Surprise dans la nuit : Eren Kaizaki

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Je lui avais donné rendez-vous sur un coup de tête sans réellement savoir où j'allais le mener. J'avais la semaine pour y réfléchir et j'y avais durement réfléchis, tant que j'en avais oublié mon travail. Tout ce que je voulais c'est qu'il soit heureux et je me suis souvenu de la meilleure journée de notre vie, son sourire est la première chose qui m'est apparu en flashback et j'avais décidé de l'emmener dans cet endroit qui par chance n'était qu'à cinq minutes de marche du point de rendez-vous.

Je m'habillais sans réellement savoir s'il allait venir, mais comme je lui ai dis, je l'attendrais. Ça pouvait être une heure, deux heures, voir même une nuit $, la photo que je lui aurai envoyé, prise une minute avant, l'aurait fait culpabilisé. Je sais que Lev peut faire faux plan à tout le monde, mais pas à moi, plus maintenant.

Je prépare un sac à dos avec une bouteille d'eau d'un litre, un peu de barre de céréale et puis une fine couverture. Je n'oublie pas mon téléphone, élément essentiel qui pouvait permettre à Levi de m'appeler au cas où il aurait décidé de me poser un lapin et surtout de l'argent.

Me voilà partir et en  quelques minutes me voilà arrivé. Non loin, il se trouve ma mère et ma maison d'enfance. J'arrive au lieu de rendez-vous et regarde ma montre un peu stressé, il est dix-neuf heures cinquante. J'ai dix minutes d'avance. Je grimace et m'assied sur les marches, je dois attendre dix minutes, ça m'apprendra à toujours vouloir avancer le temps ! Peut-être que j'espéré qu'il soit en avance ?Des frissons parcours mon corps à cause de la brise nocturne qui ne doit pas être loin des huit degrés et je me frotte les bras afin de me réchauffer.

Les minutes passent, le tic passe au tac et le tac passe au pile... Pile, il n'y a toujours personne. Tu m'avais dis que tu viendrais, m'as-tu menti ? Si c'est le cas je n'abandonnerai pas, je ne t'abandonnerai pas !

Cinq... C'est à vingt heures et cinq minutes que mon sourire s'affiche en voyant l'ombre de mon ami s'approcher. Je me lève et m'avance vers lui.


« Ce n'est rien, tu es venu c'est le principal »


Je souris et regarde nerveusement autour de nous avant de me décider à prendre sa main. Elle est froide et tellement petite. Est-ce qu'elle était si petit que ça avant ? Je regarde un instant nos mains jointes et souris avant de sortir de mes pensées et de commencer à marcher.


« C'est une surprise ! »


Je lui dis joyeusement. J'ai hâte d'y être, peut-être même que je reverrais son sourire,un sourire et un rire sincère. Pendant cinq minutes de marche simplement le vent vient coupé le silence et je ne lui lâche pas la main, la resserrant même un peu pour ne pas le lâcher. Nous arrivons ensuite à ce lieu. Le lieu de notre enfance. Un lieu de joie, de rire et d'amusement. Des roues, des montagnes russe c'est bien évidemment la foire du coin. La foire de notre enfance.


« Tu te souviens de ce lieu ? »


Et alors qu'il se fait voir derrière la colline aucune lumière n'apparaît... Aucun rire ne se fait entendre... Aucun enfant, aucun parent, aucun forain, juste la mort. Ça fait dix ans que je ne suis pas venu ici, mais depuis combien de temps est-ce fermé ? Je lâche sa main et m'approche de la grille fermé que je caresse.


« Je... Je ne savais pas que le parc avait fermé... Je suis désolé, je pensais qu'on allait passer une excellente nuit. Je voulais te faire oublier ton abrutis d'amant. »



J'agrippe la portière et me mord la lèvre inférieur. Mon plan tombe à l'eau, je suis dégoûté.

Je t'aime. Moi non plus, connard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant