut-être dans tes cartons, non ? Tu veux que je regarde pour toi ? »


Je me répétais sa question en tête. Pourquoi en bas de l'immeuble ? Une chose est sûre c'est que ce matin la femme d'entretient est passée, peut-être qu'elle l'a ramassé ? J'haussais les épaules et me baissais doucement dans l'eau qui venait maintenant recouvrir mon cou.



« Alors... Lev... Tu ne vas jamais me pardonner ? »


J'étais finalement décidé à faire mes excuses, à me confier à lui, à tout lui dire... Tout.


« Tu sais, je te demande pardon pour ce que j'ai fais... Tu me manques, notre passé me manque. J'aimerai vraiment qu'un jour toi et moi on redevienne comme avant. Des meilleurs ami, inséparables. »


Je relevais les yeux sur lui, un sourire nostalgique prenait place sur mes lèvres. Son absence en ce moment me rend malade. Pourtant j'ai pu vivre dix ans sans lui. Qu'est-ce qui a changé ?

Je t'aime. Moi non plus, connard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant