Surprise dans la nuit : Levi Akatsuki

206 20 6
                                    

Ce morveux... « Depuis quand tu dépends de quelqu'un ? » Il aura suffit de cette phrase pour titiller ma fierté et me faire accepter de le voir. Il n'a pas perdu la main, il sait définitivement comment me prendre. Tch. Jaden est sorti, un samedi soir, il doit probablement traîner dans un bar ou une boîte gay. J'espère seulement qu'il ne va pas rentrer plus tôt avec une de ces « proies ». C'est plutôt paradoxal, ce mec est jaloux, mais il baise avec tout ce qui lui passe sous la main... Et il fait une fixette sur Eren et moi qui me dépasse...

18h30, je passe sous la douche et comme d'habitude, j'y reste -trop- longtemps. Alors...Une chemise noire, un pantalon...noir et des chaussures...noires, d'un genre plutôt« classe ». Mouais, j'espère que ça lui plaira. Oh, et un boxer propre « au cas où »... Au cas où ?... Je lève les yeux au ciel, blasé par mon propre inconscient qui me joue des tours. Enfilant le tout, je laisse s'échapper un dernier soupir en me regardant dans le miroir. Mon visage s'est affiné, et j'ai toujours des cernes bien marquées...

Est-ce que je devrais manger quelque chose avant de partir ? Je ne sais même pas ce qu'il a dans la tête exactement... Et puis, je n'ai pas faim de toute façon. Un dernier câlin à Ren, un coup d'aspirateur car ses poils parsemés hérissent les miens, et je m'en vais direction le marché de notre enfance.

20h05, je n'aime pas être en retard. 'chier. J'approche du marché, des souvenirs de ma mère resurgissent et mon regard s'endurcit. Je compte « 1,2,3,4... »jusqu'à ce que je n'y pense plus. J'ai développé cette méthode grâce aux pratiques douteuses d'avec Jaden : compter, se concentrer sur les chiffres pour moins souffrir, rester stable.

Je l'aperçois au loin, vêtu d'une chemise et d'un jean. Ouais, peut-être que j'en ai fait un peu trop, vestimentairement parlant. Je m'approche et le salut poliment d'un mouvement de tête.

« Désolé, j'ai un peu de retard... »

Je sors une clope de ma poche et la glisse entre mes lèvres, sans encore l'allumer. Je le scrute, le voir m'apaise, encore une fois. J'esquisse un sourire en coin et marmonne :

« Quelle connerie tu m'as encore préparé ? »

J'allume enfin ma clope et en tire une latte, les yeux parcourant les alentours calmes du marché, comme à la recherche d'un indice.

Je t'aime. Moi non plus, connard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant